Kōan

Quel bruit fait un arbre qui tombe dans une forêt, si personne n'est là pour l'entendre ?

"Kōan (japonais ; chinois : gōng'àn 公案, littéralement : arrêt faisant jurisprudence) est une courte phrase ou une brève anecdote absurde, énigmatique ou paradoxale, ne sollicitant pas la logique ordinaire, utilisée dans certaines écoles du bouddhisme chan ou zen.
Le kōan est un objet de méditation qui serait susceptible de produire le Satori ou encore de permettre le discernement entre l'éveil et l’égarement. Le terme de gōng'àn est emprunté au vocabulaire juridique de la Chine ancienne. Voisin du sens d'ukase, il désignait les décisions officielles des bureaux gouvernementaux qui faisaient force de loi.
Aujourd’hui les kōan sont, avec la posture assise, l'un des principaux outils d'enseignement de la tradition Rinzai. La tradition Sōtō estime, quant à elle, qu'il vaut mieux s'en tenir à la seule posture assise, zazen, le kōan risquant de se pervertir en un jeu de l'esprit ou dans une réflexion inutile. Néanmoins, cette école utilisa également des kōan dans le passé, jusqu'au xviiie siècle." (merki wiki)

Il fait un bruit sourd

Halala… dire que ça fait une dizaine d'années que cette question me revient régulièrement, sans que j'y trouve de réponse satisfaisante. Et tu balaies, Cébé, en un tour de mains toutes mes grandes réflexions existentielles ! Pffff…

(Je note quand même que j'ai entendu cette question dans un vieil épisode des Simpsons, où Lisa soudainement devenue zen a voulu convertir Homer et Bart ! )

ernstrich a écrit:

...que cette question me revient régulièrement

Quelle question ?

C'est intéressant Tenzin. Peut-être atteindrons-nous le Satori si l'on commence par considérer qu'il n'y a pas de question donc pas de réponse.
Je sens venir le calme paisible des forêts…

ernstrich a écrit:

Quel bruit fait un arbre qui tombe dans une forêt, si personne n'est là pour l'entendre ?

Cette question n'a pas été posée par un arbre, mais par une personne qui veut faire du bruit paradoxale. Car celui qui ne trouve pas de réponses à ses questions, sa langue est de bois comme un arbre.

Cette question a été posée par Lisa à Bart dans un vieil épisode des Simpsons dont personne ne se souvient.
Et d'ailleurs comme me l'a fait préalablement réaliser Tenzin, il n'y a pas vraiment de question. Tentez simplement d'imaginer un arbre qui tombe dans une forêt et vous sentirez en vous quelque chose d'infiniment plus juste que n'importe lequel de nos mots, mon cher Geo !

ernstrich a écrit:

Cette question a été posée par Lisa à Bart dans un vieil épisode des Simpsons dont personne ne se souvient.
Et d'ailleurs comme me l'a fait préalablement réaliser Tenzin, il n'y a pas vraiment de question. Tentez simplement d'imaginer un arbre qui tombe dans une forêt et vous sentirez en vous quelque chose d'infiniment plus juste que n'importe lequel de nos mots, mon cher Geo !

Par contre, j'imagine la folodoxie des Simpsons qui fait tomber les esprits naïfs comme les arbres qui tombent dans la forêt pour de raisons de déforestation...c'est encore plus juste philosophiquement.

Oui comme disait Erasme : "On ne naît pas Homme, on le devient".

ernstrich a écrit:

Oui comme disait Erasme : "On ne naît pas Homme, on le devient".

Crois-tu (sans l'aide d'Erasme) que ceux qui sont né à l'image des Simpsons; ont-ils une chance de devenir autre chose que leurs parents ou de répondre à la question qu'est-ce que l'Homme ?

Oui m'sieur le juge, je le crois !

ernstrich a écrit:

Oui m'sieur le juge, je le crois !

« La tendance naturelle de l'esprit humain est de croire avant de savoir.» Gaston Bouthoul

« Les hommes croient, et ils s'imaginent qu'ils pensent. La croyance est la pensée du temperament, et si l'on veut, sa logique.» André Suares

« L'expérience n'étant en effet qu'un jugement, elle exige nécessairement comparaison entre deux choses, et ce qui est intentionnel ou actif dans l'expérience, c'est réellement la comparaison que l'esprit veut faire.» C. Bernard

L'erreur de jugement ne pourra jamais se soustraire à un autre jugement de correction...c'est moi qui le dis.

Je répondais à ta question "crois-tu que…?" Geo ! Si tu m'avais demandé "As-tu la certitude que ?" ou "Peux-tu prouver que… ? " j'aurais aussi répondu en conséquence !

ernstrich a écrit:

Je répondais à ta question "crois-tu que…?" Geo ! Si tu m'avais demandé "As-tu la certitude que ?" ou "Peux-tu prouver que… ? " j'aurais aussi répondu en conséquence !

Il y a une différence très subtile entre;
-répondre en conséquence (manifester un esprit de suite...suivre/imiter )
et
-répondre en connaissance de cause (augmenter le savoir précédent).

