Regrets

Regrets

Guidé par l’instinct vers chimériques mirages
Qui se paraient de pompeuses apparences,
Ton existence prenait un nouveau virage
Que lui imposaient les exigences des sens.

Tu t’es dirigée vers un nouvel horizon
Qui te promettait une pérenne félicité.
Hélas, tu ne rencontrais que désillusions
A la place du bonheur tant convoité.

Furtivement l‘ horizon s’est couvert de nuages,
La passion s’est perdue dans l’indifférence,
La réalité perfide altérait les images
Qui nourrissaient tant de belles espérances.

Lassées du présent, les émotions volages,
Se libérèrent, sans remords, de leur cage d’orée,
Et prirent leur envol vers d’autres paysages,
Pour découvrir des contrées encore ignorées.

Maintenant tu te retournes vers le passé,
Pour trouver un remède miracle à tes maux,
Que la mémoire garde parfois au secret,
Mais bien souvent, ce n’est plus qu’un faux.

Mieux vaut à présent d’un revers de la main
Effacer les souvenirs idylliques du passé,
Les regrets incertains et tardifs sont vains
Pour raviver les sentiments délaissés.

Le principe des sentiments n’est qu’un leurre,
Face à la tyrannique dominance des sens,
Sur les ruines de ton bel amour tu pleures,
Les larmes dérisoires de la désespérance.

Gérard Filep
20/8/2004

Ha oui! ce poème!
J'en porte un peu la responsabilité si j'en crois un mail reçu . Cela me flatte parce qu'il est très réussi.
Pour expliquer un peu mieux ces commentaires sybillins, Gérard Filep et moi sommes inscrits dans le même site de poésie et ce poème devait être une suite en écho à quelques vers cébéens.
Le voici, je me permets de le placer là, afin que vous puissiez vous faire une idée de l'un et de l'autre et de voir leur complémentarité.

Dans REGRETS, Gérard exprime la souffrance d'une vie faite d'erreurs sentimentales, il parle de passé revisité ... de passé actif, selon un terme que je viens d'apprendre. Il est lancinant et aussi une leçon paternelle de revenir au présent!

Dans mon énigme prandiale ... je mets en garde les don juan de pacotille, des jeunes filles telle Paule ne se laissent plus dévorer mais dévorent .. peut-être --19


Un don juan? (énigme prandiale)

On dit:
"Il n'est rien qu'un masque; derrière? le néant.
Prenez garde à son front quand il est apparent!
Il n'est rien qu'un escroc et son arme est acide
Mais plus vous l'encense, plus il couve le vide.
restez bien à l'abri de ses rites féroces
En main droite, des fleurs, à gauche des bécosses."

Elle a rit, Paule, séduite. Elle oublie ses amis,
Lors suit le démon dans la clairière ennemie.
Est-ce encor la blanchett' du bon Mr Seguin?
Sans défense, jeunette éblouie en chemin
Emmenée par la gigue, enivrée de mots doux?
Mais au petit matin, qui mangera? le loup?