Pour vous, le bonheur, c'est quoi?

Tout ce qu'on fait dans la vie tend vers un but : le bonheur. Qu'il s'agisse de la satisfaction des besoins; ou de la satisfaction des désirs... Pourtant, il est très rare que deux personnes aient la même définition du bonheur. Pour vous, le bonheur, c'est quoi?

Pour Gustave THIBON qui écrit dans L'Équilibre et l'harmonie, Fayard, lorsqu’il fait référence au bonheur il dit :

''... On ne sépare pas impunément la recherche du bonheur de l'ensemble des activités, des devoirs et des vertus qui sont le tissu de toute existence authentique.''

Et plus loin : ''Moins on y pense, plus on a de chance de l'obtenir.''

C'est vrai qu'il existe des traités entiers sur le bonheur tout comme il existe une multitude de variétés dans sa définition et dans son ressenti.
Pour les sociologues le bonheur c'est le degré selon lequel une personne évalue positivement la qualité de vie dans son ensemble.En d'autres termes le bonheur exprime à quel point une personne aime la vie qu'elle mène.

Pour d'autres,le bonheur ne serait qu'une impression ponctuelle, fugitive, dont l'intensité et la durée varient avec la disponibilité des biens qui le rende possible.
(une voiture neuve,un bon café,argent...)

Pour le philosophe Robert Misrahi,le bonheur c'est le rayonnement de la joie sur l'existence entière ou sur la part la plus vivante de son passé actif,de son présent actuel et de son avenir pensable.Pour Saint Augustin,le bonheur c'est la joie qui nait de la vérité.Pour Kant,le bonheur doit être rationnel et coupé de toute inclinaison personnelle.Pour Marx , il s'agit de l'epanouissement par le travail.

Alors le bonheur qu'est ce donc ? Pour chacun d'entre nous,c'est sur que la vision qu'on a de celle ci n'est pas la même pour tous.Mais il semblerait que le bonheur ou les bonheurs ont un dénominateur commun à savoir: l'absence momentanée de conflits intérieurs.

Peut être qu'une autre question s'impose : qu'est ce qui peut faire durer cet état ?

Pour André Malraux,. le bonheur une notion subjective et il écrit :
''Le bonheur est pour les imbéciles.''

En ce sens, peut-être qu'il est utopique de croire qu'on peut atteindre un état absolu, alors qu'on se trouve dans un monde relatif. Et qu'il faut être un imbécile pour croire y parvenir un jour. Ou encore, que les êtres un peu simples ont plus de chance d'être heureux... Quoiqu'il en soit, voilà qui témoigne de la difficulté, voire de l'impossibilité peut-être, de définir le bonheur - une notion essentiellement subjective.
Les critiques de notre société sont nombreux qui estiment que la quête du bonheur se complique dans un monde de production / consommation, parce que notre société s'emploie à fixer notre conscience sur l'extérieur. Le bonheur serait alors comme la carotte attachée devant l'âne, qui le fait trotter.
Notre société multiplie les besoins qui croissent plus vite que les possibilités de les satisfaire. L'homme technologique obsédé par la recherche exclusive du bonheur vit dans un état de perpétuelle insatisfaction : il demeure indifférent à ce qu'il possède et avide de ce qu'il lui manque.

Parmi les critiques de notre société, j'en ai retenu trois :

Dont celle de Gustave Thibon mentionné précédemment

Quant à François de CLOSETS, dans Le bonheur en plus, Denoël-Gonthier, il estime qu'aujourd'hui les machines sont admirables et les visages fermés. Notre avenir, c'est certain, n'est plus inscrit dans le progrès technique.

''Nous sommes confrontés à un problème de civilisation; un problème que la technologie, si perfectionnée soit-elle, ne peut résoudre.''

L'environnement technique et l'usage qui en est fait attire l'homme vers l'extérieur. C'est l'évasion dans l'avoir, plutôt que la recherche de l'être. Cette opposition, on la retrouve chez tous ceux qui s'interrogent sur la recherche du bonheur dans la société contemporaine. Notre société croit que le mieux s'obtient par le plus.

François de CLOSETS pose en principe les points suivants :

''Une civilisation doit viser le bonheur de tous et non de quelques-uns.''

''Le bonheur est un état psychologique qui se réalise dans la personne. C'est là que se trouve la réalité première de toute civilisation. Les réalisations matérielles n'en sont jamais que le décor.''

