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 Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie

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k.ludd
sophie.h
Whynot
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Whynot




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MessageSujet: Re: Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie    Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie  - Page 4 EmptyJeu 13 Déc 2012 - 20:36

J'aimerais revenir ici à la description de Freud concernant le jeu fondamental du bébé qui découvre dans le lancer de la bobine l'aller-retour symbolique qui maitrise dans cette symbolisation l'aller-retour de la maman . La jubilation est celle de la maitrise , cette jubilation est la naissance de la joie en soi, celle du sujet , de sa liberté de pouvoir recommencer A VOLONTE le jeu .
Dans le jeu de la bobine bébé accède sans doute pour la première fois à ce que JE veux dire, JE comme ce qui se distingue du moi-maman dont il était jusque là englué Il nait à sa subjectivité en mourrant à l'immédiateté angoissante de soi il devient Jeu , il devient Je La naissance de toute parole de tout signifiant peut émerger de ce jeu même du fait que bébé alors SE représente Il peut accéder alors à l'univers symbolique et le comprendre comme tel Mais en même temps du fait de la possibilité de re-jeter la bobine inlassablement , bébé nait à la liberté en soi Ce qui émane de son seul bon vouloir comme tel Il devient libre , il devient celui qui peut accéder à l'exercice de la liberté de soi . Ce que Ludd appelait la fierté , ce que j'appelle l'honneur ou la liberté
Cette liberté donne lieu à la jubilation , je jubile de pouvoir exercer mon libre-arbitre , cette liberté que je découvre en moi à volonté.

Augmenter la puissance de la joie en soi revient donc pour moi à augmenter l'expression de la liberté de moi , augmenter la puissance de la liberté en moi?

Qu'est ce que celà veut dire ? Qu'est ce que la liberté de soi? comment ceci s'exprime t il ?


Dernière édition par Whynot le Jeu 13 Déc 2012 - 23:22, édité 1 fois
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Whynot




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MessageSujet: Re: Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie    Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie  - Page 4 EmptyJeu 13 Déc 2012 - 20:51

L'homme est un être biologique habité par la parole, le symbolique Sans corps pas d'homme mais sans paroles ou de lieu du symbole pas d'homme non plus
Je n'accepte donc pas le biologisme ou toute forme de réduction biologique de notre espèce ... La joie n'est fonction d'aucune fonction dopaminergique mais d'expression de la vie de Soi , d'expression symbolique de soi Celle ci entraine des réactions biochimiques dont la dopamine ou d'autres hormones bien sûr mais ces hormones ne produise rien de durable qui ressemble à de la joie en soi

Quelle est dans l'expression de la liberté , de notre puissance? La puissance est le libre-arbitre c'est à dire notre volonté Augmenter la puissance de la joie en nous c'est déjà aussi augmenter notre volonté issue de nous seul, notre libre-arbitre

Nous ek-sistons nous disent les existentialistes comme Heidegger ou Sartre c'est à dire sommes fondamentalement en recherche de nous-même en tant qu'altéré et cette retrouvaille n'a ou n'aura jamais lieu nous sommes toujours en pro-jet de nous-mêmes en soif de soi

Nous ne pouvons pas ne pas ek-sister nous sommes au monde jetés comme tel comme ek-sistant c'est à dire aliéné au symbolique, arraché de l'immédiateté naturelle de la coincidence de soi pour devenir plongé dans l'univers symbolique par lequel le désir de nous même comme perdu advient

La Joie consiste alors à être en chemin de la coincidence de soi Ce qui augmente en soi la Joie c'est d'etre en chemin de la coincidence de soi , SE re-trouver c'est à dire trouver, c'est à dire etre dans la re-connaissance de Soi , SE découvrir Le projet de vie et ce qui embrasse tout notre être comme notre être au monde , notre désir en tant que vérité , la découverte du "sens" de notre vie , le chemin pour coincider nous donne la joie
Ce qui nous détourne de ce chemin nous détourne de la joie Le chemin de l'objet , nous détourne de la joie de Soi Le plaisir de l'objet nous cache la Joie de nous même Retrouver le chemin de Soi est donc une manière d'augmenter la puissance de la Joie en soi
Pour celà vu que nous sommes au monde sur le mode du manque de coincidence de Soi qui est Soi, aussi toute forme de renoncement à l'objet est aussi une forme qui augmente en nous la joie pour autant que cette renonciation nous porte vers nous même


Dernière édition par Whynot le Jeu 13 Déc 2012 - 21:23, édité 2 fois
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Whynot




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MessageSujet: Re: Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie    Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie  - Page 4 EmptyJeu 13 Déc 2012 - 21:02

Comment pratiquement pouvons nous augmenter en nous ce désir de Soi et l'exercice de notre liberté à nous chercher comme tel?
Les chemins sont multiples mais l'autre , l'aimé est un chemin privilégié Chercher la re-connaissance en autrui est une forme de coîncider avec soi
La re-connaissance de l'autre de nous-même nous porte à coincider avec nous même, nous donnes une formidable joie L'amour est un chemin bien difficile de cette re-connaissance de soi
Mais il y a un chemin de libre-arbitre que nous pouvons emprunter pour augmenter en soi la puissance de la joie
Ce chemin est celui de l'engagement , l'engagement lié à sa propre Parole
Je le fais parce que je le DIS Le dire de soi trouve dans son accomplissement une profonde Joie Si je dis je viendrai à 5heures et que j'arrive à 5h alors j'ai accompli l'objet même de mon bon vouloir de la puissance de dire Je ME réalise
La joie est sous notre controle en tant que l'accomplissement de toute promesse
La joie est aussi ce qui ressort dans l'exercice DE , le génitif objectif, l'autre
si l'autre a le pouvoir de me reconnaitre et de me faire coincider j'ai AUSSI le pouvoir de re-connaitre cet autre
Merci peut être un exercice de la joie en soi Remercier l'autre est en CREANT de la reconnaissance et donc en créant de la Joie , remercier l'autre nous donne de la joie car une loi de la joie est de s'amplifier par le don de soi à autrui
Mais attention il s'agit du don pur de soi en tant que don de soi Si je donne parce que ou pour quelque chose alors je retombe dans le monde de l'objet de la fin de la liberté en moi Donner pour ceci ou pour celà c'est donner pour ceci ou donner pour celà, ce n'est pas donner !!!
Donner c'est donner , c'est découvrir la puissance du Verbe, c'est à dire de la Parole en soi Le Par-don est une autre forme extrême d'augmentation de la puissance de la joie en soi Quand je SUIS pardonné pour une offense alors la joie est brutale plénière Quand je pardonne à quelqu'un une offense alors la joie en soi est immense
Le respect de tout autre en tant qu'autre et exercer la reconnaissance d'autrui est une forme de faire régner la joie Qui reconnait est reconnu, la Joie est communicative
voilà un peu ce dont je voulais vous parler parmi beaucoup et ceci n'est là que pour être dépassé
Et si celà ne vous plait pas je remets celà dans ma culotte et vous invite à jouer au cartes avec moi , histoire de voir qui est celui qui a le plus de joie dans son jeu, atout,atout et dix de der
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misty dog

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MessageSujet: Re: Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie    Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie  - Page 4 EmptyJeu 13 Déc 2012 - 22:01

Je ne souhaite ni détruire votre raisonnement, ni balayer des années de réflexions.

