La philosophie dès la maternelle ?

Il me semble que les langues ont la place.
Pas la philo, pourquoi ?
Elle fait peur, laisse des traces lorsqu'on l'aborde ... N'apporte pas toutes les réponses aux questions soulevées

Et pourtant ... Elle allège bien des souffrance, non ?

Parfaitement d'accord. Je suis pour que la philo soit enseignée tôt. Et pourquoi pas aux maternelles qui en foutent pas une (je me faisais bien chier avec mes dessins moi).

On voit que l'époque de la maternelle est bien loin de toi. J'ai parfois l'occasion de faire des remplacements dans une classe de 4-5 ans et je t'assure qu'ils en savent et en font plus que ce que tu dis. Des jeux de logique et des associations de lettres, des reconnaissances de mots et de phrases, et puis des rythmes, des rédactions de poésie, de contes et autres ... etc ...

Mais je suis d'accord avec toi ... les petits sont très réceptifs à la philo. A leur niveau, bien entendu.
J'ai eu connaissance d'un essai fait avec des enfants dans ce domaine. Un vrai prof de philo, niveau bac, faisait faire quelques découvertes à des mouflets entre 8 et 12 ans. Ils ont adoré!

De la philosophie en tant que telle pour les très jeunes, je ne suis pas convaincu ... Je pense que la philo efficace vient avec une certaine quantité de vécu d'abord.

Par contre, un sens du questionnement, qui est essentiel pour la philo, ça c'est certain !! Le plus tôt sera le mieux et il me semble que les enfants sont naturellement portés vers les interrogations de toutes sortes

S'ils entrent en contact avec l'abstrait très tôt, ça ne peut que leur faire du bien, je pense (sans négliger bien sûr tout le reste).

Mais oui bien sur ! De la philo en maternelle ! Pendant que la petite ira jouer à la poupée Barbie, on lui demandera si la poupée en question est une représentation du monde platonicien ou bien restera t-elle en dehors de la perception de la Barbie en tant que point de vue Kantien vu qu'elle ne peut connaitre la nature même de la poupée (un tas de polymères mais on s'en fou ) ?

Tandis que l'autre petit jouant aux légos, on lui demandera effectivement si le tout est bien la somme de ses parties ? Ou encore si le tout est composé d'entité ayant chacune des propriétés intrinsèques tel que défini selon la monodologie de Leidniz ?
Et avec un peu de chance, le petit saura comme Leidneiz, démontrer l'existence de Dieu grace aux monades "légo", et ensuite il enchainera sur l'origine du monde, son existence, sa propre nature...

Oui de la philo en maternelle pourquoi pas !

Oui bon ... alors si tu me poses à moi ce genre de questionnement, à moi qui suis trèèèès loin de la maternelle, tu me casseras les pieds!

Lol... Mes propos n'ont jamais dit qu'on devait faire de la philo en maternelle. Pour la maternelle, je réserve des activités plus ludiques... Je pense que la maternelle ne forme plus au marché du travail!!!!
Il faut à tout prix réformer.

Prométhée a écrit:

..... la maternelle ne forme plus au marché du travail!!!!

Elle devrait ??!!!!!!!!!

Je serai curieux de savoir quels sujets sont abordés en maternelle , afin de voir si c'est vraiment de la philo ou pas.

Imagine déjà un apprentissage de l'esprit critique passant par les 5 sens.

cébé a écrit:

Prométhée a écrit:

..... la maternelle ne forme plus au marché du travail!!!!

Elle devrait ??!!!!!!!!!

C'était du second degré...


Pour être sérieux, je pense que le mieux est carrément de commencer pendant la natalité l'éducation, quand le bébé est dans le ventre de sa mère, celle-ci devrait lui lire des poèmes de Baudelaire, la métaphysique de Thomas d'Acquin ainsi que les oeuvres de Doïstoïevski, mais encore la théorie thermodynamique de Maxwell.

Voilà.

Un enfant est-il capable de raisonner avant d'avoir atteint l' "age de raison" ?

C'est quand, l'âge de raison ?














........... à quelle heure ?

Et puis en quoi la philosophie en tant que telle peut-elle alléger la souffrance ?
Des exemples concrets ?

Un ptit exemple : en fixant l'esprit du sujet philosophant sur autre chose que sa personne souffrante.
Gémir tout en décortiquant ce que veut bien dire Leibniz ou Kierkegaard =



Cela s'appelle détourner l'attention, aussi.

