Du nouveau chez les anges
Desséchée par mon aveuglement,
Ma terre agonisait lentement.
Mais je n'avais pas vu qu'ils pleuraient
Quand vers les cieux j'ai levé les yeux.
Scandalisé, j'ai crié vers eux
Mais je n'avais pas vu qu'il pleuvait.
J'étais assis sur mes certitudes
Et ce n'était que des habitudes.
J'étais installé sur mes lauriers
Ca me grattait, ils étaient fanés.
Soudain, en un éclair
Qui me jette par terre,
Se révèle un géant
Dressé face au néant,
Un ange armuré d'or.
Et sur son casque en feu,
Je lis, interloqué,
Ces lettres endiamantées:
"De l'amour à la mort
Tu es le choix de Dieu."
Les quatre fers en l'air,
je n'en mène pas large,
Et j'attends la décharge
Qui m'envoie en enfer.
Quand sa voix s'est levée, cette basse enflammées
M'a remis sur les pieds, par les cheveux tiré.
Misère! quel tempéram ... mais je ne pense plus,
Je n'entends plus, ni ne vois et plus de voix non plus
Je ne suis plus mes sens, je ne sais plus les sons.
Un bon millier d'abeilles
Habitent mes oreilles.
Pourtant je dois choisir entre un oui et un non.
Diable ! Ils ne feront plus de concession
Les anges de notre génération !
************** Le dit de l'Homme.
été 2003