Pour ma part, ce n'est pas tant les notions de Bien et de Mal qui me dérangent et je crois que c'est simplifier un grand pan de la réflexion philosophique que de vouloir en faire une simple exclusivité judéo chrétienne. Il faut par ailleurs lire Le livre de Job pour comprendre que même dans la Torah, le Bien et le Mal peuvent être problématiques et sources de discordes, pour les exégètes Juifs.
Non ce qui me dérange c'est la notion même de péchés capitaux. Je rappelle quand même que dès 1215, la confession annuelle a été rendue obligatoire ce qui permettait à l'église de s'assurer un véritable contrôle des consciences.
Il faut aussi savoir que les péchés confessés donnaient lieu à un véritable système de tarification, ce qui permettait alors à l'Eglise de s'enrichir.
C'est aussi les péchés capitaux qui ont, dès le XIVe siècle, abouti à l'achat possible des "indulgences", ce qui permettait, encore, d'enrichir la papauté.
Et je ne parle pas de la peur du péché qui s'immisce dans toutes les sphères de l'activité humaine au moyen âge (on en retrouve les signes, à profusion, dans l'art et la littérature médiévaux). C'est par ce système de terreur imposé par l'église que la chrétienté a pu asseoir son pouvoir sur le peuple. C'était quand même, au moyen âge, la première institution, qui détenait environ 45% de la richesse. Et majoritairement le peuple mourait de faim, quand même !