Mais selon moi, tout comme un physicien bien connu, il est important de tout unifier. Et le meilleur moyen pour cela est de simplifier.
Donc je ferai part d'un schéma, en reprenant les miens depuis le départ.

La joie est un état naturel.

Le désir la demande.
Le plaisir la réponse.

Voyons la joie comme un processus.
Comme tout processus, il lui faut un commencement, le désir serait le commencement de ce processus, la demande du corps.
Nous percevons cette demande, (ayant quelques peu perdu nos instincts, nous avons du mal à déterminer avec précisions ces demandes) nous y répondons consciemment par le plaisir.

Après accumulations de plaisirs, la chimie de notre corps, rassasié, fait exploser, évacue brutalement tout cela, d'où, le sentiment de plénitude de la joie.
C'est notre corps, donc notre être qui créer ce sentiment, qui serait une accumulation de bonnes sensations.
Nous pourrions aussi en déduire, quoique c'est déjà fait en partie, que l'accumulation de mauvaises sensations, créer des sentiments tels que la colère, la frustration, la jalousie.

Quand vous parlez de la joie communicative, vous m'apportez une pièce du puzzle.
Peut-être que la donnée inconnue que vous cherchez désespérément se trouve ici.

Si vous avez un sentiment de jalousie, inconscient, votre chimie travaille, sans que votre conscience le sache, vous n'avez pas besoin de le savoir, mais votre chimie n'est pas la seul à travailler, si votre amie ressent certains sentiments, cela l'amène à faire travailler sa chimie, donc à libérer une dose de cette molécule dont je ne connais plus le nom qui serait reliée à l'excitation sexuelle, disons le comme ça. Razz
Inconsciemment, elle communique cette excitation à travers sa chimie, votre chimie à vous l'intercepte, l'analyse, et vous fait ressentir ce sentiment de jalousie.

Pareil pour le pardon.
Comprenons que, si vous êtes l'auteur de la faute, la chimie de celui qui doit vous pardonner sera brouillée, entre colère, jalousie, incertitude, tout ça tout ça. Donc mauvaises sensations, donc mauvais sentiments.
Si c'est vous qui pardonnez, comprenez que, la personne qui sera en face de vous sera infiniment joyeuse de l'être, donc communication chimique, donc votre chimie, elle, sera aux anges également.

Ça n'est pas très clair, mais je pense qu'il y a une bonne piste.

Si la réponse ne vous va pas, dites le moi, car si vous le souhaitez, je répondrai à vos questions, ô combien nombreuses, successivement, mais j'ai bien peur, aux risques de paraître un peu borné, de ne pouvoir me détacher de ce concept intéressant que je viens de trouver, un peu grâce à vous, admettons-le, nous pourrions repartir sur ces bases, aussi.
Et je répondrai à Sophie également, mais mon cortex préfrontal ne sent plus ses terminaisons pour ce soir.


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Whynot




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MessageSujet: Re: Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie    Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie  - Page 4 EmptyJeu 13 Déc 2012 - 22:59

Tu sais Misti je n'ai rien contre la chimie de ton corps mais sans doute que la chimie de tes arguments a un goût de chimique

Je ne recherche pas d'assentiments balaye balaye je serai heureux de mélanger ma chimie à ta chimie et peut être qu'ensemble nous ferons une bonne batterie

Mes arguments bouseux sont un mandala puant qui ne sert qu'à exprimer un trop plein d'ennui , l'ennui philosophique donc n'hésites pas , balaye , je serais heureux d'enfin me libérer de mes fadaises et de retourner tranquillement à cultiver mon jardin avec toi et prendre le goût à répandre du fumier au moins il finira bien, lui, par me donner quelques légumes ... toi avec ta chimie et moi avec mes fumerolles on finira peut-être par pouvoir faire une belote ou un whist ensemble qui aura du sens voire un peu de joie. Viens avec le Margot moi j'amène le sauciflard et l'entame J'ouvre avec le valet qui tue qui pue et toi?! bounce
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misty dog

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MessageSujet: Re: Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie    Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie  - Page 4 EmptyVen 14 Déc 2012 - 17:23

Je reste dans la chimie, effectivement, mais je pense que nous en sommes arrivés à un constat intéressant.
La question que tu te posais, à savoir, comment augmenter la joie en soi, la réponse est peut être aussi simple que; avoir une bonne hygiène de vie et s'entourer de gens qui ont, eux-même, de la joie.

Pour information, ce qui m'a aidé à faire ce constat, c'est une réflexion sur la masturbation et la venue d'un orgasme, je considère donc la joie comme un orgasme.
Un processus qui consisterait à remplir une jauge, une fois cette jauge remplie, elle se déverse dans le flot de bien-être que nous connaissons.

Voilà un constat moins chimique.

Je reprend les cartes en mains, les mélange, distribue.
Beloter et re-beloter me coûterait cher, alors je te fais un tarot. (Je sais pas jouer à la belote.)
Je garde, je fais mon chien, mystique, et je me lance, avec un as de cœur.

Si, comme je le crois, la sensation est un acte conscient, et le sentiment un acte inconscient, peut-être pourrions nous envisager la passion comme un moyen d'augmenter la joie sans concours extérieur, qui est un acte "semi-conscient", naissant d'un sentiment mais prolongé par une sorte auto-suggestion.
Je cherche dans ce sens, et garantie, c'est moins chimique. Very Happy


Sophie a écrit:
C'est sûr que manger du chocolat peut être réconfortant mais est-ce que ça comble le vide, je ne suis pas certaine.

Peut-être ne faut il pas combler ce vide, ou ce sentiment de vide, peut-être faut il l'accepter, et vivre sans le ressentir, atteindre une certaine sérénité. (La puissance dont tu me parlais réside peut être là.)
A partir de là, la joie ne comble plus, elle est un plus, au delà d'un état stationnaire de sérénité, de bonheur.

Sophie a écrit:
Je ne vois donc pas pourquoi il ne faudrait pas mélanger l'art au bonheur de tout les jours ? Penses-tu qu'à travers l’œuvre, les névroses de l'artiste soient contagieuses ?

Oui, je pense que les névroses sont contagieuses, par la culture.
Je révise mon jugement cependant, l'art peut-être mélangé au bonheur de tout les jours, mais je pense, pas avant que l'être soit totalement formé, pas avant que l'on puisse faire la part des choses entre nos névroses, et celles de l'artiste, ou plutôt que nos névroses et celles des autres n'ont plus d'emprises sur nous.

Sophie a écrit:
Parfois, je me dis que le point de vue scientifique est insensible à toute cette perfection !
Plus personne ne s'émeut de rien... Tout est "normal"...

Oui le point de vue est insensible à la perfection, car il pense qu'elle n'existe pas.
Le point de vue scientifique est insensible car il se doit de l'être, la sensation, ou le sentiment fausse le jugement par sa subjectivité, autant essayer d'être objectif, même si cette perfection là, n'existe pas non plus.

