l'information

Nous en sommes arrivés à savoir pratiquement tout sur tout, au risque de la saturation. Est-ce que mentalement nous sommes prêts à ce déferlement ?

Je crois qu'il peut être intéressant de préciser plusieurs choses ici, avant de répondre à la question posée.
D'abord, sommes-nous sûrs de savoir tout sur tout ? Quelle est la part d'objectivité dans l'information que nous recevons ? Ne pourrions-nous pas envisager que le citoyen Lamba sait ce que l'on veut qu'il sache ? Autrement dit, n'y a-t-il pas une grande manipulation dans l'information rendue accessible à tous ?
Ensuite, dans quelle mesure pouvons-nous être saturés ?

Je poursuis… c'est parti tout seul, j'ai du appuyer trop tôt sur le bouton ! Boooooom !!!

Donc oui, dans quelle mesure pouvons-nous être saturés ? Saturés par quoi d'ailleurs ? Par l'info. que l'on nous force à ingurgiter ou saturés par notre propre soif de connaissances ?
Dans le premier cas, nous devrions pouvoir éviter la saturation en préservant notre esprit critique. Dans le second cas, il faut peut-être se reposer un peu, prendre des vacances, se mettre au vert…

Choisir son information et ses supports, prendre le temps de l'assimiler, de se l'approprier est peut-être un moyen d'éviter l'implosion mentale que la question suggère.

Sommes-nous prêts à nous adapter à notre perception nouvelle et protéiforme de la Réalité ??? Va savoir… l'Homme est à la fois perfectible et lamentablement soumis à ses certitudes, en mouvement et figé, intelligent et risiblement con...

Qu'est-ce que ca nous apporte de savoir que tel acteur trompe sa femme ou que tel président aime les pommes ?
Le savoir n'est intéressant que s'il a une utilité.
Sinon il encombre notre cerveau comme un grenier peut être encombré par plein de choses inutiles qu'on entasse au lieu de jeter.

Préserver notre esprit critique .. en effet, ça en être bel et bon .... oui mais, dans a réalité il n'est pas facile de le faire, justement à cause de la masse d'informations "pertinentes" qui nous arrivent, pertinentes et parfois contradictoires.
Combien sommes-nous à savoir discerner, juger, à être capable de dire que ceci est bien ou mal, combien sommes-nous à n'avoir pas le mental grillé ( ou du moins saoulé) par la pléthore d'informations ?
.... pouvons-nous-nous — et même savons-nous — vraiment analyser objectivement cette avalanche ?

Cela doit être possible, ou alors c'est là dedans à rechercher les causes d'un mal-être général ( angoisse, dépression, névrose ... etc ... en preuve) !
... et si c'est possible, puisque certaines personnes vivent sereinement avec ça, il y a un truc! ...

Lubie, tu suggères de choisir, de prendre le temps, de s'approprier l'information. Oui mais ....
... il nous manque peut-être ce grain de sagesse qui nous fait prendre du recul ou de la hauteur. Prendre de la hauteur, ha! oui, j'aime bien cette idée

Atil, ce genre d'info se trouve dans People, Voici Voilà ..... je n'appelle pas cela de l'information. Ce que je mets dans ce concept, ce sont les découvertes, les inventions, la politique, les choix économiques, les pourquoi telle guerre et tel engagement ... etc ...

Ben, Cebe est une femme.
Par conséquent, elle trouvera toujours un truc à découvrir pour en discuter entre copines. Les magazines ELLE et compagnie le démontrent d'ailleurs. Ces derniers temps, tout ce qui devient tendance passe par le filtre féminin, avant d'atterrir sur toute la société

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..... pour une caricature, c'en est une belle! .....

