Poèmes

Bonjour a tous. Pour mon premier message voici deux poèmes que j'ai écrit , perdu et retrouvé recemment. Ce sont des poèmes que j'ai écrit il y a un bout de temps et je les aime tous les deux. Ma préférence allant pour le deuxième. Qu'en pensez-vous ?

------Rêve------
Un enfant sur une tombe,
Sagement est assis.
Patiemment il attend ,
Et observe tranquillement,
Sans un mot, sans un bruit.

Une idée chaude d'espoir le saisit
Et soudain , il se lève, court, saute, joue,
S'envole dans des mondes innombrables,
Emplis de rêve et d'histoires incroyables :
Là, il est docteur, et vient de sauver une vie.
Ici, c'est un héros, affrontant ses ennemis .
Puis il devient président, ministre, pilote.
Toujours aidant, toujours aimant.
Juste, jusqu'au bout des lèvres,
Sage, jusqu'au bout de l'esprit.

Puis, soudain, elle survient
Implacable, froide et glaciale.
Les héros, les sauveurs, sont partis
Et laissent son âme triste et sans vie.
La réalité ne pardonne pas .
Doucement et sans un bruit ,
Son regard devient grave ,
Son visage s'assombrit ,
Et Sans un mot, sans un cri,
Ses yeux se posent sur le marbre ,
Laissant tomber un voile noir ,
Sur ce qui fut jadis un enfant !


-----Mort et Peine-------

Mort et Peine dans une complainte geignent .
Sans se soucier du temps futile et absent .
Hermétiques à la moindre critique,
Se livrent dans un dernier soupir
A une danse langoureuse .

Tels des amants sous une lune bleue
Se laissant aller au rythme des vagues,
Brisant l'écume tristement nonchalante
Qui s'en vont au loin sur l'île de l'oubli .

De sombre vêtus leurs sentiments se mêlent .
Les reproches pleuvent et la vie part
Alors que le nuage noir cache la lune ,
Mort et Peine dans une complainte geignent .


Voila en espérant qu'ils vous plaisent !!!

Je préfère le deuxième poème où je trouve certaines images très belles ; j'aime beaucoup "la lune bleue" et je trouve ce vers "bien fichu" :
"De sombre vêtus leurs sentiments se mêlent".

Continue comme ça !

Tiens un extrait des Lettres à un jeune poète de Rilke, à savourer puisque tu aimes la littérature !

Cherchez en vous-mêmes. Explorez la raison qui vous commande d'écrire; examinez si elle plonge ses racines au plus profond de votre coeur; faites-vous cet aveu : devriez-vous mourir s'il vous était interdit d'écrire. Ceci surtout : demandez-vous à l'heure la plus silencieuse de votre nuit; me faut-il écrire ? Creusez en vous-mêmes à la recherche d'une réponse profonde. Et si celle-ci devait être affirmative, s'il vous était donné d'aller à la rencontre de cette grave question avec un fort et simple "il le faut", alors bâtissez votre vie selon cette nécessité; votre vie, jusqu'en son heure la plus indifférente et la plus infime, doit être le signe et le témoignage de cette impulsion. Puis vous vous approcherez de la nature. Puis vous essayerez, comme un premier homme, de dire ce que vous voyez et vivez, aimez et perdez. N'écrivez pas de poèmes d'amour; évitez d'abord les formes qui sont trop courantes et trop habituelles : ce sont les plus difficiles, car il faut la force de la maturité pour donner, là où de bonnes et parfois brillantes traditions se présentent en foule, ce qui vous est propre. Laissez-donc les motifs communs pour ceux que vous offre votre propre quotidien; décrivez vos tristesses et vos désirs, les pensées fugaces et la foi en quelque beauté. Décrivez tout cela avec une sincérité profonde, paisible et humble, et utilisez, pour vous exprimer, les choses qui vous entourent, les images de vos rêves et les objets de votre souvenir. Si votre quotidien vous paraît pauvre, ne l'accusez pas; accusez-vous vous-même, dites-vous que vous n'êtes pas assez poète pour appeler à vous ses richesses; car pour celui qui crée il n'y a pas de pauvreté, pas de lieu pauvre et indifférent. Et fussiez-vous même dans une prison dont les murs ne laisseraient parvenir à vos sens aucune des rumeurs du monde, n'auriez-vous pas alors toujours votre enfance, cette délicieuse et royale richesse, ce trésor des souvenirs ? Tournez vers elle votre attention. Cherchez à faire resurgir les sensations englouties de ce vaste passé; votre personalité s'affirmira, votre solitude s'étendra pour devenir une demeure de douce lumière, loin de laquelle passera le bruit des autres.

Ces scribouilleurs de la beat generation, Rilke, Kerouac et compagnie, étaient des hippies drogués qui écrivaient sous l'influence de la came, et qui ont abrutis toute une génération, aussi.

