L'égoisme

L'égoisme est il propre a chaque etre humain ou est il un phénomène découlant de la société actuelle ( sédentaire, favorisant la propriété privé , l'existance d'argent pour quantifier notre capacité a posseder...) ?

L'égoïsme est propre à chaque être humain dans la mesure où celui-ci tend naturellement vers la satisfaction de ses besoins et désirs.
Tout acte participe d'un mouvement égoïste, y compris l'acte altruiste.
Tout phénomène qui menace la réalisation de soi, l'expansion de soi ou l'intégrité de soi est sujet à être combattu, contrecarré.

Cela étant dit, l'égoïsme matérialiste ou financier est, lui, culturel, acquis. On peut situer son origine dans l'enfance: un manque d'affection, de reconnaissance, de protection conduit éventuellement à l'avarice, à l'amas d'argent: on ne peut soi-même donner si on n'a pas reçu.
Les blessures d'enfance se cristallisent souvent autour de l'argent qui est le nerf des sociétés capitalistes.

Il suffit de regarder les animaux.

Ont-il tendance à partager facilement la nouriture ou pas ?

Atil a écrit:

Il suffit de regarder les animaux.

Ont-il tendance à partager facilement la nouriture ou pas ?

Ca dépend.

Les espèces sociales (comme les fourmis) oui.

Concernant l'être humain, je pense que l'égoïsme est propre à chacun de nous. A terme il se pourrait même qu'il soit supprimer par la vie en société... Enfin si on atteint le niveau social des fourmis, et c'est pas pour demain...

L'homme est-il un animal social ?

Ou essaie-t-il seulement de devenir social ?

J'opterais plutôt pour la deuxième possibilité.

Disons que l'Homme est une espèce "socialisée".

Pourtant un homme seul ne peut pas vivre.

Il a besoin de tout ce que lui apporte la société.

Un homme peut parfaitement survivre seul. Il a besoin d'une mère dans les premières années de sa vie, et c'est tout. Ensuite pour peut qu'il trouve à manger et à boire... Le reste n'est pas fondamentalement nécessaire.

En revanche, un homme socialisé ne pourrait sans doutes que très difficilement vivre seul. Sa "socialisation" lui ayant inculqué des besoins entrainant une quasi-dépendance vis à vis de la vie en société.

Patamubu a écrit:

Un homme peut parfaitement survivre seul. Il a besoin d'une mère dans les premières années de sa vie, et c'est tout. Ensuite pour peut qu'il trouve à manger et à boire... Le reste n'est pas fondamentalement nécessaire.

>>>>>>Comment fait-il pour trouver de quoi manger ?
S'il est seul il ne peut pas aller acheter de nourriture dans un magazin.
Il ne lui reste qu'à chasser.
Mais comment fait-il s'il n'a pas d'armes ?
Comme il est seul il ne peut pas aller en acheter dans un magazin.
Il ne lui reste plus qu'à fabriquer des armes primitives par ses propres moyens.
Et comment fait-il pour fabriquer des armes et chasser ?
Il lui faut apprendre. Donc il a besoin d'une personne qui lui montre comment faire.
S'il doit tout apprendre par lui-même il sera mort de faim avant d'être devenu un chasseur efficace.
Donc un homme ne peut pas vivre seul.

Atil a écrit:

S'il doit tout apprendre par lui-même il sera mort de faim avant d'être devenu un chasseur efficace.
Donc un homme ne peut pas vivre seul.

Il peut aussi se nourir de fruit ou de légume, pas besoin nécessairement de viande.

Il y a de très bonnes racines également.
L'herbe est pas mauvaise non plus.
Les châtaignes, c'est de saison; les noisettes; les glands, quand on a vraiment faim...

Comment fait-on pour savoir quelles plantes sont mangeables ?
Il faut que quelqu'un nous l'apprenne.
Ou alors il faut apprendre par soi-même en goutant tout ce qu'on trouve.
Avec le risque de périr empoisonné.

L'homme est fait pour apprendre auprés des autres hommes.
Contrairement à de nombreux animaux il possède peu de connaissances instinctives.

Bah c'est surtout qu'elles se sont atténuées au fil des générations, nos "connaissances instinctives"... Enfin on s'éloigne du du sujet là.

Je pense que l'égoïsme est propre à chaque être humain, et non inculqué par la société. Si la société dans laquelle ont évolue exige un comportement égoïste c'est parce qu'elle a été fondée par des êtres égoïste.
C'est pour ça qu'il me semble que l'espèce humaine n'est pas, à la base une espèce sociale. Nous nous sommes socialisés petit à petit, génération après génération, mais notre société demeure très archaïque, voir primitive comparée à celle des espèces vraiment sociales comme les fourmis ou les abeilles. Je dis espèce "vraiment sociale", car précisément eux ne me semble pas avoir d'égo individuel. Chaque fourmis fait passer la survie de la collectivité avant sa propre survie.
Qui sait peut-être qu'un jour l'être humain atteindra ce niveau de sociabilité, et vivra dans cette forme d'harmonie fusionelle, mais pour cela il faudra sacrifier notre égo individuel, et par la même, notre individualité. Nous ne serions plus qu'une partie d'un ensemble, plus de singularité, plus de "je", donc plus d'ego.

Toutes les herbes ne sont pas dangeureuses.
De plus, notre instinct est enfoui sous le linceul de la culture; il est en sommeil, mais à tout moment et s'il est stimulé, il peut réapparaître.
On n'apprend guère mieux qu'en expérimentant soi-même.

A part ça, qui dit que les fourmis, en servant la collectivité, n'oeuvrent pas également pour elles-mêmes, pour leur propre survie.
Si la fourmi pouvait survivre seule, continuerait-elle à servir la collectivité ?

Qui nous dit que nos instincts sont enfuis sous la culture ?

Saurait-on le démontrer ?

On notera, par exemple, que notre perte du sens de l'odorat, par rapport à de nombreux animaux, est génétique et non pas culturel.