Je m'émeut de beaucoup de chose, mais je m’efforce de ne pas en faire état dans un descriptif, mes émotions fausse la description également. Après il m'est possible de le faire, mais c'est déjà de la littérature, de la poésie.
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sophie.h

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MessageSujet: Re: Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie    Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie  - Page 4 EmptyVen 14 Déc 2012 - 18:13

misty dog a écrit:
Peut-être ne faut il pas combler ce vide, ou ce sentiment de vide, peut-être faut il l'accepter, et vivre sans le ressentir, atteindre une certaine sérénité. (La puissance dont tu me parlais réside peut être là.)
A partir de là, la joie ne comble plus, elle est un plus, au delà d'un état stationnaire de sérénité, de bonheur.
Pourtant, ne dit-on pas "être comblé de joie" ? C'est bien que la joie nous remplit. Elle ne remplit certainement pas le manque qui crée une tension, un désir* mais je pense qu'elle augmente notre force. Elle nous remplit de cette force qui la plupart du temps nous fait défaut et que l'on recherche naturellement. Elle nous donne de l'énergie.

* Bon peut-être que si finalement... la joie peut très bien combler un manque, un désir. En fait, je crois même qu'elle comble le manque, le désir suprême de l'Être.

misty dog a écrit:
Oui, je pense que les névroses sont contagieuses, par la culture.
Je révise mon jugement cependant, l'art peut-être mélangé au bonheur de tout les jours, mais je pense, pas avant que l'être soit totalement formé, pas avant que l'on puisse faire la part des choses entre nos névroses, et celles de l'artiste, ou plutôt que nos névroses et celles des autres n'ont plus d'emprises sur nous.
L'art nous fait vivre de belles émotions... C'est bien dommage de passer à côté de ça. On se reconnaît ou non à travers une oeuvre mais la névrose ne s'attrape pas au détour d'un tableau ! Il me semble qu'il est bien plus dangereux pour un enfant de regarder la télé ou naviguer sur le web, que d'aller au musée !

misty dog a écrit:
Oui le point de vue est insensible à la perfection, car il pense qu'elle n'existe pas.
Le point de vue scientifique est insensible car il se doit de l'être, la sensation, ou le sentiment fausse le jugement par sa subjectivité, autant essayer d'être objectif, même si cette perfection là, n'existe pas non plus.

Je m'émeut de beaucoup de chose, mais je m’efforce de ne pas en faire état dans un descriptif, mes émotions fausse la description également.
Après il m'est possible de le faire, mais c'est déjà de la littérature, de la poésie.
Je préfère l'approche poétique alors...
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Whynot




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MessageSujet: Re: Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie    Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie  - Page 4 EmptyVen 14 Déc 2012 - 18:44

Bon Misty là j'en reste tout chocolat pique pique trèfle et dame de coeur pour voir pirat

Ah masturbation voilà un vrai thème philosophique, on en vient aux choses sérieuses, celles qui ébranlent et pas que les convictions, je sais c'est lourd mais c'est l'heure et ceci veut faire référence à la célèbre réplique de la Grande Vadrouille quand nos lustucru découvrent les deux planeurs : " Il n'y a pas d'hélices hélas" ..." c'est là qu'est l'os " enfin bon

BON MICHETY certes c'est moins chimique ton truc m'enfin bon quoi la joie et l'extase orgasmique non mais y d la joie un peu de par chez vous je vois , seulement ton truc en passant, entre nous soi dit , au lieu d'augmenter la puissance augmente surtout l'impuissance, enfin je dis ca je dis rien, tant que c'est du bon ...

Sophie a raison sur ce coup là , la joie est plutôt de type polarisant, c'est une instantanéité de vibration de tout l'être , il s'agit d'un emplissement d'un coup de soi pour la simple raison qu'il s'agit de notre être PRIS par la joie
L'orgasme aussi prend mais au bout comme un climax ce qui n'est pas la même jouissance

L'extase a une forme orgasmique mais tout orgasme n'est pas l'extase mystique loin s'en faut Il n'y a pas d'adéquation entre l'orgasme , le climax de plaisir et l'extase qui est une "vibration" de l'être un transport extatique comme l'orgasme qui est, lui aussi, un défaire de soi mais extrêmement intense et très bref là où l'extase, elle, n'épuise pas, comble , soulève et peut durer de très nombreux jours semaines voire des mois

D'autre part ne me comprend pas mal concernant la conscience avant que tu n'ailles t'aventurer dans des gorges profondes parmi les fougères où les fous errent , la caverne des trolls horribles et puants
Comprend que quand, à propos du sentiment, je parle d'une prise de conscience non immédiate, ou "inconsciente" ce qui est un paradoxe je veux dire par là que nous sommes pris par l'émotion et il faut un temps pour qu'il y ait un effet de prise de conscience de ce que nous vivons, si celà vaut pour le sentiment celà vaut pour n'importe quel moment de notre existence comme par exemple le fait actuel d'écrire ou toi de me lire tu ne me lis pas en disant je lis ce que je lis, tu n'as pas "conscience" de ton être lisant heureusement d'ailleurs mais tu pourrais l'avoir Il ne s'agit donc pas d'un acte inconscient il s'agit d'une position de soi à laquelle je ne prête pas attention

La sensation est tout aussi "inconsciente" que le sentiment ; nous ne nous disons pas à putaing de ce froid que j'éprouve en ce moment on dit putain ca caille Il n'y a pas d'acte nécessairement réflexif du sujet sur sa sensation

Mais en ce qui te concerne mon bon mysti tu devrais apprendre à lancer et à ramener des bobines comme les bons chiens chiens que tu es my cher doggy , tu vois le jeu d'ici je te lance un nonos philosophique et tu me le rapportes ou vice versa et puis tu verras le plaisir qu'il y a à se découvrir SE découvrir Prendre conscience que tu es aussi une conscience au monde qui surnage sur ton chimique voire qui peut aussi en prendre conscience , du chimique je veux dire, mais j'aime bien parler chimie avec toi crois-le même si ta chimie parle en toi, moi j'aime parler à la chimie de toi qui me parles

BON ptit gars névrose Là par contre tu donnes le bon concept mais avec le mauvais vocabulaire à mon goût et mon petit palais délicat Tu t'avances dans la caverne du précieux , le precious si tu vois ce que je veux dire oh mon seigneur des anneaux , névrose non mais folie rose oui

Ce que tu appelles névrose issue de la culture , mon cher Rousseau, la culture, elle, l'appelle l'aliénation Tu as parfaitement RAISON La culture , le symbolique , le langage est l'aliénation fondamentale de notre être au monde qui est que nous devons passer par le signifiant de l'Autre, le lexique, pour se comprendre soi
A tout jamais nous sommes coupés de notre immédiateté que certain appellent le tragique de l'homme!

La névrose, elle, par contre est un conflit intra-symbolique, un conflit d'un symbole d'avec un autre symbole ce qui n'a rien à voir avec le monde de l'émergence du symbole comme tel qui est aussi accès au symbolique aliénant
Ne vient pas avec ces mots de névrose-caca que l'on a déjà abandonné depuis 1923 dans les milieux branchouillés ( ah je vous jure il me fait une de ces néverrose que je nne tte dis pas heing !) parle de conflit systémique parle en langage de rose mets nous des petites fleurs sur un mot comme le bonheur non ?! névrose ?! ou pire psychose le nez rose du psy chose machin chouette ?! Ah là tu ne mérites que le 8 de carreau tiens zou essaye tiens prends le en pleine poire và Juliette tu me remettre une fine et pour ces messieurs aussi La jme prépare pour la chaude nuit mon garçon celà va pulser dans les calecons, tiens toi à ton slip mon gars celà va décoiffer ferme Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie  - Page 4 013
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misty dog

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MessageSujet: Re: Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie    Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie  - Page 4 EmptyVen 14 Déc 2012 - 20:43

Roi de pique, je ferai pli, calculé, car j'enrage, j'assassine, non sans modération, et mon chien reste mystique.

