Vous avez surement vu Alexandre à la télé ou vous l'avez entendu à la radio. Alexandre, c'est un jeune Suisse handicapé et philosophe. L'une des plus belle philosophie qu'il m'est été donné de lire. Alexandre me touche au plus profond du coeur au point que quand je le vois j'ai presque des sentiments amoureux.
Alexandre parle comme un handicapé mental de par sa voix et comme Einstein de par ses mots. Il a TOUT compris selon moi, en toute simplicité. Et Alexandre est heureux, probablement l'etre le plus simple et le plus heureux qu'il m'est été donné d'entendre. Il respire la vie, sans torture et avec toute l'acceptation possible de l'humain dans ses forces et ses faiblesses. Alexandre est né en 1975 à Savièse
Alexandre est handicapé parce qu'à la naissance il a été strangulé par le cordon ombilical. L'oxygène a manqué à son cerveau.
Quelques petites phrases d'Alexandre:
Celui qui me meurtrit croit, honnêtement peut-être, améliorer son sort. Même s'il emprunte une autre voie, condamnable parfois, il partage avec moi la même aspiration, celle du bonheur
L'espérance qui nous motive ne s'enracine-t-elle pas précisément dans la certitude, sans appel, qu'il faut tirer profit de chaque expérience, et surtout des plus cruelles
Une personnalité ne trouve précisément sa quintessence dans la virtuosité qu'elle déploie pour surmonter son mal
je me mets à la place de l'autre. Le danger est évident : attribuer aux autres les caractéristiques de mon monde mental. Chacun est le fruit d'une histoire, d'un vécu particulier
Alexandre a deja écrit 2 livres qui sont des merveilles:
"Le métier d'homme"- Ed Le Seuil, 2003
"L'éloge de la faiblesse". Ed Le Cerf, 1999
Un extrait de "le métier d'homme" :
"On ne perçoit que des bribes de l'angoisse subie par l'autre, de la douleur d'un malade. Si la joie, le bonheur se partagent aisément, la souffrance répugne, elle fait honte, elle isole. S'y greffe alors une autre torture : être jugé, incompris, porter seul un poids trop lourd quand plus que jamais une écoute amicale allégerait le tourment. Se mettre à la place du souffrant, voilà un exercice ardu. Rien n'est pire que la résignation béate des fatalistes qui, devant la souffrance des autres, se voilent les yeux et ne font rien, de ceux qui, condamnant les victimes, ont tôt fait de les taxer d'incapables et oublient que la souffrance pèse, alourdit, engourdit. Trop souvent elle anéantit. Avant d'accuser la victime et prétendre qu'elle se complaît dans la souffrance, peut-être convient-il de s'assurer si ce que l'on qualifiait de complaisance ne relève pas d'un désespoir abyssal. Prisonnier de la douleur, on perd aisément l'espérance et la force requises. Et chacun peut sombrer du jour au lendemain. Se peut-il que la routine, les creux du quotidien privent de l'essentiel : savoir pourquoi lutter, connaître sa raison d'être ? Doit-on comprendre que trop de lutte épuise et tue ?"
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