Oua le message est vieux et le site par très actif.... Je réponds sans savoir si tu liras, mais au moins, ça m'occupe (Dieu que c'est dur de trouver un forum de philo dynamique et celui-là reste l'un des meilleures que j'ai trouvé en plus).
Spinoza, c'est sans doute celui que je connais le moins. Concernant la philosophie politique, je sais qu'il envisage comme meilleur le régime démocratique. Quant au but de l'Etat, il exécute la prouesse de rassembler Rousseau et Hobbes. La paix est le but de l'Etat, c'est à dire à la fois la sécurité, comme chez Hobbes, mais pour ne pas défendre les régimes monarchiques, la liberté, comme chez Rousseau, car la paix, c'est aussi la paix intérieur, celle que seule la liberté permet, donnant un espace d'action pour la raison.
Concernant ses points de vue sur la question métaphysique, Spinoza est panthéiste, c'est à dire qu'il dit que Dieu, c'est la nature autours de nous et en nous (j"ai pas trouvé meilleur phrase pour le dire). Et le fait de considérer que Dieu c'est tout (le corps et l'esprit), il va à l'encontre de Descartes, dont la problématique consistait dans le corps, problématique qui l'obligea à faire un dualisme corps/esprit. Spinoza lui casse ce dualisme. Le corps et l'esprit sont un. Ils font partis de ce tout qui est Dieu.
Spinoza est aussi un déterministe. Il reprend dans ces textes une vieille métaphore antique: L'homme est une pierre qui dégringole une montagne, il se croit libre alors qu'il ne l'est pas, en effet, il pense qu'il prend la liberté de dévaler la pente, alors qu'il n'a le choix, si il tente de la remonter, c'est impossible. Ainsi, chaque action humaine est déterminé. Quand tu penses faire une action libre, en réalité, tu es déterminé par des causes extérieures à toi. Tu te crois libre alors que tu es déterminé.
Bon, c'est un peu près tout. Ah, si, petit détail, l'essence de l'homme, c'est le désir!