Tu as raison, trêve de politesse, attelons nous à l'utile.

Attention aux chiens qui mordent, qui tordent les nônnôsses philôsôphiques.
Les chiens n'aiment pas les concepts et les vocabulaires.
Les chiens aiment la clarté, qui est la lueur de l'espoir de la compréhension pour tous, et pas que pour les chiens.

Mais je me fourvoie en parlant de conscience et d'inconscience, il est plus exact de dire plutôt que nous pouvons agir, susciter une sensation, alors que nous ne pouvons pas pour un sentiment, à moins que chimiquement le remplissage de la jauge avec des sensations soit la naissance d'un sentiment.
Pour le savoir il faudrait quantifier, un plaisir plus un plaisir plus un plaisir, aurait pour résultat un sentiment.
Logiquement, ça se tient, une éthique du plaisir nous amènerait à rationner nos plaisirs, ce qui en somme est loin d'être idiot, n'est-ce pas Épicure?

Et attention, je vois la joie comme un orgasme, non comme l'orgasme.
Et ne ressens tu pas une "petite mort" après avoir été fou de joie?
Ou même fou de rire !

Revenons en à notre acte !!! Oui, oui, si, si !!!
Désir, sans rien toucher, en y pensant seulement.
Plaisir, en y touchant, et en y pensant, aussi, un peu quand même. Donc sensations.
Passons directement à l'orgasme... Hein.. Bon.
Comment expliquer que à force de plaisir, il y a un plaisir plus fort?
L'orgasme n'est il pas un sentiment, de soulagement, de satisfaction, certes à un niveau moindre que la joie, mais tout de même c'est un sentiment, voir même un sentiment d'exaltation... Toute chaude.

Pour l’aliénation, le chien veut la déchiqueter, donc pour bien la déchiqueter, en tout pleins de petits petits minuscules morceaux que personnes ne pourra ne plus jamais raccommoder à sa petite sauce de suceur de sang, il l'a disséqué, depuis il appelle tout des névroses ou des dédoublements de personnalité, car il pense dans sa caboche de cabots que ces ancêtres sapiens les ont développés il y a longtemps.
Mais Winaute a raison c'est de l'aliénation, et le chien ne savait pas que Rousseau en avait parlé, le chien a des références hors livres, mis à part un nihilisme nietzschéen, et cynique, voir hédoniste et stoïcien voir même épicurien, et quelques Onfray-ement.
Si le chien déteste l'aliénation, il ne la supporte surtout pas par la lecture qui pourrait lui ruiner sa liberté de chien. Il fait très attention à ce qui se pose sur son chevet.
Car il veut conserver la spontanéité qui consiste à découvrir les choses par lui même, comme un chiot.

Si il devait mettre des petites fleurs sur le bonheur, il mettrait des fleurs de pomme de terre, des fleurs qui poussent tout au long de l'année et qui s'étale de tout leurs longs sur les champs de la vie, si il devait mettre un mot sur le bonheur il mettrait quotidien.
Être heureux ou joyeux 1 fois 10 fois 100 fois 1000 fois ne vaudra jamais le bonheur d'être heureux tout le temps et de n'être malheureux que 1 fois 10 fois 100 fois 1000 fois.
Les névroses sont là, sans en être moi même la cause, mais tout le monde à ses névroses, et tout le monde n'en est pas vraiment la cause.
Mais la guerre contre elles est terminée.
J'ai la paix, et à jamais.

Et cette notion de puissance que vous avez, toi et Sophie, me fait penser à cette guerre, contre soi, de même pour la persévérance. Si puissance il y a, c'est ce droit inaliénable à être soi et à le rester, où trouvez vous qu'il y a besoin de s'affirmer encore, par rapport à la vie, par rapport à la mort, par rapport à la nature?
Je suis un et je suis indivisible.
Constat fait, je suis puissant mais ne peut l'être plus, et je suis surtout libre avant d'être puissant.
La peur, la mort, la tristesse, le chagrin, ne peuvent m'atteindre que dans une certaine mesure, mais moi, je reste qui je suis, je ne suis pas moins puissant, la joie, le plaisir, le bonheur, m'emplissent d'un amour, qui est là pour être partagé, en ça, je le redistribue, je ne le garde pas pour moi, je ne garde pas jalousement cette soi disant puissance, je reste moi, qui je suis au départ, j'évolue certes mais pas dans une puissance, mais plutôt dans un partage, dans un amour.

Sophie, pour l'art, il y a bien plus de névroses, enfin d'aliénation dans la télé ou sur le web que dans un musée, je me suis peut être mal expliqué.
Mais ce que je voulais dire au départ c'est que via la culture, on aliène les enfants, mais la peinture la musique sont certainement les moins pire de ces aliénations, par contre quand je vois des contes faire des femmes des princesses qui ne sont là que pour attendre leurs princes charmants c'est de l’aliénation, il ne manque plus qu'elles fassent le ménage pour compléter le tableau.
Aujourd'hui que j'ai appris comment s'est déroulé l'histoire, j'irais bien mettre une baffe à mes professeurs d'histoire, pas tous, mais certains, la majorité en tout cas.
On essaie, et pour beaucoup cela marche de nous formaté via l'éducation, donc via la culture, voilà le genre d'influences qui sont néfastes à la construction de soi.
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Whynot




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MessageSujet: Re: Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie    Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie  - Page 4 EmptySam 15 Déc 2012 - 15:54

J'adore ton ptit bout qui casse la baraque ... dans le miroir

Citation :
Pour le savoir il faudrait quantifier, un plaisir plus un plaisir plus un plaisir, aurait pour résultat un sentiment.
Logiquement,
ça se tient, une éthique du plaisir nous amènerait à rationner nos
plaisirs, ce qui en somme est loin d'être idiot, n'est-ce pas Épicure?

C'est marrant cette volonté de mettre tout sur un même plan.... le réel est complexe, multiforme, non unaire, il est au croisement d'au moins trois plans symbolique, imaginaire et ... réel En tout cas ceci en est un découpage plausible
Mettre le sentiment absolument en continuation des sensations et donc du plaisir c'est vouloir sans doute mettre l'ovale dans le carré ?!

Donc tout est déjà ici dans le "logiquement" De quelle logique parle t on?!
Si on n'a qu'un seul plan c'est clair que tout doit s'y retrouver et donc on transforme des sphères en des cercles, la question est de quelle logique ou de perspective parle t on. Un chien + un os + une laisse + un maitre n'a jamais donné rien d'autre qu'une promenade maintenant un chien + un maître + plus une pépée + plus le boum boum + vous marinez toujours chez vos harengs+ voici ma carte + on se fait une boum + ce soir? ... qu'en est il de l'os du chien dans cette logique Le plan amoureux et le plan canin font bien partie de deux univers inconciliables ... logiquement ?!

