L'insatisfaction, fille du désir

Quand on confond A avec Q !!!


J'aime, Ornicar!
..... j'aime mon mari, quatre fils et un fils de coeur, une fille, son mari et leur enfant à naître, mes parents, dont ma mère, décédée et quelques autres qui sont de ma famille élargie. Ce n'est pas un Amour qui s'écrit avec un Q qui me porte vers eux !

Là où je suis d'accord avec toi, c'est que l'amour "commun" ( fraternel, paternel et maternel, conjugal et sexuel aussi) est un entrainement à AIMER, d'un Amour qui s'écrit avec A.
C'est cet Amour aussi qui fait agir des personnes comme Mère Térésa, Gandhi, Martin L King, Jean Vannier, Bouddha et j'en passe ....

[quote]Se faire chier toute la vie pour ne rien regretter en partant. Bravo la sagesse ! [/quoi]

A quoi servirait la sagesse si c'est pour mourir plein de regrets ?

Citation :

Nomdidiou, le désir n’existait pas avant Gutenberg. Comptoir, comptoir…

Les médias sont apparus le jour ou l'homme a inventé la parole pour transmettre des informations à ses semblables ... et pour les manipuler.

Citation :

Je n’ai pas de télé depuis 15 ans, plus de radio, pas d’Internet chez moi et je lis vaguement le Monde et Charlie Hebdo. Explique-moi, grand sage, en quoi ces médias induisent en moi le désir de jouer 17 heures de flûte traversière par semaine (en plus d’un boulot à temps plein et deux maîtresses), et en quoi je regretterai cette passion (pathos) au moment de ma mort.

Tu ne peux pas regretter cette passion puisque tu l'as assouvie. Ce sont les passions non assouvies qui créent des regrets.

Et pourquoi as-tu cette passion ?
Parceque tu as, d'une manière ou l'autre, appris l'existance d'un objet que l'on appelle "flute", et que tu as entendu la musique qu'on pouvait en sortir.
Un homme qui ne connaitrait pas l'existance des flutes n'aurait aucune envie d'en jouer. il ne pourrait donc pas non plus être frustré de ne pas en posséder.
Souvent les ignorants sont les gens les plus heureux. Ils n'ont pas de désirs à assouvir mais seulement des besoins naturels.

Citation :

Rien de grand ne s’est accompli sans passion, disait Pascal. Mais pour Atil, accomplir quelque chose ne vaut jamais la chandelle de le désirer, dès fois que ce soit trop dur, ou trop compliqué, ou risqué, ou douloureux.

c'est bien, les grandes choses.
Mais : "vanité, tout n'est que vanité et poursuite du vent !"
La poursuite du grand est la meilleure façon d'échapper au bonheur.






[quote]Ça aussi. L’amour avec un Q majuscule, on en rêve tous.[:quote]

Uniquement dans les civilisations qui possèdent le concepts d'amour avec un grand A.

Ornicar a écrit:

A noter cependant, Atil, que je considère que le consumérisme n’est pas un matérialisme. L’achat compulsif, en particulier, ne correspond pas à la satisfaction d’un désir matériel, mais au désir « spirituel » d’acheter.

Tout ce qui passe par l'esprit est spirituel, (comme l'indique l'étymologie du mot).
Même s'il concerne des choses matérielles.
Pour agir vraiment en matérialiste il faudrait agir sans esprit, sans conscience.

A moins, bien entendu, de dire que le matérialisme c'est l'égoïsme et que le spiritualisme c'est la générosité.
Il existe tellement de définitions diférentes de ces deux mots !

Citation :

Acheter une bonne voiture pour se déplacer peut être concrètement rationnel. Acheter une bonne voiture pour (inconsciemment) montrer qu’on est riche ne relève plus du matérialisme mais d’un désir affectif de reconnaissance sociale. (Ce qui n’est pas condamnable en soi, tant qu’on saisit la nuance)

Ce n'est pas condamnable mais c'est égoïste.
Et certains assimilent l'égoïsme au matérialisme.
Tout dépend des définitions.

Citation :

Se méfier des faux désirs (ce qui nous éloignent de nos buts) peut-être une bonne idée, comme un code de conduite, mais prétendre vivre avec moins d’appétit qu’un légume est à la fois indéfendable et indigne de l’être humain, sans parler du philosophe.

Sur quoi se base-t-on pour définir ce qui est digne des humains ? Sur nos limitations personnelles?
L'ivrogne dira que c'est indigne d'un homme de ne pas se saouler.

Cébé a écrit:

..... j'aime mon mari, quatre fils et un fils de coeur, une fille, son mari et leur enfant à naître, mes parents, dont ma mère, décédée et quelques autres qui sont de ma famille élargie. Ce n'est pas un Amour qui s'écrit avec un Q qui me porte vers eux !

Là où je suis d'accord avec toi, c'est que l'amour "commun" ( fraternel, paternel et maternel, conjugal et sexuel aussi) est un entrainement à AIMER, d'un Amour qui s'écrit avec A.
C'est cet Amour aussi qui fait agir des personnes comme Mère Térésa, Gandhi, Martin L King, Jean Vannier, Bouddha et j'en passe ....