Bof ça gémit, ça constate, ça parlotte et ça ne donne pas de moyen de solution.
Et le pire c'est que ça repart...ça repart dans cet incroyable "détournement".

L'age de raison est fixé à 7 ans, si je me souviens bien.

La philosophie est un excellent moyen de guérir la souffrance.
je parle bien de la souffrance (psychologique) et non de la douleur (physique).
La souffrence est due à une agitation mentale inutile qu'on ajoute à la douleur physique. Philosopher permet de comprendre que ruminer et agiter des idées émotives ne sert qu'à nous faire souffrir inutilement.

Préconises-tu dans ce cas une philosophie populaire? Ou même des cabinets de philosophie? Comme Onfray? Une sorte de cabinet de psychophilosophie?

Et ça serait le comble de dire que la philosophie est justement une agitation mentale.

La mauvaise philosophie est certainement une forme d'agitation mentale.

Le souffrant: 'Qu'est-ce que j'ai docteur?'

Le docteur en psychophilosophie:
'Vous avez mon bon ami, un problème avec l'être en soi de votre mère. Vous en faites un être pour soi et d'un point de vue existentiel, c'est fortement dangereux. N'oubliez pas que vous devez tendre vers le souverain bien de votre inconscient collectif. Mais là je fais peut-être une cause qui n'a pas cet effet. D'ailleurs, qui me dit que cet catégorie d'esprit correspond à votre être psychique?

Le souffrant: 'Alors, quel remède?'

Le docteur:'Remplissez votre être de médicaments'.

disciple a écrit:

Et ça serait le comble de dire que la philosophie est justement une agitation mentale.

oui .... et c'est déjà philosopher que de s'en apercevoir et le dire

André Gide a écrit:

Quand un philosophe nous répond, on ne comprend plus ce qu'on lui avait demandé.

Pour moi, quand on ne comprend plus ce qu'un philosophe raconte, c'est qu'il a quitté le terrain de la philosophie pour emprunter celui de la métaphisique.

Je viens en chevalier défendre la science qui me cherche (science de Dieu, métaphysique non? Ah! Non, c'est la théologie. Alors science qui étudie les premiers principes? Ah! Non, ça c'est l'ontologie. Alors sciences de l'être en tant qu'être? Ah! Aussi pour l'ontologie. Alors ontologie= métaphysique? Ah! Non, métaphysique, objet= Dieu (Avicenne). Alors, métaphysique= théologie? Ah! Non...)

Bon, la métaphysique définie (...), je viens la défendre.

'Pour moi, quand on ne comprend plus ce qu'un philosophe raconte, c'est qu'il a quitté le terrain de la philosophie pour emprunter celui de la métaphisique.'

J'emprunte à Descartes ses idées. C'est un joli point de vue 'Voltairien', mais n'as-tu pas une idée de Dieu? Même sans intuition. Tu en as l'idée. Comme celle de l'âme. Comme celle de la liberté (la liberté est un concept métaphysique). Donc, tu as au moins une idée.

C'est marrant, parce que ta remarque correspond exactement à celle qu'un certain Mersenne fit à Descartes. Il dit qu'il n'a pas 'compris' ce qu'entendais Descartes par l'idée de Dieu (donc il n'a pas compris la métaphysique de Descartes.). Voilà ce qu'il répond:

'Est-il croyable qu'il n'ait pu comprendre, comme il dit, ce que j'entends par l'idée de Dieu, par l'idée de l'âme, et par les idées des choses insensibles, puisque je n'entends rien autre chose, par elles, que ce qu'il a dû nécessairement comprendre lui-même, quand il vous a écrit (Descartes parle à un correspondant qui signale la remarque d'un de ses amis) qu'il ne l'entendait point?
'J'appelle généralement du nom d'idée tout ce qui est dans notre esprit'.

La métaphysique emploie ces idées pour se construire. Rien que par le fait que tu ne comprends pas l'idée de Dieu, quelque part, tu la comprends tout de même (me comprends-tu?). Comprendre ne requiert pas forcément l'intuition.

'Un métaphysicien c'est, dans une chambre noire, un aveugle cherchant un chapeau noir qui ne s'y trouve pas.'

Au moins a-t-il le courage de plonger dans le noir, et cette plonger permet toujours d'éclairer le monde des 'phénomènes'.