Par contre j'aime beaucoup le "une éthique ... nous amènerait à rationner nos plaisirs "... ce qui est loin d'être idiot I do agree with that completely for sure si si !
Effectivement tu as tout compris d'Epicure, le centre d Epicure est le rationnement , la dose ! C'était le plus grand dealer de l'histoire de l'humanité , le plaisir mais à doses tempérées ! Le rationnement dont tu parles il l'appelait le LOGOS , ce qui est devenu aujourd'hui , la "raison" pour lui ce logos était en soi donné et nos comportements devaient retrouver leur juste milieu miroir du logos, pour nous aujourd'hui ce rationnement est l'oeuvre du maitre de la bobine, de CELUI qui dit stop , Le rationnement est le plan tranversal du plan horizontal des plaisirs il est du plan de Celui qui dit stop avec l'énergie de la volonté d'être congruent à son dire à savoir le sujet bref ta pomme !!

Nous sommes celui qui rationnons nos plaisirs et si nous le rationnons c'est que nous ne le "sommes" à proprement parler pas ! Celui qui rationne n'est pas dans le plaisir mais est celui qui s'en dégage et là ce trouve JUSTEMENT le secret de la puissance, le secret de la JOIE l l'épreuve du rationnement de tout ce qui s'impose à moi comme donné et comme nécessaire et qui répond au mot d'André Gide :" Il faut toujours suivre sa pente...................... pourvu que se soit en .......................remontant"

Je prendrais bien un petit remontant là-dessus histoire de me donner un ptit coup de joie tiens drunken


Dernière édition par Whynot le Sam 15 Déc 2012 - 16:18, édité 1 fois
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Whynot




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MessageSujet: Re: Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie    Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie  - Page 4 EmptySam 15 Déc 2012 - 16:10

La petite mort est bien , elle, chimique ! Plus de jus bref la flanche, le mouron !
Orgasme est clairement chimique (bio) - l'exstase AU CONTRAIRE est un accroissement de jus et l'extase se cache dans l'orgasme de la manière suivante
" Alors chérie , contente?!" L'extase de l'orgasme est dans le "Alors chérie, contente?!" L'extase est dans la performance moiïque de l'acte d'amour Dans le on est bien là hein Tintin et dans le pouf pouf de la cigarette qui suit le plaisir
L'extase est l'orgasme du sujet à travers l'ENCORE du moi ,
L ENCORE se cache dans l'orgasme comme extase , la puissance du sujet qui se donne et s'amplifie avec le don du plaisir à soi en tant non pas que plaisir mais en tant que DON. Nous jouissons du don que nous sommes , ce que nous donnons c'est nous-mêmes notre etre . Notre Etre qui par-ailleurs en lui-même est le Don qui se donne En nous donnant dans le don du plaisir en réalité nous recouvrons le don de l'Etre en nous qui est nous même; nous devenons congruent au don que nous sommes dans le don que nous donnons !

Dans le viol , le sujet violé, n'en parlons pas éprouve toute sorte de truc sauf une quelconque extase quand bien même ceci serait son fantasme favori.
Dans le viol ce qui est violé n'est pas la chimie jouissante, c'est le sujet , la volonté du sujet , sa liberté ... le violeur répond à son fantasme mais qu'a t il reçu comme don , qu'a t il donné , il a jouit celà pour oui mais est ce une extase? j'en doute plus que fort , j'ai trop peu d'expérience en la matière pour pouvoir l'affirmer ceci dit ...

La phénoménologie de l'orgasme nous fait savoir qu'il y en a de plus ou moins bon , tout orgasme n'est pas l'autre pour plus ou moins globalement la même quantité de "chimie" Qu'est ce qui fait qu'un orgasme n'est pas l'autre? Où se niche la joie dans l'orgasme sinon dans la performance du don?!

Deux amours peuvent se faire l'amour sans pénétration et pourtant profondément jouir , qu'est ce que la jouissance?! Certes disparition de soi mais cette disparition dans sa face extatique , dans sa face joyeuse est une disparition dans le courant du don de soi, le lâcher prise de soi comme pur don ?!
Bon j'irais bien tirer mon coup sur ce fait tout compte fait Germaine viens un peu voir par ici ... à tout à l'heure
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Whynot




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MessageSujet: Re: Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie    Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie  - Page 4 EmptySam 15 Déc 2012 - 16:35

Citation :
Désir, sans rien toucher, en y pensant seulement.
Plaisir, en y touchant, et en y pensant, aussi, un peu quand même. Donc sensations.
Passons directement à l'orgasme... Hein.. Bon.
Comment expliquer que à force de plaisir, il y a un plaisir plus fort?
L'orgasme
n'est il pas un sentiment, de soulagement, de satisfaction, certes à un
niveau moindre que la joie, mais tout de même c'est un sentiment, voir
même un sentiment d'exaltation... Toute chaude.

Bon ben déjà si tu le veux je peux toujours te citer Raimbaud qui en parle à sa manière dans sa période Verlaine

Citation :
"L'Idole Sonnet du trou du cul

Obscur et froncé comme un oeillet violet
Il respire, humblement tapi parmi la mousse
Humide encor d'amour qui suit la fuite douce
Des Fesses blanches jusqu'au coeur de son ourlet.

Des filaments pareils à des larmes de lait
Ont pleuré, sous le vent cruel qui les repousse,
À travers de petits caillots de marne rousse
Pour s'aller perdre où la pente les appelait.

Mon Rêve s'aboucha souvent à sa ventouse ;
Mon âme, du coït matériel jalouse,
En fit son larmier fauve et son nid de sanglots.

C'est l'olive pâmée, et la flûte caline,
C'est le tube où descend la céleste praline :
Chanaan féminin dans les moiteurs enclos !

Arthur Rimbaud
"
Tu vois nous sommes chacun réduit à notre puissance de dire ... de LE dire hihi
Je me suis toujours posé la question de l'essence du fantasme et je n'ai pas tout lu Lacan, je devrais je devrais sans doute j'aurais du

Le fantasme est de l'ordre du @ un lever de verrou, la détente qui suit la moiteur de l'orgasme de quel ordre est elle? Bon un petit coup de Lacan histoire de se rafraîchir le plumeau compress
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MessageSujet: Re: Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie    Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie  - Page 4 EmptySam 15 Déc 2012 - 16:40

Il faut déjà savoir que ce que tu appelles augmentation de plaisir dans la douce gymnastique , Freud l'appelle à juste titre déplaisir ... il s'agit dans la navette folle d'augmenter la tension et l'orgasme consiste dans la libération de la tension , le PLAISIR le fameux Rhâââ Lovely de notre ami Gottlieb Donc le plaisir consisterait, dans sa chimie mon cher Lavoisier, de recouvrer les émoluments de la tension c'est à dire payer le comptant et solder le compte ...

Maintenant qu'en est il du fantasme et de l'orgasme , dans le "en y pensant aussi un peu quand même " si touchant ... bon re-Lacan
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MessageSujet: Re: Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie    Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie  - Page 4 EmptySam 15 Déc 2012 - 17:17

c’est un scénario que le sujet articule lui-même et où il se trouve représenté.

Pourrait être une définition "lacanienne" du fantasme même si l'articulation est beaucoup plus complexe que celà chez lui.