Je passe outre les remarques très pertinentes !!!! des hommes, et je te réponds, Cébé...
Juste sur ce point : l'esprit critique. Je me fiche éperdument que la majorité des gens n'en aient pas ! Je trouve dommage cette lacune, cette carence qui laisse présager, à court ou plus long terme, une perte de la capacité de penser, mais je ne vais pas me suicider pour ça !
L'objectivité est une chose qui s'apprend, certes, mais à laquelle tout le monde peut avoir accés, en évitant la facilité et la complaisance.
Quand je regarde le JT de 20 h sur TF1, franchement je me marre !!! Je ris jaune mais je me marre !!! Les infos sont tronquées, truquées, manipulées et le pire c'est qu'à 20 h 40, je n'ai pas l'impression d'en savoir plus sur le monde. Ah oui, j'ai vu des guerres, des gens qui prient, des stations balnéaires qui explosent, des grévistes et des poseurs de bombes, des hommes en short qui shootent dans un ballon ! Mais, je ne sais rien alors du monde ! RIEN !!!!!
Ce n'est pas de l'info, je le sais parce que j'ai fait l'effort de comprendre que ça n'en était pas ! Comment ? En comparant avec une information de qualité, argumentée, justifiée que l'on trouve sur d'autres médias, que l'on trouve si l'on fait l'effort de ne pas s'arrêter pour admirer la vitrine.

La sagesse, je ne sais pas ce que c'est ! Mais tenter de prendre un peu de hauteur, tenter d'accéder à la liberté de pensée, à l'autonomie de jugement, à une posture de réflexion et d'analyse, alors ça, ça me plaît ! Et puis le point très positif, c'est qu'au bout du compte, les gens que je rencontre, sont très intéressants ! Souvent, ils n'ont pas la télé et ils sont audacieux !!!
L'audace voilà ce qui peut peut-être faire descendre la pente sereinement, malgré l'avalanche qui ne touche finalement que ceux qui la regardent et qui s'arrêtent !!!!!

L'audace de sa confiance, alors. Je vois plus cela comme le choix entre ce en quoi l'on croît parceque ç'est intense et réel et ce en quoi l'on croît parceque l'on en a peur. C'est intense aussi, mais différent. Et, c'est isoler cette différenciation entre la peur et la réalité qui permet de ne pas imploser.

Je pense au contraire que nous ne savons que très peu de choses. Ce n'est pas parce que tout savoir est abordable qu'il est abordé réellement par chacun de nous. Tout est disponible et accessible, tout existe en livres ou sur d'autres supports. Mais personne ne connaît, lui-même, tout ce savoir. Même pas une partie infime.

C'est là une situation un peu paradoxale : tout est connu par l'humanité dans son ensemble, mais par aucun de ses individus en particulier.

Oui, c'est vrai. Et ce qui fait la différence entre l'abordable et l'abordé, c'est quoi?

Un savoir abordable = un savoir disponible pour tous.
Un savoir abordé par une personne = un savoir concrètement consulté/étudié par cette personne.

salutation à toi, nat!

... au passage, vois ici


Abordable dans ce contexte signifie qu'il est possible de prendre connaissance de l'information, et abordé signifie ce qui est vraiment analysé.
Ainsi, ce qui est abordé dépend de l'intérêt de celui qui s'informe. Pour l'un, ce sera les cancans de stars et pour l'autre ce sera l'actualité, par exemple . Et encore parmi tous les sujets devront-ils tous les deux faire des choix et aborder une petite parcelle seulement , pour le faire vraiment en profondeur.

En fait, ce que Cebe veut dire, c'est qu'elle en est arrivée au terme de l'apprentissage.
Elle sait tout ! Plus rien n'a aucun secret pour Cebe. Même le bien et le mal !!! Cebe, il faudra me rappeller de te demander ton secret à ce sujet, parce que ça fait un bail que je cherche encore...

Au fait, et si notre devoir serait d'enseigner aux plus jeunes ? Avec tout ce savoir, toutes ces connaissances prêtes à nous exploser la tête, il faudra bien redistribuer, de toute façon. Et du coup, ça ferait dégonfler nos grosses têtes qui visiblement en contiennent beaucoup trop, puisqu'il n'y a plus rien à apprendre, paraît-il... --17

Et si notre devoir était d'enseigner aux plus jeunes ?

Et bien, c'est tout à fait ce que je crois !
Et comme je pense que l'esprit critique participe de l'éthique personnel et d'une façon d'être au monde, je crois aussi que c'est cette façon d'être au monde qui est transmissible.
J'y crois, moi, qu'on peut le sauver ce putain de monde , en construisant pour demain de VRAIS HUMAINS QUI PENSENT !!!!!!!!!!!!!!!

Qui dit que savoir qu'on a fait telle découverte scientifique, que tel homme politique a prononcé telle phrase ou que telle décision économique a été prise .. ce soit plus de l'information que de savoir que telle actrice a accouché ?

