Le nouveau président ukrainien Viktor Iouchtchenko, héros de la «révolution orange», a prêté serment dimanche à Kiev, lors d'une cérémonie au Parlement qui a mis fin à la plus grave crise politique qu'ait connu ce pays depuis son indépendance.
C’est une leçon que viennent de donner les Uktainiens aux citoyens du monde occidental qui sont de plus en plus désabusés quant à leur capacité d’influencer les orientations politiques des gouvernements.
De façon pacifique la population a bravé les interdits jusqu’à ce que justice soit faite.
Des représentants de plus de 60 pays et organisations ont assisté à la cérémonie, dont le secrétaire d'État américain Colin Powell, le secrétaire général de l'Otan Jaap de Hoop Scheffer, le président polonais Alexander Kwasniewski, ou encore l'ancien président tchèque Vaclav Havel.
Le Kremlin, qui avait ouvertement soutenu lors de la campagne électorale le rival de M. Iouchtchenko, l'ex-premier ministre Viktor Ianoukovitch (le président Vladimir Poutine l'avait même félicité par deux fois avant que sa victoire annoncée ne soit annulée par la justice en raison de l'importance des fraudes constatées), a envoyé pour le représenter le président de la chambre haute du Parlement russe Sergueï Mironov.
M. Iouchtchenko devra aussi réussir à engager son pays dans la voie de l'intégration européenne, comme il l'a promis, mais sans fâcher la puissante Russie voisine qui est son premier partenaire commercial. M. Iouchtchenko a d'ailleurs réservé sa première visite à l'étranger à la Russie : il est attendu dès lundi à Moscou.
Accueil 