La satisfaction sexuelle est une satisfaction d'abord imaginaire de soi mis en scène .Le fantasme est une réparation de soi ou plutot une fonction paradoxale qui fonde le fondateur et dont la jouissance est la tenue de l'échec ... il faut lacher prise, et disparaitre en tant que celui qui met en scène pour ... jouir Un truc comme celà, ... dans l'amour que l'on fait réellement la "fantasmagorie" peut céder le pas à la réalisation de soi comme lâcher prise du fantasme et donc aussi pure jouissance de soi comme don de soi au partenaire, oubli et jaculation ... mais pour celà il faut un espace symbolique en soi du lacher prise comme tel , du renoncer à savoir comme tel, afin que l'acte d'amour avec l'autre soit celui d'un don réel, un don qui ne se sait pas, une place obscure de soi dans l'économie de l'autre, un risque , une réelle mort de soi, pur don

Hm , je vous remets une tasse de café , un sucre celà va ?! bon joie oh joie que me racontes-tu là ... l'extase a à voir avec l'amour en tant que ce qui ne rencontre pas le fantasme , un lâcher du fantasme pour l'aventure de soi comme expérience du don , et la réussite de l'épreuve, le passer l'épreuve retrouve l'essence de ce que l'on a vu dans l'étymologie de la joie, victoire, survie , apaisement , jouissance finalement de soi comme absence de maitrise et d'un quelconque savoir de soi

Un deuxième sucre peut-être .... bon basta le fantasme, nur Freude, Freude
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misty dog

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MessageSujet: Re: Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie    Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie  - Page 4 EmptySam 15 Déc 2012 - 21:13

Haha ! Je m'excuse, donc comme le veut la coutume tu mets ce que tu souhaites quand ce sera ton tour.

Il faut considérer dans la chimie quand tu me parles de viol, je suppose, sans avoir peur de me tromper qu'il y a un certain plaisir sadique qui apprécie le non-consentement du partenaire dans ce cas là, mais la partenaire n'apprécie pas évidemment, sinon comment expliquer que certains et certaines jouent à ces jeux de plaisirs latexisés (arf! involontaire...) et y trouvent un plaisir, mais que ces mêmes certaines ne l'apprécieraient certainement pas si ce n'était pas voulu par elles.

Haha !
Si nous définissions le fantasme comme la continuation du désir?
Plutôt que de faire des grandes phrases?

Haha ! Je sais je suis un méchant garnement sourd au désir.

Mais de quel désir parlons-nous?
Et c'est là que je m'excuse.
Quand je parle de névrose et de dédoublement de personnalité du dit Sapiens, en voilà un bel exemple.

Je vis sur un seul plan ! Pas toi?

Je pense que, c'est une des aliénations les plus profondes de notre pauvre nous même que nous sommes.

Je sais, je me regarde dans un miroir, je me vois, et puis, après un court instant de contemplation, je me regarde depuis le miroir, enfin je crois que je peux voir un autre moi.
Mais logiquement, et nous parlons ici de raison, de rationalité scientifique, y a t il quelqu'un d'autre? Ou sommes nous vraiment seul?

Je serais toi, mais je ne le suis pas pas, puisque je suis moi, je ne ferais pas confiance à des psychanalystes en ce qui concerne la joie, pour eux, c'est soit une faute, soit une faute, l'un par manque, l'autre par trop.

Pour Freud, je fais une méchante caricature, mais vas savoir...
Se toucher bourré jusqu'au trognon de cocaïne en pensant à sa maman, ça doit pas aider à aimer le sexe...
Mais on le sait que Freud était un ultra complexé sexuel, sinon pourquoi qu'il aurait dit que tout le monde dans le monde entier du monde partout qui existe il est amoureux de sa maman, c'est rien que de l'égocentrisme ça.

Bref.

Revenons à nos filles de joies ! Joie, joie, joie ! Qu'ouïs-je ! De la joie dans la jouissance !

Nous avons de la joie dans le plaisir, et du plaisir dans la joie, et j'ai aussi du plaisir à avoir de la joie, n'est ce pas?
Donc non il n'y a pas de joie sans plaisir, puisque que je jouis d'avoir de la joie, ou ma joie serait bien triste alors.
Mais nous sommes d'accord que ça ne définit toujours pas d'où vient le plaisir de la joie, ou est-ce la joie du plaisir, je sais plus ce soir...

Et non non non, l'orgasme ne réside pas dans le don de soi, dans l'orgasme de l'autre, que l'érotisme veuillent rajouter du désir dans le plaisir pour plus de jouissance, soit, mais l'orgasme c'est personnel, c'est mon mien, à moi, rien qu'à moi (d'ailleurs le masculin est plus difficile à avoir, alors qui devrait se sentir lésé?) si je me souci du plaisir de l'autre pendant que je râââle comme un beau diâââb', comment veux-tu que je sois bien concentré sur mon pied, à moi, rien qu'à moi.
Et même si par un hasard vraiment coup de bolinesque il y aurait synchronisation, c'est chacun dans son coin (enfin dans le coin de sa tête, sinon...ben... bref) que l'on prend son ou ses pieds plutôt.

Et la joie dans l'orgasme se joue dans la jouissance, dans le plaisir, dans un déversement inouïe de plaisir, d'ailleurs maintenant que j'y pense, franchement, je me demande pas si ça rivalise pas avec la joie ou si c'est la joie elle même d'avoir un orgasme, mais j'avoue qu'il faudrait que j'y parvienne à nouveau à l'occasion pour quantifier, mais ça ne dépend pas de moi, y a t il une mathématicienne dans l'assemblée? C'est juste pour une expérience. Mr. Green

Attends, qu'est ce que je viens d'écrire moi...



Citation :
...je me demande pas si ça rivalise pas avec la joie ou si c'est la joie elle même d'avoir un orgasme...

Est-il réellement possible de distinguer les deux? Ou ne sont-il qu'un, en fait?

Argh !
Je me fais peur... Shocked
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sophie.h

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MessageSujet: Re: Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie    Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie  - Page 4 EmptyDim 16 Déc 2012 - 10:28

Whynot a écrit:

Citation :
"L'Idole Sonnet du trou du cul

Obscur et froncé comme un oeillet violet
Il respire, humblement tapi parmi la mousse
Humide encor d'amour qui suit la fuite douce
Des Fesses blanches jusqu'au coeur de son ourlet.

Des filaments pareils à des larmes de lait
Ont pleuré, sous le vent cruel qui les repousse,
À travers de petits caillots de marne rousse
Pour s'aller perdre où la pente les appelait.

Mon Rêve s'aboucha souvent à sa ventouse ;
Mon âme, du coït matériel jalouse,
En fit son larmier fauve et son nid de sanglots.

C'est l'olive pâmée, et la flûte caline,
C'est le tube où descend la céleste praline :
Chanaan féminin dans les moiteurs enclos !

Arthur Rimbaud
"

Incroyable ce poème de Rimbaud ! La face cachée du poète... qui restera dans les annales ! Mr. Green
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misty dog

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MessageSujet: Re: Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie    Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie  - Page 4 EmptyDim 16 Déc 2012 - 12:43

C'est vrai qu'on sent énormément d'amour dans ce poème...

J'aime bien la vision de Thiefaine sur Rimbaud, je manque de culture pour tout bien analyser, malheureusment, mais ça viendra.

Citation :
La jambe de Rimbaud,
De retour à Marseille
Comme un affreux cargo
Chargé d'étrons vermeils,
Dérive en immondices
À travers les égouts.
La beauté fut assise
Un soir sur ce genou.
Horreur Harar Arthur,
Et tu l'as injuriée.
Horreur Harar Arthur
Tu l'as trouvée amère... la beauté ?