''Un bonheur authentique ne peut naître que de la justice, de la solidarité et de l'accomplissement de soi, non de l'injustice, de l'agressivité et de la domination.''

Le divorce est de plus en plus apparent entre le progrès économique et social et, par ailleurs, le bonheur.

Jean FOURASTIÉ, dans Le long chemin des hommes, Robert Laffont, fait une grande différence entre le plaisir et le bonheur.

Il s'en prend à ce qu'il appelle la ''frénésie'' comme une agitation indéfinie à la recherche de nouveaux plaisirs, de nouvelles sensations : spectacles, radio, T.V., copulations, voyages, lectures, actions décousues et disparates...

''La frénésie autorisée par le haut niveau de vie et la bonne santé, étend l'individu en surface et le réduit en profondeur.'' Il ajoute plus loin : ''Elle tue la méditation et ainsi interdit l'édification de la personnalité : l'être devient une mosaïque de sensations éphémères qui, à long terme, s'émoussent et se contredisent. Elle aboutit à l'instabilité, à l'inquiétude, à l'angoisse.''

On comprend bien que, loin de construire le bonheur, les plaisirs le démembrent et finalement le détruisent.

Mais il semblerait que le bonheur ou les bonheurs ont un dénominateur commun à savoir: l'absence momentanée de conflits intérieurs.

L’absence de conflit intérieur peut certainement aider l’individu dans l’atteinte d’une certaine forme de bonheur mais cet équilibre est malheureusement la plupart du temps assez précaire dans notre civilisation.

Peut être qu'une autre question s'impose : qu'est ce qui peut faire durer cet état ?

Il existe effectivement des façons de régler nos conflits extérieurs dont entre autres la méditation mais la plupart du temps nous oublions de prendre soin de soi.

''... On ne sépare pas impunément la recherche du bonheur de l'ensemble des activités, des devoirs et des vertus qui sont le tissu de toute existence authentique.''

Je crois que c'est une parole sage, à méditer .. et à commenter.

Les devoirs et vertus d'une existance authentique est la bese de tout en ce qui me concerne.....

Mais il semblerait que le bonheur ou les bonheurs ont un dénominateur commun à savoir: l'absence momentanée de conflits intérieurs.

Cette définition m'est tout à fait sympathique.
Pour moi, le bonheur est plus une façon d'appréhender la vie que le réel vécu de la personne. Toutefois, les conflits intérieurs et extérieurs étant inévitables, des petites phases de grande souffrance peuvent être inclues dans le bonheur. Il n'est pas quelque chose de passager, mais quelque chose de profond.
Un état qui doit reprendre le dessus dès que l'orage est passé.

Ambra a écrit:

Pour moi, le bonheur est plus une façon d'appréhender la vie que le réel vécu de la personne. Toutefois, les conflits intérieurs et extérieurs étant inévitables, des petites phases de grande souffrance peuvent être inclues dans le bonheur. Il n'est pas quelque chose de passager, mais quelque chose de profond.
Un état qui doit reprendre le dessus dès que l'orage est passé.

Si je comprends bien, le bonheur, pour toi, c'est comme un fond solide sur lequel s'est construit la personne ... un fond, ou un tissu dans lequel elle peut se référer en cas de malheur ?
J'aime bien cette idée de bonheur qui prend aussi en compte les souffrances; quand c'est supportable, j'appelle ça le bonheur acéré

l-@nge a écrit:

Il existe effectivement des façons de régler nos conflits extérieurs dont entre autres la méditation mais la plupart du temps nous oublions de prendre soin de soi.

Tiens, la méditation comme une façon de prendre soin de soi! hmmm ... intéressant point de vue. Qui pourrait faire l'objet d'un autre fil si le coeur t'en dit.
Et si j'osais une image : la méditation c'est se centrer sur soi-même, s'enrouler si serré que jaillit une spirale montante sur laquelle le méditant s'ouvre à un niveau plus élevé.


De tous ces grands penseurs ici cités, je vais retenir quelques formules qui sont en phase avec ce que je ressens :

- le rayonnement de la joie sur l'existence entière ou sur la part la plus vivante de son passé actif, de son présent actuel et de son avenir pensable.

- un état psychologique qui se réalise dans la personne.

- un bonheur authentique ne peut naître que de la justice, de la solidarité et de l'accomplissement de soi.

