Sous-bois
La branche de houx vert où pend comme guenille
Un lambeau de brouillard me retient. De la main,
Je me fraie sur la mousse élastique un chemin
Sous les branches mouillées qu’un vent léger brandille.
Le mol écrasement de l’herbe, la brindille,
Le bolet velouteux qui pourrira demain,
La feuille transparente et tachée de carmin
Que troue déjà l’hiver, notre âge qui vacille…
Faut-il chercher toujours dans les odeurs de flouve
L’ancien chemin perdu que nul jamais ne trouve
Et dont la nostalgie endolorit l’espoir ?
A rien ne sert d’aller, tremblant, la paume offerte,
La laie que nous suivons ne mène nulle part.
- Ne t’en va pas encor, l’aurore est rose et verte.
13 nov. 06
Les Piérides2
Accueil 