Une saison en enfer
Foudroie l'Abyssinie.
Ô sorcière, ô misère,
Ô haine, ô guerre, voici
Le temps des assassins
Que tu sponsorisas
En livrant tous ces flingues
Au royaume de Choa.
Horreur Harar Arthur,
Ô Bentley, ô châteaux,
Horreur Harar Arthur,
Quelle âme, Arthur est... sans défaut ?

Les poètes aujourd'hui
Ont la farce plus tranquille
Quand ils chantent au profit
Des derniers Danâkil.
Juste une affaire d'honneur
Mouillée de quelques larmes
C'est quand même un des leurs
Qui fournissait les armes.
Horreur Harar Arthur,
T'es vraiment d'outre-tombe.
Horreur Harar Arthur
Et pas de commission.
Horreur Harar Arthur
Et pas de cresson bleu
Horreur Harar Arthur
Où la lumière pleut.
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sophie.h

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MessageSujet: Re: Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie    Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie  - Page 4 EmptyDim 16 Déc 2012 - 17:32

Très beau texte qui fait référence à la vie de Rimbaud... Arthur Rimbaud... le poète maudit.
Thiefaine évoque la tumeur à la jambe de Rimbaud qui le contraint à l'amputation et qui causera sa mort. Toute l'horreur de la scène rendra-t-elle amère la beauté qu'il a servi dans ses poèmes ? Thiefaine évoque aussi la période Rimbaud explorateur et trafiquant d'armes en Abyssinie qu'il mêle à son oeuvre "Une saison en enfer". Son âme était-elle aussi pure que son oeuvre poétique ? L'imperfection est le propre de l'homme, même aux plus grands des poètes. "Quelle âme, Arthur est... sans défaut ?"
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misty dog

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MessageSujet: Re: Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie    Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie  - Page 4 EmptyDim 16 Déc 2012 - 19:54

Tu es une encyclopédie libre toi aussi?

Merci. Wink Et pour le lien aussi.

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Whynot




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MessageSujet: Re: Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie    Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie  - Page 4 EmptyDim 16 Déc 2012 - 20:46

J'aimerais continuer sur le fil de ce forum à traquer l'objet de la question, celle de la puissance de la joie, certaines pistes ce sont fait jour ; il me plairait maintenant deux choses, lire le travail des philosophes sur le thème avec en particulier l'approche de Spinoza sur ce thème ; j'aimerais surtout que nous puissions échanger sur des cas concrets de ce qui abaisse ou augmente la puissance de la joie en soi ... case studies comme on dit en anglais

Je pense d'abord que la joie , dans la perspective de Spinoza, est ce qui s'oppose à la tristesse. Pour Spinoza, la pensée qui modifie positiviment mon état de tristesse même si elle est infinitésimale , je suis infinitésimalement moins triste, cette différence de potentiel Spinoza l'appelle la Joie. Pour lui donc nous pouvons nous surprendre à ruminer des pensées tristes et alors nous avons la capacité de nous suggérer des pensées qui s'y opposent , et qui sont, dans ses termes , des pensées de joie.

Je pars de cette présupposition Spinozienne pour envisager des cas concrets d'augmentation de la puissance de la joie en soi.

Comme Arthur dans le miroir, nous avons là un bon début de piste pour penser la tristesse; à certain ne déplaise je me permettrai quand même de reciter Lacan à savoir son fameux stade du miroir .
Pour Lacan et cette Spaltung rejoint la brisure névrotique de Mysti , le miroir est l'image de soi renvoyée par les autres dans laquelle nous nous reconnaissons et par laquelle nous devenons aliéné.

Les biceps du petit Arthur dans le miroir lui donne de la joie, son image, son , ce que Lacan appelle , son petit a @ est une image positive de lui-même héritée de la tradition culturelle qui veut qu'un homme soit fort et que la force c'est la taille du biceps; cette charmante petite omelette qui s'éprouve devant le miroir c'est chacun de nous concernant notre faculté à éprouver de la joie; confrontation de soi dans notre miroir , notre objet idéal auquel nous nous sommes aliénés car étant celui du désir des autres , cette confrontation nous donne une jauge de notre état de bonheur à l'instant T.

Ceci pose évidemment énormément de questions notamment sur la prise de conscience des petits a @ de nous mêmes qui nous subjugent et nous emprisonnent mais aussi de la puissance Spinozienne à pouvoir réécrire l'image renvoyée par le miroir

Ce que ne montre pas le dessin de l'Arthur de Mysti c'est que Arthur recoit en retour l'image de l'incroyable Hulk sur son petit bouton de biceps, il reçoit l'image de Schwarzeneger, Rambo, et Chuck Norris réunit et celà lui donne de la joie ...

Comment est-il cet incroyable petit Arthulk avec cette image intériorisée de lui-même au quotidien, il doit retourner devant le miroir combien de temps pour rester dans la jubilation de lui-même?!

Perso je viens de prendre du poids depuis 6 mois, c'est clair que celà ne me grandit pas , celà me donne de la tritesse Spinozienne ?! Comment puis-je augmenter la puissance de la joie en moi, quand je vois les kilo en trop s'accumuler dans l'image du miroir où je suis idéalement le bel apollon qui se floute . Oui de la tristesse ?! Comment trouver en soi de la puissance de la joie dans cette situation miraginaire Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie  - Page 4 Let_me_t
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sophie.h

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MessageSujet: Re: Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie    Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie  - Page 4 EmptyDim 16 Déc 2012 - 20:50

misty dog a écrit:
Tu es une encyclopédie libre toi aussi?

Merci. Wink Et pour le lien aussi.

Une encyclopédie... Non ! Embarassed J'aime seulement la poésie de Rimbaud (j'ai découvert le poète à travers ce site).
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Whynot




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MessageSujet: Re: Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie    Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie  - Page 4 EmptyDim 16 Déc 2012 - 20:54

Citation :
Par Joie (Laetitiam) j’entendrai donc, dans la suite, une passion par laquelle l’Esprit passe à une plus grande perfection. Et, par Tristesse (Tristitiam), une passion par laquelle il passe à une perfection moindre.


Spinoza Ethique Livre III proposition XI
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MessageSujet: Re: Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie    Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie  - Page 4 EmptyDim 16 Déc 2012 - 23:35

Pause.
Je répondrai mieux demain.

Mais là.
J'ai un truc qui me tracasse.

Est-tu sûr que c'est une bonne idée de trouver de la joie ou de la tristesse dans l'image de soi?
Ne serait pas une façon de tomber dans un "egotrip"?
Serait-ce utile d'avoir une joie qui serait le reflet de notre être?

Le problème, pour le petit Arthur, ne serait-il pas qu'il faudrait qu'il ne mélange pas son être et sa joie.
Car de fait, dans la joie, il sera heureux d'être, mais dans la tristesse alors?

Il serait peut-être plus sain de dissocier la joie et la satisfaction d'être.
Qui sommes toutes, sont bien différentes, nous pouvons avoir de la joie et ne pas s'aimer soi-même, on peut s'aimer soi même et ne pas avoir de la joie.

Peut-être que la puissance cherchée ici ne réside pas dans la joie, mais bien dans l'affirmation de soi.