Je souscris à ces pensées qui font allusion à une vraie joie, celle qui se lit dans le sourire et qui ne fait pas briller les yeux (signe de plaisir)
... et aussi parce qu'elles ouvrent sur soi et sur l'autre en même temps (l'autre étant compris comme le prochain et aussi le monde)

mais je n'ai pas très bien compris ce qui se cache derrière le terme "passé actif" --6

cébé a écrit:

Quand à faire durer cet état .... je me demande s'il est judicieux de chercher ça.
Mais surtout ... pourquoi le chercher?
Si par "bonheur" je le trouvais, il y aurait comme un petit décalage avec le reste du monde ......

l-@nge a écrit:

''... On ne sépare pas impunément la recherche du bonheur de l'ensemble des activités, des devoirs et des vertus qui sont le tissu de toute existence authentique.''

Je crois que c'est une parole sage, à méditer .. et à commenter.

Les devoirs et vertus d'une existance authentique est la bese de tout en ce qui me concerne.....

Et pourquoi pas d'être en décalage avec le reste du monde sur ton ressenti ? Cela n'empêche pas de s'intégrer à la société ou avec le reste du monde et puisque l'homme est un "animal social". Ta perception d'une situation exterieure donné ne sera pas la même qu'un autre selon cet état.Je ne parlais pas d'un sourire bête et pantois ni le rire de circonstance,mais une véritable beatitude qui perdure à chaque moment de la vie malgré les circonstances extérieures,qu'elles soient bonnes ou mauvaises.

Que de belles paroles en somme ,mais c'est sur quoi je m'interroge tout de même...


le passé actif...c'est le passé que tu penses au present ce qui peut générer regret,joie,rire,tristesse...des souvenirs...

disciple a écrit:

Et pourquoi pas d'être en décalage avec le reste du monde sur ton ressenti ?

Alors là! tu m'ouvres une perspective ... ou plutôt tu me montres un chemin sur lequel je suis déjà et je ne le savais pas!
Oui oui ... pourquoi s'inquiéter d'un quelconque décalage?
Si ça se trouve, chacun ressent ce décalage ... ce qui devrait mettre tout le monde en modulation les uns avec les autres.
Je rêve, là!

Citation :

une véritable beatitude qui perdure à chaque moment de la vie malgré les circonstances extérieures,qu'elles soient bonnes ou mauvaises.

Si je comprends bien cette béatitude est plus une attitude qu'un comportement.
Ce n'est pas le refuge dans l'illusion, mais la lucidité.
...

Citation :

le passé actif...c'est le passé que tu penses au present ce qui peut générer regret,joie,rire,tristesse...des souvenirs...

merci

Le bonheur, selon vous, cela se cultive, se met en place ou cela se laisse vivre?
Force ou placidité devant la vie?
Quels sont les facteurs nous permettant d'accéder au bonheur? L'éducation peut-elle nous aider à accéder à ces états positifs?

Citation :

Le bonheur, selon vous, cela se cultive, se met en place ou cela se laisse vivre?

Et pourquoi pas se mettrait-il en place et se cultiverait-il? ... comme une plante.

Citation :

Force ou placidité devant la vie?

Force tranquille, peut-être .... placide aussi, si c'est pris dans le sens de paisible et serein.

Citation :

Quels sont les facteurs nous permettant d'accéder au bonheur?

La confiance, l'espérance (à distinguer de l'espoir) pour commencer ... mais la liste n'est sûrement pas exhaustive. Ni très longue. Elle devrait même se résumer en un mot.
Mais lequel?

Citation :

L'éducation peut-elle nous aider à accéder à ces états positifs?

qu'entends-tu par éducation?
... et pourquoi la question inverse ne se poserait-elle pas aussi : en quoi l'éducation pourrait freiner l'accession au bonheur ?

cébé a écrit:

La confiance, l'espérance (à distinguer de l'espoir) pour commencer ... mais la liste n'est sûrement pas exhaustive. Ni très longue. Elle devrait même se résumer en un mot.
Mais lequel?

... et pourquoi la question inverse ne se poserait-elle pas aussi : en quoi l'éducation pourrait freiner l'accession au bonheur ?

Si je devais résumer en un mot, ce serait: Amour.
Amour de la vie et de son prochain.

