L'oignonNom(s) commun(s) : Oignon, oignon commun, oignon blanc, oignon jaune, oignon rouge, oignon espagnol, petits oignons, etc.
Nom botanique : Allium cepa, famille des alliacées ou liliacées.
Nom(s) anglais : Onion.
Partie(s) utilisée(s) : Bulbe.
Habitat et origine : Probablement originaire d'Asie centrale, l'oignon était déjà cultivé il y a 5 000 ans en Égypte, où il était très prisé. Cultivé à peu près partout sur la planète, il prend des formes variées selon les climats, les sols, la longueur des jours, etc.
Indications-prévenir le cancer.
-Traiter l'inappétence (manque d'appétit), prévenir l'athérosclérose.
-Traiter le manque d'appétit, prévenir l'athérosclérose, abaisser les taux de glucose sanguin, traiter les troubles respiratoires, cutanés, digestifs et urinaires ainsi que les infections bactériennes et, en application, favoriser la pousse des cheveux.
Critères de classificationPosologie
Par voie interne-Traiter le manque d'appétit (inappétence), prévenir l'athérosclérose
Consommer chaque jour 50 g d'oignon cru, du jus extrait de 50 g d'oignon cru ou de 20 g d'oignon séché. On peut aussi prendre 5 ml de teinture d'oignon, trois ou quatre fois par jour.
-Maux de gorge et rhume
Préparer un sirop en faisant bouillir pendant 5 à 10 minutes 100 g d'oignon haché dans 200 ml d'eau. Filtrer, ajouter 1 c. à soupe de miel et faire mijoter jusqu'à l'obtention d'un sirop épais. Prendre de 4 à 6 c. à thé par jour.
-Abaisser le taux de glucose sanguin
Bien qu'on ne dispose pas actuellement de données cliniques permettant de démontrer l'action hypoglycémiante de l'oignon et de déterminer la dose thérapeutique optimale, on estime généralement que la consommation de 20 g d'oignon frais, trois fois par jour, pourrait contribuer à faire baisser les taux de glucose sanguin.
N.B. Il est important de consommer l'oignon cru, car l'ébullition ou le séchage réduisent beaucoup sa teneur en composés hypoglycémiants.
Par voie externe-Hémorroïdes
Cataplasme d'oignon frais pour soulager la douleur.
-Abcès, furoncles, panaris
Cataplasme d'oignon cuit.
-Brûlures mineures
Mélanger de l'huile végétale à de l'oignon cuit et appliquer en cataplasme.
HistoriqueL'origine de la culture de l'oignon se perd dans la nuit des temps. De l'Antiquité égyptienne à nos jours, il a constitué l'une des principales cultures potagères dans le monde.
On pense que les premiers oignons sauvages sont venus de l'Asie centrale. Très rapidement, l'oignon a été planté dans toutes les régions tempérées de la planète. Dès le Moyen Âge, toute l'Europe le cultivait et le consommait. Il semble que c'est Christophe Colomb qui l'a introduit en Amérique.
À travers les âges, on a attribué à l'oignon une kyrielle de propriétés médicinales : antiseptique, antiviral, anti-inflammatoire, expectorant, diurétique (cru), laxatif (cuit), antirhumatismal, stimulant circulatoire, hypoglycémiant, etc. On l'a utilisé dans une multitude de préparations pour soigner toutes sortes de maux : cuit dans le lait contre les troubles digestifs et respiratoires, en lotion pour favoriser la cicatrisation ou même la pousse des cheveux, ou encore suspendu au-dessus des portes pour protéger contre la peste. L'oignon fait partie des remèdes de plusieurs traditions médicinales indiennes qui l'emploient sous forme de décoction, d'infusion et de jus, ainsi que cru, cuit ou rôti.
De nos jours, on produit quelque 44 millions de tonnes d'oignons par année dans le monde, ce qui place ce légume au second rang parmi les produits maraîchers, immédiatement après la tomate.
Recherches
L'oignon est une plante tellement complexe et renferme une telle quantité de substances potentiellement actives que les chercheurs hésitent encore à identifier un ingrédient actif spécifique auquel ils pourraient attribuer les effets observés. Les résultats de quelques études permettent tout de même de croire que l'oignon peut jouer un rôle important pour la santé humaine.25
La Commission E et l'Organisation mondiale de la Santé reconnaissent l'efficacité de l'oignon pour traiter le manque d'appétit et pour prévenir l'athérosclérose.
Prévention des maladies cardiovasculaires. Les propriétés hypolipidémiantes de l'oignon sont bien établies in vitro et in vivo4, mais on n'a pas encore réussi à démontrer clairement ces effets chez l'humain dans le cadre d'études contrôlées5. On a, par exemple, beaucoup étudié son activité antiplaquettaire, surtout chez les animaux6, mais chez les humains, les résultats sont mitigés.7 On a également remarqué que ses effets sur l'agrégation plaquettaire étaient plus marqués lorsqu'il était cru.11,12
Quelques recherches ont porté sur la quercétine, un flavonoïde contenu dans l'oignon. On pense que cette substance pourrait offrir une certaine protection cardiovasculaire, particulièrement contre l'athérosclérose.8 Cependant, ici encore, les études ont parfois donné des résultats contradictoires.9,10 Notez cependant que les quantités de quercétine que renferment les oignons (de 10 mg à 20 mg par 100 g) sont nettement moindres que celles utilisées au cours des études portant sur les suppléments de quercétine (de 100 mg à 750 mg par jour).
