Tenir sa parole

Doit-on toujours tenir sa parole, quoi qu'il en coôte ?

C'est en amont qu'il faut réfléchir ... c'est à dire AVANT de donner sa parole.
Donner sa parole doit être une démarche rare et prudente.
Lorsque ces conditions sont remplies, il n'y a plus de raison de revenir sur sa parole .... donc, je réponds OUI, on doit tenir sa parole quoiqu'il en coûte. Il n'y a pas de raison que cela coûte à une autre personne que soi-même si la parole donnée l'a été distraitement.

Quand on donne sa parole on n'est pas toujours en état de réfléchir comme il faut.
On peut être manipulé.
On peut être fatigué.
On peut être dans un état émotionnel intense.
On peut être malade.
On peut disposer d'informations erronées.
On peut manquer d'informations.

C'est pourquoi donner sa parole doit rester très rare et réfléchi ... nous sommes bien d'accord.
Ta question repose plus sur le respect de la parole donnée, une fois donnée, pas sur les circonstances du ... don. Et l'adage dit bien donner c'est donner, reprendre c'est voler.
Manipulés, trompés, induits en erreur n'implique pas que nous puissions nous aussi nous conduire mal! .. c'est pour cela qu'il est primordial de s'entraîner à ne pas donner sa parole à tous les vents ...

c'est une question d'école

L'homme n'étant pas parfait il peut se tromper.
Si aprés avoir promis une chose on se rend compte que cela va nous léser alors on est bien emmerdé.
Et si on se rend compte que ne pas tenir sa promesse va léser l'autre personne (le bénéficiaire de la promesse) alors on est bien obligé de la tenir.
Mais il peut arriver aussi qu'on se rende compte que tenir sa promesse va léser plein d'autres personnes.
Il me semble donc qu'il faut faire au mieux et choisir la solution qui lésera le moins de gens possibles ... même si cela nous fait revenir sur notre parole ... même si cela met le bénéficiaire de la promesse dans l'embarras.

Cette confiture de moralisme me rend malade.

Je préfère la confiture à la fraise.

Justement : c'est exactement l'inverse du moralisme rigide.

Il n'y a pas de principe absolu : Le bonne solution est à adapter à chaque situation particulière.

Biensure, je crois qu'une parole donnée doit être respectée et ce quoiqu'il en coûte. Pourquoi? parce que quelque chose a été faite à partir de la promesse, car il s'agit bien de cela, sans la parole donné cela n'aurait probablement pas été faite. Donc on doit toujours tenir sa parole malgrés ce qu'il nous en coûte. Manquer à sa parole n'est-elle être de mauvaise foi.

Et si je me rends compte, par exemple, que tenir ma parole va provoquer des centaines de morts ?

C'est pour cela qu'il ne faut jamais donner sa parole sans en connaître tous les tenants et aboutissants.

... Le reste n'est que du blabla ...

Je donne ma parole mais ne la respecte pas, je suis un bolivien.

cébé a écrit:

C'est pour cela qu'il ne faut jamais donner sa parole sans en connaître tous les tenants et aboutissants..

Conclusion : il ne faut JAMAIS donner sa parole.

Seul un être omniscient pourrait connaître tous les tenants et aboutissants d'une situation.

Bref il ne faut jamais s'engager pour ne jamais devoir assumer.

Pour être honnète, on devrait dire "je ferai ce que je pourrai" et non pas "je promes de le faire".

Et comme disent les musulmans : "Si Dieu le veut".

Faut arrêter de vouloir être honnête, c'est tout.