En quoi ca nous concerne personellement si on n'est pas scientifique, pas politicien, pas économiste... ou pas inséré dans le milieu des acteurs ?
Une information n'est enrichissante que si on a la culture nécessaire pour la comprendre.

Citation :

Nous en sommes arrivés à savoir pratiquement tout sur tout, au risque de la saturation. Est-ce que mentalement nous sommes prêts à ce déferlement ?

On fait ce que notre cerveau fait naturellement : on selectionne.

Pour ceux qui auront des penchants pour la vie personnelle des gens riches et célèbres : ils vont jusqu'a étudier la vie de ces stars.
Pour ceux qui ont des penchants pour la politique, ils suivent l'actualité politique.
Pour ceux qui s'interessent à l'économie, ils regardent les chiffres de la bourse.
Et ainsi de suite, que ce soit science, people, guerre, loisirs, bidule , machin etc...
Après c'est une histoire de recoupement ces diverses centres d'interets.

Que peut-on dire de plus ?

Je plussoie disciple. Mais je pense aussi qu'un cerveau a encore beaucoup de marge avant d'être saturé au point de devoir sélectionner véritablement

Bon ... on va où, là ?
Traiter l'information d'une manière utile suppose une bonne dose de sagesse, selon moi .... justement parce qu'il y a quantité avant qualité. Ce déséquilibre que la pléthore d'information suscite en nous n'est pas des plus sains, c'est même mortifère.

Mais aujourd'hui, ce mot de sagesse — et de vertus, au même titre)— est bien galvaudé. Un peu comme si ce mot faisait rire, sourire, ricaner, peur ....
Je ne parle pas de la vertu, terme souvent hypocrite, mais des vertus. Ces efforts vers le bien, le beau, le vrai, ces efforts qui nous font nous incarner dans une vie humaine faite de respect et de partage. Puisque toutes nos protections d'antan tendent à disparaître, il nous faudra bien chercher un lieu de paix, une terre d'asile.

Je suis loin de la route qu'a pris ce sujet .... mais en fait, je crée une bifurcation pour rejoindre la question initiale.

Pourquoi parler de sagesse pour ça ou de vertues ? Il y a ce qu'on appelle en informatique le traitement de l'information : on prend et filtre les informations qui nous interessent.Ce n'est que de la technique appliquée, cela s'assimile "presque" au fonctionnement naturel de notre cerveau.

Alors qu'est ce qu'on entend par information ?

On connait ou on prend connaissance d'un fait.Très bien et ensuite ?

On en fait une fixation ? On s'en fou ? On en fait quelque chose avec ou non ? Cette information nous succite t-elle quelque chose ? Nous pousse t-elle à agir ? A ne pas agir ?
Nous pousse t-elle à la reflexion ? A rien ?

N'oublions pas que pour traiter toutes les informations qu'on recoit, même si le cerveau en est capable, il faut du TEMPS ! Et nous n'avons pas que cela à faire dans notre journée : il faut aussi travailler, manger, dormir, etc ...
Donc il faut nécessairemenbt filtrer les infos pour ne traiter que celles qui semblent enrichissantes.
Et sur quoi se base-t-on pour décider de ce qui doit être traité ou pas ?

cébé a écrit:

Nous en sommes arrivés à savoir pratiquement tout sur tout, au risque de la saturation. Est-ce que mentalement nous sommes prêts à ce déferlement ?

Je pense comme exprimé plus bas --27 , que les informations que l'ont enregistre, sont ceux ayant une utilité, et pouvant s'inclure avec un suivit + poussé. Je pense que certaines informations peuvent être assimilées par répétitions, même si leurs façons de ce présenter peuvent être diverses.

et moi je crois que les informations qui s'enregistrent et que l'on s'approprie vraiment sont celles que l'on peut relier à d'autres. Le savoir ne doit pas être un ensemble parcellaire de connaissances déconnectées les unes des autres. "Savoir relier les îlots de connaissances" voilà, me semble-t-il, ce qui peut nous faire passer de l'accumulation vaine des savoirs à l'intelligence. Faire des liens, problématiser, se constituer des grilles de lecture, voilà ce qui peut nous permettre de construire un vrai savoir, solide, clair et perfectible...
Cela permet aussi de faire du tri et de développer son esprit critique !!!!!!!!!