Mettre Rilke au rang des auteurs de la Beat Generation, c'est méconnaître l'un et l'autre, me semble-t-il.

Concernant Rilke, dont je ne suis pas certaine qu'il ait usé de drogues comme tu sembles en être sûr, il est mort une bonne vingtaine d'année avant l'apparition du concept de Beat Generation. C'était plutôt un solitaire, marqué par Rodin, séparé par l'océan Atlantique des écrivains américains de la Beat Generation : Rilke est né à Prague ! Son oeuvre symbolise essentiellement la nécessité de la solitude et du recentrement sur soi, plutôt qu'une rupture avec les auteurs du passé.
La Beat Generation traduit quant à elle cette rupture, dans une Amérique conformiste et puritaine. Kerouac ou Burroughs revendiquent une totale liberté d'écriture, la possibilité d'une totale improvisation et s'opposent ainsi aux auteurs américains de la "lost generation" tels que Steinbeck. La Beat Generation est donc à la fois littéraire ET culturel. On peut rapprocher dans une certaine mesure Rilke de Kerouac, mais certainement pas pour les raisons que tu invoques.

Par ailleurs, écrire ou non sous l'influence de la drogue n'est et n'a jamais été un gage de talent. Tous les drogués ne sont évidemment pas de grands écrivains, de même que parmi les grands écrivains on retrouve un nombre important de drogués. Depuis les "poètes maudits" français, tels que Baudelaire ou Rimbaud, jusqu'à l'excellent Michaux, en passant par Aldous Huxley, il est impossible de considérer que la drogue ne participe pas de la création artistique et littéraire.

Mais mettre Rainer Maria Rilke au rang des auteurs drogués, faire de lui un auteur de la Beat Generation, un scribouilleur et un hippie… je crois sincérement que tu confonds avec un autre, Pizza Man.

Tiens, c'est vrai... J'ai confondu avec un autre.

Pour l'émotion ressentie, c'est le premier poème que je préfère, mais c'est vrai que le second est très fort au niveau des images.
Tu as des trouvailles qui marquent, jeune Cha! ...
.... et j'espère que tu vas retrouver quelques autres anciens poèmes de cette même veine.

Pizza Man a écrit:

Tiens, c'est vrai... J'ai confondu avec un autre.

Oui de toute évidence, mais tout le monde peut se tromper.

Je prefers en ecrire de nouveau , les anciens a part ceux ci , sont mauvais

Bonjour à tous


J'ai une préférence pour le deuxième, peut être a-t-il actuelement une certaine résonnance avec mes vagues à l'âme


Merci à toi pour ces partages

Merci à tous pour CE partage.

Cha, je t'encourage vivement à en écrire des nouveaux, si tes études te le permettent. Je sais que les mathématiques sont aussi une forme d'Art
... mais je sais aussi combien c'est prenant d'étudier et laisse peu de loisir ....

il y a tellement de chose que j'aimerais ecrire et faire , et découvrire , heuresement l'année prochaine ma vie sera plus cool , je pourrais a loisir lire ecrire et rever

Tu en as de la chance, Cha !
Et pourquoi pourras-tu lire, écrire et rêver à loisir l'année prochaine… si ce n'est pas trop indiscret bien sûr ?

Je suis en math spé donc cette année j'ai beaucoup de travail mais l'année prochaine je serait soit en école soit a la fac , j'aurais alors plus de temps et moin de pression sur mes petites épaules pour penser a tout ça .

Et tu voudrais te diriger dans quelle voie ? L'enseignement peut-être ?

Holala… Lubie est très curieuse !

Non plutot vers la recherche , en mathématique dans tous les cas ...
Pas que l'enseignement ne me tente pas , mais j'aimerais surtout avoir du temps pour reflechir et exploiter mes propres idées .

il sont beau tes poeme

Bon voici le dernier un peu de violence dans ce monde de guimauve !
I

Si la mort n'était point jolie
Tu ne serais pas si belle
Et pourtant tu es bien celle,
Pour qui mon âme c'est épris

Chaque jour je te vois
Mais tu restes loin de moi
Je te déteste , je te hais
Tu m'évites , je me tuerais.

J'aimerais te toucher,
T'adorer , t'embrasser
T'emmener loin de se monde
T'emmener dans ma tombe

Pour que tu puisses enfin te reposer!


II

Le repos n'est pas pour moi
Je préfère de loin regarder
Le sang coulé pour toi
Au nom de te pêcher

Je te hais ,tu ne me mérites pas
Garde ta tombe ,Garde ton amour
Je ne serais jamais a toi !
Je préfère mourir chaque jour ...
....Plusieurs fois


Ce n'est qu'un seul poème , le I et le II represente juste des personnages que je n'ai pas eu a coeur de nommer .

PS désolé pour les fotes d'ortograffes !!!