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 Le péché originel: la mise en scène.

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3 participants
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Suomidal

Suomidal


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MessageSujet: Le péché originel: la mise en scène.   Le péché originel: la mise en scène. EmptyMar 31 Mai 2011 - 8:53

Pour étayer une production tardive sur le péché originel qui comme son nom l’indique « le mal » a été fait dès qu’Ève mangea du fruit de la connaissance du bien et du mal quand le serpent, que j’appellerais serpent de la tentation l’ « invita » à croquer dans ce fruit. Mais la tentation en elle-même n’était-elle pas poser avant qu’il lui fut proposée, car dès que nous posons l’expression « arbre de la connaissance du bien et du mal », ne pouvons-nous pas être saisi par le caractère métaphorique de l’expression, la rendant ainsi séduisante ; « et si le fruit de cet arbre était délicieux ». D’ailleurs il est dit dans « La chute originelle » de la bible, les paroles suivantes : « La femme, voyant que le fruit de l’arbre était bon à manger, appétissant d’aspect, et précieux pour ouvrir l’intelligence… » D’où la transition fulgurante où cette émotion est déjà une tentation. Alors je pose la question suivante : Dieu ne savait-il pas de toute éternité que l’homme était prédisposé au bien comme au mal, que le destin de l’homme était déjà tout tracé dès son essence. Comme si Dieu tel un écrivain omniscient eût dû faire comme s’il ne savait pas que ses personnages allaient basculer dans le péché où Satan voulait les « conviés » en les tentant. Mais justement parlons un peu de cette tentation : le Serpent, incarnation de Satan incita donc Ève à croquer dans le fruit en question lui disant qu’ils seraient « comme » des dieux connaissant le bien et le mal ; ici le « comme » n’est-il pas une incitation à la tromperie… Je poursuis… Ne serait-ce pas plutôt par une quelconque lâcheté qu’elle mordit dans ce fruit comme si elle craignit que le serpent la morde et donc qu’elle en meurt ? Mais on m’objectera qu’elle ne connaissait ni le bien, ni le mal, d’où comment put-elle se méfier du serpent (de plus ils étaient encore immortels). Mais justement comme Ève ne connaissait pas la tromperie comment aurait-elle pu avoir cette disposition à la méfiance eu égard au serpent ? D’où une mystification de l’existence dont Satan en fut l’instigateur. D’ailleurs la mystification n’est-elle pas l’antonyme de ma mythification, de la déification. Donc, depuis lors, l’individu dans son destin est tributaire de la morale qui de par sa généalogie propage les fondements du bien et du mal – vous constaterez que le mot « mal » suit communément le mot «bien » comme si à l’essence du monde le bien précéda le mal : ce qui nous conforte dans notre analyse quand nous disions que « le mal » fut fait. Je cite Rousseau : « L’homme est né libre, et partout il est dans les fers. » Ce à quoi je répondrais : « mais c’est encore oublier que c’est encore passer ce pacte avec l’enfer où nous ne sommes plus que les victimes de nos désirs car nous ne pouvons vivre qu’avec ce que la nature nous a offert : le choix de répandre notre pudeur à nos dépens ! » Alors que Diable ! Soyons de bonne foi ! Mais Dieu, comme une miséricorde qui s’abattit sur les humains, créa la mauvaise conscience pour répondre aux artifices que représentaient alors les vices et les vertus qui apparurent dès lors que Satan se transfigura en serpent pour répandre un mal qui ne pouvait plus prendre que l’apparence du bien puisque c’est bien sous cette forme qu’il « empoisonna » Ève. Ainsi le bien ne put se transmuer que dans le mal et vice versa, d’où une distorsion du nom de mauvaise foi. La foi, enfin l’amour éternel, ne pouvait plus survivre comme le comprirent dorénavant Adam et Eve, confrontés tous deux aux vicissitudes ainsi déclarées par les appétits de la chair.
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cébé

cébé


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MessageSujet: Re: Le péché originel: la mise en scène.   Le péché originel: la mise en scène. EmptyMer 1 Juin 2011 - 7:58

Merci de votre texte.

Vous dites "(de plus ils étaient encore immortels)" et pourtant, rien ne dit qu'ils l'aient été avant la chute.....
... ni qu'ils ne l'aient pas été d'ailleurs. Ce détail n'est pourtant pas laissé à notre libre interprétation puisque nous sommes encore immortels. Immortels, mais avec un passage obligé ( la faute originelle justement en est la cause) par ce que nous appelons la mort et que le croyant nomme "passage" comme dans "passage de la mer morte", allusion à Moïse sortant son peuple d'Egypte.