Je vais y réfléchir.
Mais ce qui me vient en priorité comme idée, c'est cette unité, dans le miroir que nous ne voulons cesser de regarder.
La dualité qui fait que, j'aimerais être cela, mais la réalité fait que je suis cela, divise l'être, et c'est les pulsions qui le divise, pour mieux régner.
Les pulsions, le désir, de préférer voir ce qu'on aimerait voir.
Mais la réalité elle, n'accepte pas cela, la réalité accepte l'unité comme force.
Par ce biais là, détermination, assurance, donc affirmation, donc puissance, il me semble.
Mais je parlerais plus de satisfaction, que de joie.

Mais j'y réfléchirai à nouveau.
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MessageSujet: Re: Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie    Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie  - Page 4 EmptyLun 17 Déc 2012 - 10:05

Par la joie, l'Esprit passe à une plus grande perfection... C'est à dire qu'il a une meilleure compréhension du monde et de lui-même. L'Esprit cherche toujours son intérêt pour pouvoir accroître sa puissance. Il tend donc à se perfectionner. Il ne fait aucun effort pour se déprécier. Il subit son impuissance face à une cause extérieure qui l'alourdit et le fige dans l'inaction.

Whynot, tu dis être peiné d'avoir pris du poids depuis 6 mois. C'est donc que nos affects se développent indépendamment de notre volonté et qu'une cause extérieure (ici la prise de poids) est venue t'affecter. Elle va donc modifier l'image idéalisée que tu as de toi. Peut-être que la joie s'intensifie lorsque l'image réelle coïncide avec l'image idéalisée. On en revient donc à une meilleure compréhension de soi pour pouvoir s'accepter tel que l'on est. La joie serait alors le contentement de soi comme plénitude de la conscience. (On notera aussi qu'il y a des joies éphémères comme des joies durables.)

Mais faut-il contempler son âme pour éprouver de la joie ? Je ne suis pas certaine que le mot contempler soit le bon mot. Ce serait comme le dit Misti, tomber dans un "egotrip". En fait, les affects sont un bon indicateur sur la compréhension du monde et de soi-même mais je crois que notre esprit tend naturellement à se perfectionner.
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Whynot




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MessageSujet: Re: Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie    Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie  - Page 4 EmptyLun 17 Déc 2012 - 19:21

Citation :
Est-tu sûr que c'est une bonne idée de trouver de la joie ou de la tristesse dans l'image de soi?

Bon Mijeti première chose à dire concernant cette question c'est la notion de trouver ! L'idée de la joie c'est la prise ; nous sommes pris par la joie , nous sommes pris par la peine Il s'agit d'abord d'une "humeur" de la conscience comme le dirait Heidegger c'est à dire un mood sur lequel nous n'avons à l'origine pas de prise , nous y sommes pris... c'est ce dont Spinoza appelle passion! La passion est étymologiquement la souffrance c'est à dire ce dont on est affecté par devers...soi

L'objet de notre réflexion est justement de chercher quelles sont les conditions de possibilités pour augmenter ce qui le mérite un affect comme la joie et pour diminuer ce qui nous attriste ... La situation au départ de l'humeur est qu'elle s'impose à nous comme la densité de notre être , nous y sommes jetés.

Donc l'image structurante de soi, est une fonction "inconsciente" un mode d'être au monde, un filtre par lequel nous existons ! Cette image est superficielle et récente ou au contraire est fondamentale car inscrite dans le désir que nous épousons au plus intime comme ce qui nous constitue .
L'image du corps est un pareil filtre ; nous nous comportons en fonction de l'image du corps de nous-même que nous avons Etant "inconsciente" ou préconsciente nous ne savons pas , nous ne nous rendons pas compte que cette image nous affecte en joie ou en tristesse . Si l'image renvoyée par le miroir reflète l'image du corps intériorisée idéalement et qu'il y a adéquation alors nous serons "bien dans notre peau" d'humeur joyeuse

Prendre conscience des dictats de ces images est donc intéressant pour augmenter la puissance de la joie en soi : découvrir d'abord tout ce qui nous affecte en tant qu'image de soi .

La prise de poids fait clairement dévier l'image du miroir de l'image internalisée donc la question comment alors que je prends du poids malgré tout pouvoir augmenter la puissance de la joie ...

Ce que dénote très bien Sophie, avec qui je suis donc pleinement d'accord
Et s'est vrai que la question de la joie alors rejaillit avec plus d'acuité dans le sens où qu'est ce qui est de la joie "superficielle" et de la joie "profonde" Y a t il plusieurs affects de la joie ou au moins un degré d'intensité

Nous sommes parti plus tôt dans la discussion sur la joie comme étant l'affect qui fait vibrer tout l'être d'un coup .... l'image du corps et je te rejoins Misty est un objet partiel pour la joie

Donc la joie serait à la fois une construction d'impression et d'images de soi qui créent l'humeur.... je ne suis pas payé cette semaine, je me suis encore disputé avec ma femme pour savoir qui va descendre les poubelles, le fils ramène des mauvaises notes à l'école, je prends du poids, mon supérieur me fait ... chier et me demande des heures supplémentaires ... cette environnement fictif que je décris peut décrire assez bien l'environnement de n'importe qui et construit un sentiment , une humeur

La joie , de se savoir aimé, d'avoir soudain gagné au lotto, de découvrir que le cancer était un mauvais diagnostic, de retrouver l'usage de ses membres paralysé etc... sont des joies qui prennent violemment notre être tout entier d'un coup !

La question sur augmenter la puissance de la joie serait donc comment surprendre en nous les pensées de la tristesse qui créent de la tristesse et comment je puis les transformer en joie ...

Nous baignons dans nos "pensées" qui sont notre monde intérieur, notre bavardage incessant par devers nous, notre moulin à paroles Mais il y a pour moi autre chose que l'humeur des impressions de joie et de tristesse , il y a autre chose que les grandes joies victorieuses, il y a pour moi les joies qui correspondent à la structure de l'etre en soi , notre représentation de nous même au monde et qui sont beaucoup plus profonde et première et qui ont effectivement à voir avec des images fondatrices de soi par lesquelles nous sommes aliénés ...

Du style tu n'arriveras jamais rien dans la vie mon fils ou alors les femmes c'est toutes des putes sauf ta mère, méfies-toi des hommes ma fille ; ou alors un homme ne réussit pas sa vie après 40 ans , n'importe quelles injonctions qui définissent des vies entières , des injonctions fondamentales qui structure nos existence et que l'on découvre au détour du hasard ou bien alors jamais et qui construisent en nous une position joyeuse ou malheureuse ...

Donc il y a l'événementiel que nous interprétons et qui crée notre humeur , il y a les événements victorieux qui créent de la joie comme ce qui transit l'etre, et il y a les représentations du monde qui nous créent le monde dans lequel nous nous éprouvons comme adapté ou non et donc là aussi joyeux ou non

Continuer à parler de la joie est sans doute barbant , la question continue à se complexifier mais perso je crois qu'une représentation claire de cette idée pourra nous aider à aller vers du plus grand bonheur

Une piste déjà et je terminerai par celà rassurez vous il ne faut pas faire le tour des imagos inconscientes pour trouver de la joie en soi S accepter , s'adopter même triste ou le plus triste est un critère de l'exercice de la liberté qui nous donne une profonde, la plus profonde des joies

Nous sommes les bébés qui jouons à la bobine là-pa'ti , laaaa-pa'ti, nous sommes capables de créer notre liberté de ce qui s'impose à nous comme donné
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