Heu… je connais ça aussi. C’est pas parce qu’on est un vil queutard qu’on n’a pas de famille, merci. Le rapport avec désir/frustration, s’il te plait ?

Pour les personnalités que tu cites, on voit bien que c’est la passion qui fait vivre, et réaliser de grandes choses. Ne les fréquentant pas personnellement, je me garderai de juger quelles parts respectives ont occupées dans leurs brillantes carrières l’amour, l’ambition, l’orgueil, la vanité et la culpabilité. On peut seulement constater qu’ils ont vécu leurs désirs jusqu’au bout, loin de la molle philosophie stationnaire que l’on prêche sans risque, au coin du feu, avec un châle sur les genoux.

cébé a écrit:

Là où je suis d'accord avec toi, c'est que l'amour "commun" ( fraternel, paternel et maternel, conjugal et sexuel aussi) est un entrainement à AIMER, d'un Amour qui s'écrit avec A.

Peut-être que oui.

Mais aussi peut-être que non.

Et si l'amour banal était, au contraire, un obstacle sur la route vers l'Amour avec un grand tas ? ... heu ... un grand A.

Citation :

A quoi servirait la sagesse si c'est pour mourir plein de regrets ?

Heu… à vivre heureux en attendant, par exemple ? Si le but de la sagesse n’est que le bonheur après la vie, ça vaut pas tripette, la sagesse.

Citation :

Les médias sont apparus le jour ou l'homme a inventé la parole pour transmettre des informations à ses semblables ... et pour les manipuler

.

Parano… parano … (à chanter sur n’importe quel air)

Citation :

Et pourquoi as-tu cette passion ?
Parceque tu as, d'une manière ou l'autre, appris l'existance d'un objet que l'on appelle "flute", et que tu as entendu la musique qu'on pouvait en sortir.

Evidemment, si on confond les mots « autrui » et « média », alors nous sommes fortement influencés par les médias.

Citation :

« Souvent les ignorants sont les gens les plus heureux. Ils n'ont pas de désirs à assouvir mais seulement des besoins naturels. »

Bienheureux les pauvres d'esprit, parce que le royaume des cieux est à eux. (Saint Matthieu, ch. V, v. 3.)

Les autres (les pas simples d’esprit) se contenteront de posséder le monde d’en bas, qui présente l’inconvénient d’être beaucoup moins beau que celui d’en haut, mais l’avantage d’exister beaucoup plus.

Citation :

A moins, bien entendu, de dire que le matérialisme c'est l'égoïsme et que le spiritualisme c'est la générosité.
Il existe tellement de définitions diférentes de ces deux mots !

Le matérialisme n’est pas plus un égoïsme qu’il n’est consumérisme. C’est simplement une façon de considérer la réalité en tant qu’interaction quotidienne et pragmatique de l’individu avec la matière. Pour le matérialiste, les sens fournissent des données brutes, autrui peut-être une erreur mais pas une illusion et surtout, il n’y a pas de vie après la mort (car la conscience n’est que l’activité électrochimique d’un réseau neuronal et donc ne peut pas techniquement survivre à la destruction physique du système nerveux qui la génère. Par extension, l’âme n’est qu’une partie du corps et lui est donc subordonnée, l’inconscient étant en grande partie physiologique, hormonal)

Par conséquent, pour le matérialiste, une philosophie consistant à se préparer à mourir est un risible contresens.

Atil a écrit:

Et si l'amour banal était, au contraire, un obstacle sur la route vers l'Amour avec un grand tas ? ... heu ... un grand A.

Je pense que l'amour n'est jamais banal, et je pense souvent que le "grand" Amuuuure est un idéal théorique, un très joli concept romantique, pas franchement réaliste mais vers lequel on peut vouloir tendre.

Je parle là d'amour de couple, traditionnellement entre un homme et une femme et associé à la sensualité. C’est la définition la plus courante du mot amour. (Histoire d’amour, amour heureux, impossible,…) L'amalgamer à l'amour fillial, fraternel ou à l'amitié n'est pas forcément constructif pour la discussion puisqu'il s'agit tout de même d'autre chose, malgré des similitudes. (Quand on dit "les histoires d'amour finissent mal", par defaut on ne pense pas à l'amour fraternel, par exemple. Quand on précise ‘aimer d’amour’, on pense d’emblée à une relation homme-femme, etc.)

Atil a écrit:

Tu ne peux pas regretter cette passion puisque tu l'as assouvie. Ce sont les passions non assouvies qui créent des regrets.

Faux. Je recherche la perfection. Si cette passion était assouvie, j’arrêterai de jouer, puisque je n’aurais plus ce désir. Peu de risque, car cette perfection est inatteignable. (D’une part, théoriquement, et d’autre part pragmatiquement en tenant compte de mon niveau réel). C’est donc la frustration assurée, la certitude de ne jamais atteindre mon but, à comparer avec le plaisir simple de progresser. Celui qui veut éviter la frustration à tout prix ne joue pas de musique. D’ailleurs, en principe, il ne tente rien, de peur d’échouer.