Apprendre à se taire est la plus grande des sagesses

Il est vrai que l'on parle beaucoup trop pour ne rien dire...

Je trouve qu'il est bon parfois d'oublier la sagesse et simplement d'être soi plutôt que de s'imposer un silence qui ne nous ressemble pas.
Heureusement que l'on parle beaucoup pour ne rien dire... Moi, les bavardages, ça m'amuse !

On ne parle jamais pour ne "rien" dire.Mais quand on ne comprend rien à ce qui est dit,alors, effectivement, il est sage de se taire.Il y a des gens qui souffrent et pour lesquels, la seule façon de se soulager;c' est de parler.Je n'ose pas imaginer ce que la bavardage a économisé de pleurs...

anormal a écrit:

Mais quand on ne comprend rien à ce qui est dit,alors, effectivement, il est sage de se taire.

Bah déjà, comment savoir que l'on n'a rien compris à ce qui est dit si l'on garde le silence ?
Et si l'on ne dit pas que l'on n'a pas compris, comment pourrait-on comprendre ce qui est dit ?

Boh! Je devais être à l'ouest quand j'ai écris ça!

Citation :

BOSSUET a dit:
La sagesse humaine apprend beaucoup, si elle apprend à se taire.

Parole de jésuit d'église ! Paradoxalement "certains voient en lui « le plus grand [orateur] peut-être que le monde ait connu. »

Il a voulu dire taisez-vous quand le jésuit/sophiste parle !

http://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques-B%C3%A9nigne_Bossuet

BOS SUET ...souhait/désir de patron !

Comme tous les jésuites, Bossuet était quelque peu austère.

Mais quel génie de l'éloquence quand il voulait bien s'exprimer ! Ses oraisons funèbres sont de véritables chefs-d'oeuvre de la littérature.

Bhouuu! fait un froid de morgue ici.

Quand l'Eglise ouvre la bouche des prédicateurs dans les funérailles de ses enfants, ce n'est pas pour accroître la pompe du deuil par des plaintes étudiées, ni pour satisfaire l'ambition des vivants par de vains éloges des morts. La première de ces deux choses est trop indigne de sa fermeté; et l'autre, trop contraire à sa modestie. Elle se propose un objet plus noble dans la solennité des discours funèbres: elle ordonne que ses ministres, dans les derniers devoirs que l'on rend aux morts, fassent contempler à leurs auditeurs la commune condition de tous les mortels, afin que la pensée de la mort leur donne un saint dégoût de la vie présente, et que la vanité humaine rougisse en regardant le terme fatal que la Providence divine a donné à ses espérances trompeuses.


Début d'une des oraisons funèbres de Bossuet.








Et de ce pas, je file ...... à l'enterrement du père d'une collègue.

Apprendre à se taire est effectivement d'une grande sagesse dans bien des circonstances de la vie mais parler à bon escient me semble son corollaire indispensable.

Par ailleurs, se taire présuppose de laisser au silence des pensées qui nous viennent plus ou moins spontanément. Se taire est donc une lutte contre l'envie de parler.

Les anciens qui pronaient l'ataraxie l'avaient bien compris: se taire est d'autant plus aisé que la pensée est rare et économe. Ne point penser inutilement aide grandement à se taire.

Citation :

Ne point penser inutilement aide grandement à se taire.

Difficile de présupposer que l'on peut penser inutilement.Surtout si l'on attache de l'importance à la connaissance, qui est désintéressée, donc sans utilité.De plus, l'imagination ne connait pas de repos,et il y a une certaine incommodité à ne pas l'exprimer, en ce sens, je ne suis pas persuadé que le silence soit un critère de repos pour l'esprit ( sauf à vouloir imposer une normalité de la subjectivité).Se taire, cela peut être considéré comme un refus de faire société avec autrui puisque parler pour ne rien dire c'est aussi un acte de sociabilisation.La parole est un outil qui a des objectifs multiples:Parler va dans le sens de l'hominisation(même si c'est" pour ne rien dire")

Mais c'est vrai qu'il y a aussi des facondes intarissables...

...

...

anormal a écrit:

Parler va dans le sens de l'hominisation(même si c'est" pour ne rien dire")

Mais c'est vrai qu'il y a aussi des facondes intarissable...

Moi, je suis d'accord avec cette "faconde intarissable" d'hominisation.

« Mais l'hominisation qui est aussi, en un sens plus large, la spiritualisation phylétique, progressive, en la civilisation humaine, de toutes les forces contenues dans l'animalité.» (Teilhard de Ch.)

L'hominisation sera le trait d'union entre l'animalité et l'humanité.

Apprendre à parler, c'est aussi un bon tremplin vers la sagesse...

Claude Quartelin a écrit:

Apprendre à parler, c'est aussi un bon tremplin vers la sagesse...

Mais avant d'apprendre à parler, il faut d'abord apprendre à se taire.

citoyen du monde a écrit:

Mais avant d'apprendre à parler, il faut d'abord apprendre à se taire.

Désapprendre à fumer c'est plus difficile qu'apprendre à se taire quand on a rien ou pas grand chose à dire !

Ouais, cloper, ça dépanne pas mal quand tu es un peu juste question tchatche. Les jeunes appellent ça rouiller.

Je me taisais,
jusqu'au moment ou j'ai parle.

hé Tenzin salut j'adore ta devise !!

"Apprendre à se taire est la plus grande des sagesses."

La plus grande , je ne sais pas mais c'est possible.

Et ici, il est dit, ainsi qu'il me semble à juste titre, d'apprendre à se taire. C'est différent de se taire. Et en cela, c'est une sagesse voire la plus grande. Il ne s'agit pas ici de parler ou se taire (en tous cas, ce n'en est pas le but ultime). Ici, donc c'est de savoir se taire. Ce qui ne veut absolument pas dire être dénuer de parole, jeûner à la manière de Marie, ou interrompre tout contact avec l'altérité en limitant ses actes (et donc parole) sur ce qui nous entoure... Ce qui est totalement impossible ou encore faudrait il définir la frontière entre soi-même et l'autre.

Je comprendrais cette phrase ou maxime de cette façon : parler à bon escient sachant qu'on en dit toujours trop et jamais assez...

Ici donc oui, la plus grande des sagesses, c'est de savoir se taire !

"Rame, rame, rameurs ramez…"

Le forum du silence quel repos ... le silence a une structure, une énergie , presqu'un recueillement où devenir soi

Chut, tu parles trop Whynot !