Le texte sur la faute originelle démontre que l'Homme n'était pas dès l'origine en "face à face" avec Dieu, il lui manquait déjà ce .... petit quelque chose qui le permettait d'être dans ce que les Chrétiens appellent la Vision béatifique. L'Homme était en présence de Dieu, il vivait en sa compagnie( la Bible le dit), il vivait une union à dieu mais il ne savait quasiment rien de Dieu et de son intimité. La Vision Béatifique est le plan suprême auquel est appelé l'Homme.


Sans la faute, l'Homme, ayant vaincu la tentation, serait être créé comme le petit enfant qui n'a pas encore atteint l'âge du "non" ..... Personnellement, je le vois comme un adulte, le sourire béat que l'on peut imaginer sur le visage d'une personne embrigadée dans une secte .... Or ce n'est pas le plan de Dieu sur l'Homme que d'avoir un adepte de secte. Il devait passer par le test de la tentation en toute connaissance de cause.

A noter que Dieu ne met pas la faute de la faute sur Eve seule, ni même sur Adam .... il la met sur le serpent.
A noter encore que le serpent des origines ne rampait pas sur le ventre.... et que c'est Dieu qui le condamne à cet état de rampant dans la poussière .... A réfléchir là dessus Wink


Pourriez-vous clarifier ce que vous entendez par les appétits de la chair, s'il vous plaît ?

Je reviendrai lire votre texte plus en profondeur tant il m'intéresse.Merci encore!
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Suomidal

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MessageSujet: Re: Le péché originel: la mise en scène.   Le péché originel: la mise en scène. EmptyMer 1 Juin 2011 - 11:36

Je voudrais faire ici un aparté où je veux situé le rôle que s'assigne le "faux" dévot comme représentant de l'ordre clérical:

Mon Éthique humaniste veut avant tout se préserver d’être une « morale » humaniste; ce que je veux justement c’est aller à l’encontre de la morale, au sens abject du terme, une « morale utilitariste » et dont son représentant est le « faux » dévot. Car de quoi souffrent nos sociétés contemporaines si ce n’est du « nihilisme » qui est mépris de la vie, mépris que la morale chrétienne porte en triomphe par le nom de Jésus, qui n’est pourtant qu’« amour ». Ce que je désire d’abord c’est me réconcilier avec les valeurs « bonnes », les valeurs « nobles », des valeurs qui font de l’homme ce qu’il est en premier chef : un homme dont la soif d’absolu ne s’étanche que par une vraie morale et comme le dit savamment Pascal : « la vraie morale se moque de la morale ». Mais qu’est-ce qui distingue le « faux » dévot, ce n’est pas sa vertu, ne nous leurrons pas, c’est bien sa fausseté. Car fut-il se ne serait-ce que pris d’un désir soudain, un désir charnel en quelque sorte, il serait comme un sujet pris de dénégation qui tout en affirmant un désir jusque-là refoulé nierait qu’il lui appartienne, c’est l’œuvre de Satan dirait-il en se confessant à son supérieur bien qu’originellement on ne puisse épuiser cet assentiment mais reconnaissons-le il est caractéristique d’une mauvaise foi quant à la responsabilité de la tentation en tant que telle c’est-à-dire du refoulement qui est bien caractéristique d’une individuation du désir :
Le désir de Satan est la consommation
Immodérée des délices propres à nos passions.
Et ce désir exprime la vulgarisation
D’une éthique qui veut une émancipation.
Le désir de Satan pour le prêtre ascétique
Est l’œuvre d’un enfer qu’il veut initiatique,
Car que recherche l’amateur des vraies jouissances,
Si ce n’est un portrait fidèle à sa puissance.
Donc qu’est-ce qui caractérise le « faux » dévot sinon sa « mauvaise foi ». Enfin s’il est bien l’intermédiaire entre Dieu et l’homme, il n’a pas conscience que dans sa souffrance il se convainc de fautes imaginaires devant un Dieu qui le rassure puisqu’il n’est qu’amour, il vit dans une « ataraxie », que rien ne pourrait troubler si son corps pouvait suivre, refoulant alors malencontreusement des pulsions, ce qui ne lui permet pas de s’épanouir. Le « faux » dévot est à mon sens la figure emblématique du « névrosé ».
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Atil

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MessageSujet: Re: Le péché originel: la mise en scène.   Le péché originel: la mise en scène. EmptyVen 3 Juin 2011 - 9:31

Pourquoi se préoccuper de ce qui n'est qu'un simple mythe ?
Pourquoi vouloir l'analyser comme si on y cherchait des vérités sur le fonctionnement du monde ?
Un mythe ne fait que révéler des choses sur le fonctionnement des idées (et fantasmes) des humains et non pas sur le fonctionnement du monde.
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