Justement, Cébé, l'éducation... je voulais dire tout ce qui nous avait été inculqué par nos parents, les amis, la société, etc...
Et je me dis bien que si cela peut aider à cultiver le bonheur, cela peut aussi, sans aucun doute, freiner l'élan de vie et d'envie de bonheur qui est en nous.

Bonjour à toutes et à tous,

Après lecture, j'ai vu "absence de conflits intérieurs", "amour de la vie et de l'autre",
"espérance", "confiance" et encore d'autres termes. Il me semble que ces concepts sont,
en réalité, des effets du bonheur, ou d'un bonheur. Mais qu'ils ne sont pas le bonheur en
lui-même. Si le bonheur était une maladie, je dirais qu'il me semble qu'ils sont des états, au
sens large du terme, symptomatiques du bonheur.

Et s'ils ne sont pas des effets, ils sont causes du bonheur. Mais le bonheur en soi
peut-on le connaître ? D'ailleurs, peut-on connaître une chose en soi ? Personnellement
j'en doute, car les choses tel que nous les voyons sont déjà placées dans un rapport à
nous.

Finalement, le bonheur en soi est peut-être disposé à l'être uniquement lorsqu'il est placé
dans son rapport à nous : il n'y a de bonheur qu'aux yeux d'un individu, ou d'un autre, mais
il n'y a, autrement, que du bonheur potentiel. Et ce bonheur, ce bien qui l'est parce qu'il est
perçu comme tel, en deçà de ses "symptômes", il est peut-être un retour à Soi(...)

Enfin, je dis ça, je ne dis rien.

post-scriptum : au passage, je remercie les administrateurs et/ou modérateurs du forum,
ainsi que je salue tout le monde et "lance" un clin d'oeil à l'@nge, puisqu'on se connait.
(pour lui, petite précision pour qu'il s'y retroue : j'étais Kaworu Nagisa)

--
Bien à vous
Angelo

Angelo a écrit:

Et s'ils ne sont pas des effets, ils sont causes du bonheur. Mais le bonheur en soi
peut-on le connaître ? D'ailleurs, peut-on connaître une chose en soi ? Personnellement
j'en doute, car les choses tel que nous les voyons sont déjà placées dans un rapport à
nous.

Finalement, le bonheur en soi est peut-être disposé à l'être uniquement lorsqu'il est placé
dans son rapport à nous : il n'y a de bonheur qu'aux yeux d'un individu, ou d'un autre, mais
il n'y a, autrement, que du bonheur potentiel. Et ce bonheur, ce bien qui l'est parce qu'il est
perçu comme tel, en deçà de ses "symptômes", il est peut-être un retour à Soi(...)

Enfin, je dis ça, je ne dis rien.

J'aime bien ton analyse Angelo!
Le bonheur n'est donc bien qu'une question de perception.
Et quelles que soient les causes et effets, parfois fort entremêlés, l'important c'est de trouver la voie qui nous mène au bien-être et celle-là... elle est toujours quelque part et parfois où on l'attend le moins.
C'est peut-être un retour à soi, en effet, et une appréciation positive de son identité et du monde qui nous entoure. Quant à se connaître, je pense que c'est tout à fait possible avec un minimum d'honnêteté et d'esprit d'observation. Ensuite... plus qu'à retenir le positif et arrondir les angles pour ce qui l'est moins.
Ênfin, je dis ça... je ne dis pas grand-chose

Le chemin, comme tu dis, en tant que chose qui est mène le précède. Et en tant que chose
qui le précède, c'est cause ou tout du moins condition.
Aussi, j'ajoute à ce que j'ai dis plus haut que le bonheur n'est pas la résultante d'une mode
AVOIR mais plutôt d'un monde ÊTRE sinon d'un mode d'être.

--
Amicalement
Angelo

Angelo a écrit:

Aussi, j'ajoute à ce que j'ai dis plus haut que le bonheur n'est pas la résultante d'une mode
AVOIR mais plutôt d'un monde ÊTRE sinon d'un mode d'être

Alors, à mes yeux, c'est une raison de plus pour adapter au mieux son mode d'ETRE.
Se donner les moyens d'être heureux, cela en vaut la peine!!!!!!!!!