Je suis nouvelle sur ce site, mais ça m'amuse beaucoup de voir comment les débats sont menés...
J'aime bien les réponses d"Angelo" qui tourne un peu les choses en dérision, qui n'a pas l'air de bien aimer les discours trop moralisateurs...un discours un peu Nietzschéen..non?
dans cette problématique , comme dans beaucoup d'ailleurs, on pense comme si l'homme était une entité fixe qui n'évolue pas selon les contextes et ses états d'esprit du moment.ça me fait un peu penser au serment de mariage, comment peut-on ètre sur, mème en passant devant le curé, que l'on sera encore amoureux de la personne que l'on a épousé, qu'on la chérira, qu'on l'aidera dans les durs moments, que l'on sera fidèle contre vents et marées?
Pourtant, on donne sa parole!
On donne sa parole parce que c'est rassurant, parce que on veut éterniser un moment pour ne plus rien avoir à remettre en question...
Si, par moralité, on reste 30nas avec la mème personne pour "tenir parole" et qu'on est malheureux ,qu'on renonce à sa liberté alors qu'on a très envi de notre voisine de pallier, alors est-ce que c'est si moral que ça après tout?
Je crois qu'il faut surtout esayer de faire au mieux, dans le respect de l'autre, ne pas se contraindre au risque de se pervertir et ne pas oublier que l'individu vit dans l'espace- temps, ce qui le rend , de nature muable...
C'est peut-ètre de comprendre ça qui peut nous rendre un peu meilleur, qui nous oblige à accepter notre liberté et de vivre plus serainement avec ses prochains!!

Puisqu'on sait qu'on finira par changer, alors pourquoi faire des promesses à autrui ?

Et, alors que cela risque de mettre autrui dans une situation intenable, pourquoi se laisse-t-on si facilement changer ?

Ce changement spontané et irrésistible n'est-il pas qu'une excuse pour justifier notre immaturité, notre instabilité et notre paresse ?

Essayez un peu de convaincre un juge que vous avez subitement changé d'avis et que c'est pour ca que vous n'avez pas payé vos factures !

Imaginez un chirurgien qui ouvre le ventre de son patient et puis qui déclare "Ho ! Je n'ai brusquement plus envie d'opérer !"

LaCéline a écrit:

Je suis nouvelle sur ce site, mais ça m'amuse beaucoup de voir comment les débats sont menés...
J'aime bien les réponses d"Angelo" qui tourne un peu les choses en dérision, qui n'a pas l'air de bien aimer les discours trop moralisateurs...un discours un peu Nietzschéen..non?

je n'aime pas les discours tout court,

je ne sais pas pourquoi j'en fais, je préfère meubler l'espace en fumant, cela dit, ou en marchant, en pétant, toussa, toussa.

(et non, Nietzsche ne fait pas partie du répertoire culturel qui esquisse mon contour, assez proche, je serais plutôt foucaldien mais c'est encore loin d'être vrai ... ah ! si, un discours jokerien, ça c'est mieux !)

Et pourquopi pas un discours angélien ?

il y a tout de mème une différence, je pense, entre le devoir de payer ses factures ou de s'engager à opérer une personne parce que c'est son travail de chirurgien et promettre à son partenaire de partir en vacances avec lui l'été prochain...

D'un coté, ça s'apparenterait plus à une contrainte sociale ou à un devoir professionnel et de l'autre un engagement sur ses sentiments par exemple.

Je crois que c'est à la personne qui donne sa parole d'ètre responsable et de ne pas trop s'aventurer à promettre n'importe quoi mème si l'autre attend un engagement quelconque (en promesse d'amour, en serment d'amitié pour toujours, en fidélité à sa famille ...)
On peut tout à fait etre droit, courageux, digne de confiance sans promettre à torts et à travers, comme on le fait beaucoup par lacheté d'ailleurs alors que sa "parole" devrait etre tenue!...il s'agit d'ètre là pour l'autre autant qu'il nous est possible de l'ètre mais ne pas trop se projeter dans l'avenir...et vivre avec l'autre au présent.

Il y a la contrainte sociale.
Mais dans le cas de la promesse, c'est soi-même qui est la cause de la contrainte.
C'est le moi du passé qui contraint le moi du futur.

le "moi" du passé sera t-il le même que le "moi" du futur?...

Non.
C'est justement pour ca qu'on peut parler de contrainte.