Des chercheurs allemands ont constaté que l'absorption de capsules d'une préparation renfermant de l'oignon macéré dans de l'huile d'olive avait pour effet de faire baisser la tension artérielle et de fluidifier le sang de manière mesurable dans les cinq heures suivant la prise de cette préparation.13 Au cours d'un autre essai clinique, on a constaté que ces effets persistaient après une semaine de consommation quotidienne.14 Au cours d'une étude portant sur six femmes en bonne santé, des chercheurs écossais ont constaté qu'un repas riche en oignons cuits avait pour effet de faire augmenter, de manière observable, la résistance de l'organisme au stress oxydatif, un processus qui déclenche, entre autres, des maladies cardiovasculaires.15
Note. Le stress oxydatif survient quand, dans l'organisme, les radicaux libres prennent le dessus sur les antioxydants. Il peut être causé soit par une baisse de l'activité antioxydante, soit par une augmentation du nombre de radicaux libres.
Prévention du cancer. Les propriétés antioxydantes de l'oignon le rendent potentiellement intéressant au chapitre de la prévention du cancer. On a démontré, par exemple, que, grâce à son activité antioxydante, il pouvait protéger des rats de laboratoire contre les dommages causés par la nicotine.16 Cependant, ici encore, les recherches sur les humains ne permettent pas de conclure à son efficacité à cet égard.10 Néanmoins, des études épidémiologiques ont permis d'établir un lien entre la consommation d'oignons et un risque réduit de souffrir d'un cancer de l'estomac,17 de l'oesophage 18 et du poumon.26 Au cours d'une étude de cas-témoins (345 sujets atteints et 345 sujets non atteints) des chercheurs français ont constaté qu'il y avait un lien entre une incidence réduite du cancer du sein et la consommation de fibres, mais également d'ail et d'oignons.19
En outre, tout comme l'ail, son cousin, l'oignon pourrait favoriser la différenciation cellulaire. Comme les cellules cancéreuses ont perdu la faculté de se différencier, elles se multiplient de façon anarchique. Selon des chercheurs japonais, l'huile d'oignon pourrait, dans une certaine mesure, « rééduquer » ces cellules et contribuer à empêcher cette multiplication anarchique.21
Note. Des chercheurs grecs ont récemment découvert que l'oignon perdait, à la cuisson, une bonne partie de ses propriétés antioxydantes,20 prêchant ainsi en faveur de la salade grecque, qui, en passant, ne comprend traditionnellement ni laitue, ni concombre, mais uniquement de l'oignon cru, de la tomate, du fromage feta et des olives noires.
Antiseptique. L'oignon doit à ses composés volatiles soufrés sa réputation d'antiseptique pour le traitement des infections, qu'elles soient digestives, respiratoires, cutanées ou buccales. En effet, l'huile essentielle s'est montrée active contre diverses bactéries pathogènes ainsi que contre des maladies fongiques de la peau.1,2 Des extraits d'oignon se sont également révélés efficaces, in vitro, pour combattre les bactéries qui causent la carie dentaire et les troubles périodontiques.3 Cependant, en l'absence d'essais cliniques ayant porté sur des humains, l'oignon reste confiné à un rôle nutritionnel, sans pouvoir être officiellement qualifié d'antiseptique.
Diabète. À ce chapitre, les essais cliniques manquent. Une étude préliminaire (20 sujets diabétiques) publiée en 1983 suggère que la consommation de 20 g d'oignon cru, trois fois par jour, peut faire baisser de façon significative le taux de glucose sanguin.22 Par ailleurs, les résultats d'une étude menée sur des rats diabétiques indiquent que des composés de l'ail et de l'oignon peuvent être aussi efficaces que l'insuline.23 En fait, il s'agit d'acides aminés sulfoxydés que renferme l'oignon et qui peuvent protéger l'insuline circulante contre la dégradation et aussi stimuler sa production par le pancréas.
Pelade. Des chercheurs irakiens ont récemment testé, auprès de 38 sujets atteints de pelade, les effets de l'application quotidienne (deux fois par jour) de jus d'oignon cru ou d'eau (placebo).27 Les auteurs ont rapporté qu'au bout des huit semaines qu'a duré l'étude, la repousse capillaire était observable chez quelque 87 % des sujets traités au jus d'oignon contre seulement 13 % des sujets du groupe placebo.
PrécautionsAttention
Le diabète est une maladie grave dont le traitement nécessite un suivi médical. Bien que l'autotraitement avec des plantes réputées antidiabétiques puisse entraîner de graves conséquences, notamment en interagissant avec les médicaments hypoglycémiants classiques, l'innocuité de l'oignon à ce chapitre est bien établie, notamment en raison de sa consommation très répandue.
Contre-indicationsAucune connue.
Effets indésirablesCertaines personnes sont allergiques à l'oignon, mais, compte tenu du faible nombre de cas rapportés par rapport aux énormes quantités d'oignons consommés chaque jour dans le monde, il s'agit d'une allergie très rare. Elle se manifeste généralement par des réactions cutanées associées à la consommation d'oignon cru.
La consommation d'oignon cru peut être irritante pour les muqueuses.
Les oignons contiennent des fibres dites « fermentescibles », ce qui peut provoquer des gaz intestinaux chez certaines personnes.
InteractionsAvec des plantes ou des suppléments
Théoriquement, l'effet de l'oignon peut s'ajouter à ceux d'autres plantes ou suppléments dont l'action est anticoagulante ou hypoglycémiante.
Avec des médicaments
Théoriquement, l'effet de l'oignon peut s'ajouter à ceux des médicaments de synthèse dont l'action est anticoagulante ou hypoglycémiante.
tiré de ce site :
- Citation :
- http://www.passeportsante.net/fr/Solutions/PlantesSupplements/Fiche.aspx?doc=oignon_ps