Eugen Drewermann

Classer cet illustre personnage qu'est Eugen Drewermann dans les psychothérapeutes uniquement, n'est pas rendre honneur à ce qu'il est vraiment. Prêtre, théologien et psychothérapeute, Drewerman est né en 1940 de mère catholique et de père luthérien. Il étudie la philosophie, la théologie et la psychanalyse. Avant même de devenir prêtre, il est déjà en conflit avec l'Eglise catholique pour ses prises de position d'objecteur de conscience.
Ordonné prêtre en 1966, il travaille dans une paroisse et soutient sa thèse en 1978 sur la structure du mal dans le Yahwisme. Maître de conférence en Histoire des Religions et Dogmatique à Paderborn jusqu'en 1991 (université catholique), il tente de concilier la doctrine de l'Église catholique avec les connaissances acquises (critique biblique, psychanalyse) et l'évolution de la société.
Son livre 'Fonctionnaires de Dieu" en 1989 lui vaut une suspension d'enseigner à l'université catholique, mais il est accueilli à bras ouverts par l'université publique de Paderborn qui lui confie la chaire de sociologie et anthropologie de la civilisation.
Pour en savoir plus :
Drewermann , LE SALUT, LA GRÂCE ET LA THÉRAPIE

Je me suis intéressée à cet écrivain pour ses ouvrages sur les contes, pour commencer, et parce qu'il a été en conflit avec l'Eglise catholique, ensuite
... haaaaa .. l'attrait du fruit défendu --36


et j'ai mis en parallèle cet attrait avec celui que je ressens envers Teilhard de Chardin.
Tous les deux ont eu des conflits avec leur hiérarchie, mais T de C, lui, est resté fidèle à son ordre (les Jésuites) et l'Eglise a fini par se réconcilier avec sa pensée, tandis que Drewermann et l'Eglise ne sont pas encore réconciliés, ce qui rend les choses assez intéressantes à suivre.


au fait, connaissez-vous cet écrivain ?
.. et si oui, qu'en pensez-vous?

cébé a écrit:

au fait, connaissez-vous cet écrivain et si oui, qu'en pensez-vous ?

Je ne le connaissais pas. Il dit « seul un être épanoui peut faire le bien » mais il semble assez véhément lui-même, comme s'il avait besoin de son indispensable ennemie l'Église pour justifier sa colère… Comme toute organisation, elle se concentre sur le but fondamental, et n'a pas pour tâche, à mon avis, d'assurer le bonheur individuel de ses « fonctionnaires ». C'est peut-être qu'il est trop individualiste pour faire partie d'un groupe, surtout d'un groupe éternel (donc jusqu'à un certain point indépendant des personnes) comme l'Église. Je ne sais trop que penser.
 

Aparemmlent il était prisonnier de deux dogmes à la fois : le christianisme et la psychanalyse.
Mais en est-il vraiment sorti complètement pour penser librement par lui-même puisqu'il cherche encore à "concilier" plutôt que simplement "chercher la vérité" ?

Atil a écrit:

Aparemmlent il était prisonnier de deux dogmes à la fois […]

Je ne suis pas loin de penser que la psychanalyse est plus dogmatique que le christianisme. Du moins le christianisme de François d'Assise ou de Teresa de Calcutta… Quoi qu'il en soit, je vous recommande cette lecture :


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