Auto-Analyses

Pizza Man a écrit:

<o> Pour ta culture : Jackson Pollock

Oui, à mon avis, c'est exactement ce genre de choses qui malmènent le visage de l'art.

L'art a pris naissance et a grandi avec l'artisanat : c'est l'idée de façonner concrètement (c.-à-d. en usant les techniques et méthodes propres à l'artisan) quelque chose qui, au final, apparaît comme esthétique. N'importe quelle école d'art passe par ce stade : que ce soit la musique, l'art pictural, la photographie, le cinéma ou autre, il n'est pas possible de passer à côté de cet ensemble de techniques.

Une fois ces techniques acquises (et pratiquées), l'artiste peut alors songer à évoluer et à créer son propre style. Mais ça, ça ne vient qu'après. Autrement dit, je considère qu'on ne peut pas faire de l'art si on est pas passé par le 1er stade, qui consiste à développer ses aptitudes techniques (en plus de ses aptitudes expressives).

Ça paraît sévère si on croit que cette exigence est une contrainte, mais ce n'est pas le cas : en effet, pour l'apprenti, ces techniques ne font rien d'autre que l'aider à mieux s'exprimer. Qu'une personne n'ayant jamais fait de BD de sa vie essaie d'en faire sans en connaître une seule technique, elle pondra une grosse bouse.

Jeter des pots de peinture aléatoirement sur une toile, ça peut être intéressant pour certains, ça peut donner quelque chose qui sera exposé dans des musées, mais il ne faut pas que ça fasse oublier l'essence artisanale et technique de n'importe quel art. Comme qui dirait : la vie n'est pas comme les mathématiques, un contre-exemple comme Pollock n'invalide pas une affirmation. Les gens qui ont du recul disent parfois "c'est l'exception qui confirme la règle".

De plus, l'art a baigné dans la technique pendant des millénaires, il se peut que l'art abstrait du 20e, âgé d'à peine quelques décennies, ne constitue qu'une période passagère.

Bref, ça se voit que l'art abstrait, intellectualisé, me fait grimacer. L'essence de l'art devrait toucher les sens, et non les neurones.

J'allais développer un paragraphe sur l'art abstrait qui rejoint la psychologie, qui est d'ailleurs typique de Pollock et d'autres peintres aux toiles frénétiques : leurs oeuvres représentent plus ce qui se passe dans leur tête, qu'un quelconque idéal esthétique sensoriel.

Mais bon, ça sera pour une autre fois.

C'est justement l'absence de contraintes qui a conduit à la dégénérescence de l'art moderne.
Sans cadre, on n'y comprend plus rien.

Je vous ai lus attentivement, et étrangement est trouvé un absent, qui pourtant a son importance...

Que faites-vous du Don ?... Le Don n'a pas besoin d'école, il est déjà emplie de techniques...
Les dons ce perfectionne certes, mais c'est principalement dans l'amour de ce que l'ont fait, que l'ont progresse dans nos façons de nous exprimer.
Une habilité innée est en fait : une exploration sans pensée aux grés de nos inspirations.

A un post précédant, j'ai écrit : "je me laisse guidé par mes sensibilités sans "contraintes"

Après l'enterrement de mon grand-père, fin février 2000, j'ai eut envie de peindre... Comme souvent, je me suis laissée guidé par mes sensibilités.



Peu de temps après, j'ai appris que dans certaines légendes, les dauphins accompagnaient les Défunts. --27

L'Art dans le Dons est une technique en soi, qui évolues, lorsque les passions et les joies restent pure.

Je pense aussi que chacun définit sa méthode, mais ce n'est pas pour celà, que la méthode de l'un est meilleur que celle de l'autre, ou inversement.
Ce qui est important dans l'art est d'exprimer, qu'importe l'art, le ou les messages, toucheront un ou plusieurs esprits "Ce qui emporte l'un, peut laisser l'autre de marbre".

Je pense qu'un don ne suffit pas, et loin de là. Je pense que très rares sont les artistes, écrivains, cinéastes ou musiciens talentueux qui diront que le talent prime sur le travail et les efforts.

Un don est un potentiel, et il faut lui offrir un langage, un mode d'expression pour qu'il puisse jaillir. Un écrivain a beau avoir des idées excellentes, ne pas savoir les coucher sur papier serait du gaspillage douloureux, tout simplement.

On voit ici deux notions opposées de l'art, chez Dalaha et chez moi. Ça doit être amusant pour le lecteur --11

Je n'ai pas dit qu'un don ne se travaillait pas GrosRatNoir, j'ai simplement dit, que les techniques n'étaient pas obligé d'évoluer ou de progresser en passant par des écoles....

Elles peuvent aussi progresser par un long travail solitaire.

Mais c'est plus dur : il faut tout redécouvrir par soi-même.

Atil a écrit:

Elles peuvent aussi progresser par un long travail solitaire.

Mais c'est plus dur : il faut tout redécouvrir par soi-même.

Je pense que justement découvrir par soi-même fait partie des plaisirs de l'art.
Et puis le temps long... Ou court car tout dépend de nos engagements et des forces de nos passions