malheur de malheur

Le bonheur est une notion difficilement abordable. En fait, nous ne savons souvent pas nous mettre d'accord sur ce que c'est d'ailleurs.

Alors prenons le problème par l'autre bout de la lorgnette : qu'est ce qui vous rend malheureux ?

Les désirs peuvent me mettre dans un état de spleen profond.

…Le bonheur est une notion difficilement abordable…
Ben Oui hein ?
Chacun peut avoir sa définition !

…qu'est ce qui vous rend malheureux ?...

Que, rencontré, l’ayant goûté, entre les mains, on n’ait, d’autre choix que de le voir « s’envoler ».
Ecraser son cœur, ravaler ses larmes… et continuer à vivre.
Seul !

Le maleur consiste à ne pas voir ses désirs se réaliser.

qu'est-ce que l'on désir ?
de quoi a-t-on réellement besoin ?

tel est la question, il me semble.
je pense que nous avons beaucoup de mal à faire la différence entre le deux !

la base : mon voisin a une très grosse voiture.
j'en ai une grosse, je désire celle de mon voisin. Est-ce un besoin réél ?

je suis malheureuse lorsque les hommes souffrent sans que cela puissent être éviter.
ça reste très général. Alors un exemple ou deux.
j'écoutais la radio ce matin, le témoignage de journalistes étrangers obligés de fuir leur pays gouverné par des fanatiques.
l'endoctrinement des enfants qu'il soit en France au sein d'une famille ou bien dans des maisons de redressement qui existaient au Tchad.

des questions ?
je pars dans des explications parfois où l'on peut se demander où je veux en venir, non ?

Le malheur (ou plutôt le désespoir), c'est l'impossibilité d'être soi doublée de l'impossibilité de n'être pas soi.


Sinon, en ce qui concerne le bonheur, cassons le mythe. Le bonheur, c'est comme la santé (physique ou morale), on a beau être en bonne santé, on n'est pas à l'abrit de la famine, de la maladie, de la douleur, de la blessure, de la meurtrissure, de la brûlure, etc. Je vais jusqu'à dire que le bonheur, c'est la santé (physique ET mentale)... alors si on appréhende assez bien de quoi peut retourner la santé physique, on aura beaucoup plus de mal à saisir ce qu'est la santé mentale et finalement, là est toute la question.


Revenons au malheur mais sous cet angle... j'aurais tendance à dire qu'est malade (et donc malheureux) celui à qui il manque soit quelque chose de la nature, soit quelque chose de l'esprit. Vu sous cette angle, le Christ (Nature et Esprit, Terre et Ciel, Horizontalité et Verticalité : souffrant sur sa croix) est la figure la plus saine et bienheureuse. Et pourtant "souffrant sur sa croix", voilà qui renverse la clareté de l'appréhension que nous nous faisions de la santé physique ; et pourtant, "affligé au moral", voilà qui renverse l'idée vague que nous nous faisions de la santé mentale.

+ Comme c'est dans la faiblesse que se trouve la force de Dieu (cf. Luther, Kierkegaard), comme c'est par la déraison qu'on va à la raison (conception très XVIème siècle, cf. Foucault), c'est par le dépouillement qu'on va à soi (égal à soi-même), c'est dans sa propre faiblesse que se trouve sa propre force[...] et son bonheur par son malheur, et l'extase par la souffrance.

En un autre mot, Angelo, c'est dans le lâcher-prise que le bonheur pointe à notre horizon ....

Chacune de tes propositions pourrait faire l'objet d'un développement. Afin de mieux comprendre ce qui est en jeu.

Pas beaucoup n'accepte de s'entendre dire que le renoncement est un passage obligé pour grandir, par exemple. Mais avec une explication, le concept s'éclaircit et chacun peut se rendre compte que les réflexes basiques ne sont pas toujours les meilleurs, dans notre quête d'un plus de Vie.


J'apprécie au plus haut point la clarté de ton intervention, au-sujet de la Croix du Christ! ... quiconque lit cela ne peut plus dire que le Christianisme n'est que la glorification de la souffrance! ...