Bonjour!
J'aimerais savoir ce que Derrida pense des intentions de signification d'un locuteur. Je connais très très peu sa pensée, et d'après ce que j'ai pu comprendre, tout est texte selon lui, ce qui implique une certaine "diférance" et donc le fait que l'auteur n'est plus maître de la signification de ses mots. Par contre, qu'en est-il de la voix et de la parole, est-ce que c'est là que s'exprime la subjectivité seloln lui? Je trouve difficile à croire qu'il ait carrément rayé l'auteur de ses propres mots, en fait, je veux bien admettre que l'intention de l'auteur n'est peut-être pas pertinente lorsqu'il s'agit d'une oeuvre d'art, mais dans d'autres circonstances, il faut bien communiquer, et ne serait-ce que la notion de malentendu présuppose qu'il faut prendre en compte les intentions de signification. Cela dit je ne comprends pas grand-chose à ses textes, et j'aimerais en savoir un peu plus sur ce point particulier. En gros, où est la frontière entre ce qui est "texte" et doit être traité comme tel, et ce qui est voix? (S"il y en a une). Et qu'advient-il de la subjectivité, et n'y a-t-il pas des cas où c'est l'intention de signification de l'émetteur qui compte plus que les interprétations que d'autres peuvent en faire (auxquel cas ces interprétations peuvent être fausses et donc corrigées, dans la communication interpersonnelle notamment)? Ce qui m'intéresse c'est la pensée de Derrida là-dessus, comment concilier la possibilité et le droit pour le sujet de s'exprimer, et cette histoire de "différance" qui semble presque rendre illégitime les clarifications a posteriori (ou alots je n'ai rien compris, ce qui reste une possibilité).
Merci!