Le philosophe

Il s'interroge. Il prend du recul par rapport aux choses et par rapport à lui-même. Il se sent comme jeté dans un monde de choses – d'objets – sans conversation ; ces choses mortes, il les dissèque. D'après vous, il s'agit d'un névrosé grave ou bien d'un philosophe ?

S'il en fait une obsession, au point de ne plus rien ( et plus personne) voir autour de lui, il n'est plus philosophe ....
... est-il pour autant névrosé ? ... c'est la question.

Un philosophe névrosé est un pléonasme ; donc les deux, mon général.

Avec ces caractéristiques ca pourrai aussi bien etre un scientifique.
Névrosé, pourquoi pas...

Angelo a écrit:

Il s'interroge. Il prend du recul par rapport aux choses et par rapport à lui-même. Il se sent comme jeté dans un monde de choses – d'objets – sans conversation ; ces choses mortes, il les dissèque. D'après vous, il s'agit d'un névrosé grave ou bien d'un philosophe ?

D'un philosophe admirable!
C'est d'ailleurs de là qu'est née le principe de Pythagore non ? Et Zénon avec sa philosophie zetetik. Je dis peut-être n'importe quoi.

Mais il me semble que le névrosé s'empecherait certainement de vivre avec toutes ces réflexions.

Citation :

Il se sent comme jeté dans un monde de choses – d'objets – sans conversation ;

C'est ainsi que les autistes ressentent le monde.

Citation :

ces choses mortes, il les dissèque.

Par contre les autistes ne font pas cela car ils se désintéressent du monde.
S"il dissèque les choses, alors il n'est pas autiste.

Atil a écrit:

Citation :

Il se sent comme jeté dans un monde de choses – d'objets – sans conversation ;

C'est ainsi que les autistes ressentent le monde.

La littérature a plutôt tendance à penser pile poil le contraire : que l'autiste est, un peu comme le psychotique (et à l'inverse du névrosé) perméable à tout, dans une relation fusionnelle aux choses - qui ne sont plus des choses mais des "Tu" écrasante (intrusive, chez l'état-limite).

Mais je ne parle pas de littérature ni de théorie psychanalitique mais des dernières observations médicales et scientifiques.
cela semble d'ailleurs se confirmer : J'ai vu à la TV il y a quelques mois un ancien autiste qui décrivait comment il voyait le monde lors de sa "maladie". Pour lui les gens n'étaient que des objets dont il ne comprenait pas le mécanisme. Ne comprenant pas la logique du fonctionnement des humains, il s'en désintéressait donc.

Etre philosophe signifie réfléchir à ce que l'on voit, chercher une explication à tout ce qui peut etre ou paraitre. C'est prendre en compte les points de vues de tout le monde et les confronter aux siens. Savoir utiliser notre savoir pour grandir intellectuellement et de toujours savoir défendre ses opinions. Je pense que c'est sa la vrai définition.

Au risque de me repeter :
Philosophe pour moi = établir la meilleur hiérarchie des valeurs morales.
C'est une recherche qui le distingue des autres chercheur ( science, psy etc..)

Et si le philosophe arrive à la conclusion qu'il n'y a pas de hiérarchie absolue des valeurs morales ? Reste-t-il un philosophe ? Ou devient-il autre chose ?