Ambra a écrit:

Angelo a écrit:

Aussi, j'ajoute à ce que j'ai dis plus haut que le bonheur n'est pas la résultante d'une mode
AVOIR mais plutôt d'un monde ÊTRE sinon d'un mode d'être

Alors, à mes yeux, c'est une raison de plus pour adapter au mieux son mode d'ETRE.
Se donner les moyens d'être heureux, cela en vaut la peine!!!!!!!!!

Quels sont ces moyens?

l-@nge a écrit:

Quels sont ces moyens?

Malheureusement, je n'ai aucune recette précise à donner. Je voulais simplement dire adapter sa pensée aux choses positives. Et... je pensais qu'il peut parfois être utile de s'appuyer sur des pensées rôdées et qui nous conviennent mieux que d'autres. Mais là... bien sûr, chacun doit trouver sa voie et il n'est pas possible de savoir ce qui convient à telle ou telle personne.
Personnellement, je trouve parfois refuge dans le boudhisme... mais il y a sans doute mille et une autres façons de s'apaiser et évoluer.

Ambra a écrit:

l-@nge a écrit:

Quels sont ces moyens?

Malheureusement, je n'ai aucune recette précise à donner. Je voulais simplement dire adapter sa pensée aux choses positives. Et... je pensais qu'il peut parfois être utile de s'appuyer sur des pensées rôdées et qui nous conviennent mieux que d'autres. Mais là... bien sûr, chacun doit trouver sa voie et il n'est pas possible de savoir ce qui convient à telle ou telle personne.
Personnellement, je trouve parfois refuge dans le boudhisme... mais il y a sans doute mille et une autres façons de s'apaiser et évoluer.

Tu n’es pas la seule en quête de moyens et tu as raisons aussi de dire que chacun doit trouver sa voie. Si tu trouves une recette miracle tu la donne STP

Notre époque technologique et mécanique est marquée par l'idée que tout doit pouvoir se mesurer.

Même le bonheur.

Mais la volonté de mesurer le bonheur à l'aide d'enquêtes d'opinion devait rapidement devenir un casse-tête :

· Par exemple, si on demande :''Êtes-vous très heureux, plutôt heureux, plutôt malheureux ou très malheureux'', on découvre que 90% des personnes répondent qu'elles sont très heureuses ou plutôt heureuses... Alors que selon d'autres enquêtes, le taux de consommation médicale augmente, de même que le nombre de suicides, aussi bien que le mécontentement politique...

L'image de la réussite et du bonheur que nous impose notre société est telle qu'un aveu de non-bonheur équivaut à celui d'avoir raté sa vie.

· Dans un second temps, toujours dans la perspective de mesurer le bonheur, on est alors passé au questionnaire de satisfaction comportant de nombreuses rubriques : santé, logement, loisirs, travail, vie familiale, vie sexuelle, etc.

Mais l'objectivité apparente de ces questionnaires ne tient pas compte de la disposition de la personne interrogée à accepter ou à refuser la vie telle qu'elle est, disposition qui détermine, en somme, la capacité d'être heureux.

Les méthodes quantitatives sont insuffisantes pour mesurer le bonheur. On pourrait donc dire que les enquêtes finissent par démontrer qu'en général il vaut mieux être riche et en santé que pauvre et malade, sans jamais parvenir à nous éclairer vraiment sur le bonheur.

"Le bonheur, amie, est chose grave,
Il cherche des coeurs de bronze et lentement s'y grave,
Son sourire est moins près des rires que des pleurs,
Le plaisir l'effarouche en lui jetant des fleurs".
(Victor Hugo,in Hernani)

J'ai cité de mémoire, ça remonte à mes années de lycée, mais j'aime bien cette vision du bonheur. On peut être heureux même dans la maladie et le handicap.
Mon fils est handicapé et heureux de vivre, il faut peu pour être heureux, seul l'amour est indispensable.
Je suis une optimiste invétérée, je trouve toujours du bien dans le mal qui arrive, je crois qu'il y a toujours un dimanche de Pâques après un vendredi saint.
Si on passait plus de temps à remercier la vie pour ce qu'elle nous donne, on n'aurait plus le temps de se plaindre, ni de chercher à savoir si on est heureux ou pas. La vie est belle, surtout quand on a failli la perdre, ne la gâchons pas dans des jalousies, mesquineries, méchancetés.

Ta façon d’être heureuse répond à l’un des critères que je mentionnais précédemment à savoir :

Accepter ou à refuser la vie telle qu'elle est, disposition qui détermine, en somme, la capacité d'être heureux.