Ceci est un autre objet de méditation, différent de Kōan (arrêt faisant jurisprudence), style; Oui m'sieur le juge, je le crois !

geo rum phil a écrit:

ernstrich a écrit:

Oui comme disait Erasme : "On ne naît pas Homme, on le devient".

Crois-tu (sans l'aide d'Erasme) que ceux qui sont né à l'image des Simpsons; ont-ils une chance de devenir autre chose que leurs parents ou de répondre à la question qu'est-ce que l'Homme ?

Je le crois aussi.
Peut-être bien que Augustin d’Hippone n'avait pas les mêmes occupations qu'un Simpson, mais il se défendait bien pour son temps ( IVème siècle ap J-C), — Il avait un père infidèle que sa mère trouvait limité — Il eut une adolescence de vaurien, très agitée et sensuelle puis il est devenu Saint Augustin.

Et voilà… sans devenir Saint Augustin, beaucoup d'enfants sortent du carcan familial, aidés par d'autres rencontres, d'autres expériences et trouvent leur voie.

Ce mot ' Kōan ' m'interpelle -

Pour vous Sir Ernstrich (décidément n'allez rien croire )

''Le maître japonais Hakuin utilisait ce Koan qui devint connu comme le koan ka-pa.
Maître Hakuin demanda à un disciple :

''Que signifie ce koan ? Vous devez le résoudre ." Le disciple répondit avec 1 kuvat, puis il se frappa. Quand il se frappa, cela fit "Pa !" (Éclat de rire général.) C'est pourquoi ce koan devint connu comme le koan ka-pa.

(Le rugissement du lion de Taisen Deshimaru )

Vous avez l’air bien renseignée sur les koans, Curare. En lisez-vous beaucoup ? Il est probable, qu’à force d’en lire on s’imprègne tellement de leur quintessence, qu’on finisse par ne plus distinguer ce que nous inspirent les koans, de ce que soi-même, par notre propre impulsion, on leur inspire.
Le koan est dans tous les cas une réjouissance pour l’âme et l’esprit. Un vrai koan, ça se savoure longtemps.
Et comme dirait le maître zen Yoko Okucho : "si les koans ne t’inspirent plus, écris des haïkus" … (prononcez "U", pour la rime)

Ne perdez surtout pas votre soudain sens de l’humour révélé, Curare, il vous embellit énormément ! On croirait tout à coup que vous avez vos vingt ans retrouvés !

J'ai beau me relire, je ne vois guère quelconque charade ou contrepèterie dans ma réponse..

_______J'entends roucouler,
Or, voici le printemps _____________ et voici mon Kōan à méditer

Pour Sir Ernstrich bien sur -

ok, c'est bô !

Selon moi cette question nous fait prendre conscience que l'important est l'être humain.

Le bruit de l'arbre existe peut être, mais quel importance puisque personne n'est la pour l'entendre, l'important c'est nous les être humains pas l'existence de chose qui ne nous concerne pas.

Après ce Koan doit surement évoquer plusieurs chose à la fois, et non une focalisation sur une seule idée.

Probablement BovE, mais ce koan nous tend aussi un gentil piège, en ramenant à notre conscience ce que nous ignorions.  Ce que je ne sais pas, ne me concerne pas, certes ; mais ce que je sais, même si je ne le vois ni ne l’entends ??? haha !!!!  … Ce koan est dans ce sens plein de finesse puisqu’il entrouvre très légèrement la conscience et nous laisse la liberté ou de l’ouvrir plus grand, ou de la refermer…  

Quel bruit fait un arbre qui tombe dans une forêt, si personne n'est là pour l'entendre ?

Le même que s’il y avait quelqu’un pour l’écouter.
Ton absence ou ta présence n’y change rien.

Gérard a écrit:

Quel bruit fait un arbre qui tombe dans une forêt, si personne n'est là pour l'entendre ?

Le même que s’il y avait quelqu’un pour l’écouter.
Ton absence ou ta présence n’y change rien.

Selon les Cittamatrins (contexte dans lequel elle s'inscrit à l'origine), elle y change.

Vous citation:
« Notre joie ne peut survivre sans nourriture; notre tristesse non plus, notre désespoir non plus, rien ne peut survivre sans nourriture.
Thich Nhat hanh »
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A moins d’être dans un « état second »,  je ne suis pas joyeux, je ne pleure pas, et je ne désespère pas sans raison.

« Rien ne peut survivre sans nourriture »  C’est une évidence, que l’existence de tout être vivant justifie. Peut importe qui vous citez, votre citation, censée énoncer une sagesse,  apparaît en réalité d’une banalité navrante. J’admets l’utilité de tel propos, pour l’enseignement des jeunes enfants, mais je le trouve sentencieux et réducteur, si on s’adresse à des adultes.
J’ai le plus respect pour votre religion, particulièrement au Dalaï-Lama, dont j’ai lu le discours, qu’il a prononcé lors de sa visite en Hongrie. J’admire votre sérénité, et l’éducation que vous donner aux jeunes moines. Par contre, la lecture de « vérité première » comme celui que vous me prodiguez, me laisse perplexe. Je la considère inadéquat et de pertinence douteuse pour la propagation de vos croyances