Sexe, plaisir et humiliation.

Parlons un peu de sexe.
Enfin plus précisément du lien qui peut parfois exister entre le sexe et l'humiliation. Car, voyez-vous, je m'interroge. Par quel mystérieux mécanisme certaines personnes peuvent accroitre leur plaisir sexuel en humiliant leur partenaire, ou, plus étrange encore, en se faisant eux-même humilier? C'est particulièrement visible dans le sado-masochisme et ses dérivés, mais pas seulement il me semble. Car cela n'implique pas forcément une douleur physique (au passage on pourrait aussi s'intérroger sur le lien qui existe entre la douleur et le plaisir, mais là ça me semble plus facilement expliquable), non l'humiliation est plutôt psychologique et s'inscrit dans un rapport de domination/soumission.
Là vous attendez probablement des exemples. Et bien, la fessée me semble en être un bon. Dans ce fantasme (plus répandu qu'on le pense), la douleur peut certes être présente, mais joue généralement un rôle secondaire, le principal étant dévolu à l'humiliation (la honte d'être déculotté(e), et fessé comme un enfant, complètement soumis).
On peut d'ailleurs noter que le sentiment de honte s'accompagne souvent d'une attitude de totale soumission (peut-être est-ce cette attitude qui provoque la honte?). Je pourrais aussi évoquer le bondage, mais par crainte de trop me disperser j'en reviens à ma question initiale, pourquoi est-ce que certaines personnes (minoritaires probablement), ne peuvent prendre leur pied qu'en humiliant ou en se faisant humilier?

Citation :

par crainte de trop me disperser

Et toi, C'est quoi qui te fais bander; humilier ou te faire humilier? Portes-tu du Latex?

Aimes-tu ça de te faire pisser dessus en te traitant de gros porc?

Un peu de vécu! Racontes!

Voyez comme ils font bien la paire, Wolmar et la veuve poinet !

DeMars a écrit:

Et toi, C'est quoi qui te fais bander; humilier ou te faire humilier? Portes-tu du Latex?

Aimes-tu ça de te faire pisser dessus en te traitant de gros porc?

Heu... DeMars... Philosophia n'est pas un site de rencontre.

Bon, un peu de sérieux, là dedans. On répond à la question du p'tit djeun.

On dit que les patrons aiment particulièrement l'humiliation. Dans le réel et dans le fantasme. Ils inversent seulement les rôles.

Dis Ornicar, c'est mieux?

Une sorte de "lacher prise", alors. Un moment de liberté, de déresponsabilisation, où l'on laisse l'autre assumer entièrement l'acte sexuel. Ainsi, on peut assumer ses fantasmes sans culpabilté, puisqu'on n'est pas responsable.

ça, ça explique la soumission, mais pas vraiment l'humiliation.

(Ou ne serait-ce qu'un fantasme d'employé, que tu exposes là, DeMars ? Imaginer son patron habillé en baby-doll dans un donjon gothique)

Je suis d'accord avec toi, il s'agit surement d'un fantasme d'employé. (Ce que je suis).

Disons que je serais assez sadique. (Fantasmant bien sur)

Chez les animaux le sexe n'est souvent pas trés éloigné du viol.

Je pense que la partie du cerveau qui dirige la sexualité ne doit pas être éloiglée de celle qui dirige l'agressivité et la soumission.
Probablement même que ces deux parties sont fortement interconnectées.
Le désir de se jeter sur une femelle , pour le male, est probablement un dérivé de l'instinct d'agression.

DeMars a écrit:

Et toi, C'est quoi qui te fais bander; humilier ou te faire humilier? Portes-tu du Latex?

Aimes-tu ça de te faire pisser dessus en te traitant de gros porc?

Un peu de vécu! Racontes!

Ce sujet n'est pas spécialement lié à mes préférences ou à mes fantasmes sexuelles, que d'ailleurs je n'étalerai pas sur ce forum.

Simplement je trouve que le sentiment d'humiliation est des plus facinant, et le lien qu'il peut avoir avec une certaine forme de sexualité me semble bien énigmatique. Je précise juste que ce n'est pas le rapport de domination/soumission que je cherche à comprendre, ni même le sado-masochisme, mais bien précisément l'humiliation.

Atil a écrit:

Chez les animaux le sexe n'est souvent pas trés éloigné du viol.

Je pense que la partie du cerveau qui dirige la sexualité ne doit pas être éloiglée de celle qui dirige l'agressivité et la soumission.
Probablement même que ces deux parties sont fortement interconnectées.
Le désir de se jeter sur une femelle , pour le male, est probablement un dérivé de l'instinct d'agression.

Oui, mais pas grand chose à voir avec l'humiliation qui me semble au contraire être un sentiment propre à l'espèce humaine.

Les qnimaux sont programmés pour avoir un instinct de soumission :
S'il sont vaincus dans un combat contre un congénère, ils se soumettent et s'humilient devant lui pour arréter la bataille et survivre.
Ainsi le loup vaincu offre sa gorge au vainqueur pour lui montrer qu'il se soumet et le reconnait comme son supérieur.
Chez certaines espèces, le mâle vaincu se couche même comme une femelle devant le vainqueur.

Qu'il existe un rapport de domination/soumission dans le monde animal, ça me parait évident. Par contre que cela s'accompagne du sentiment d'humiliation, ça me semble beaucoup plus discutable...

C'est l'homme qui voit de l'humiliation dans tel comportement animal.

L'homme s'identifie à l'animal et craint pour son propre pouvoir ....
.... Et quand il se sent petit, il rabaisse l'autre pour essayer de le mettre à sa hauteur...

Ce sont les petits qui ont besoin d'un escabeau pour mettre au moins le menton sur la table de fête.
(Ceci dit pour l'image, et non dans une volonté de pointer le doigts sur les petites tailles — je serais mal barrée — ou les enfants.)

Croire que les animaux ressentent les mêmes choqses que l'homme c'est de l'antropocentrisme.

Croire qu'ils ne ressentent rien de ce que l'homme ressent c'est du spécisme, une forme de racisme.

En fait nous ignorons ce que ressentent les animaux.

Les voir comme étant semblables à nous c'est croire que les hommes sont la mesure de toute chose.
Les voir comme complètement différents de nous c'est souvent une manière de les reconnaitre inférieurs.
Dans les deux cas c'est notre orgueil qui est à l'oeuvre alors que l'humilité serait de reconnaitre notre ignorance.

... Ou alors d'être logiques :
Plus le cerveau d'un animal ressemble au notre et plus il doit y avoir des chance qu'il percoive les choses à peu prés comme nous.

«Spécisme», c'est un mot ça ?

Il est évident que dans la réalité ambiante, c'est l'anthropomorphisme qui prédomine. Combien de gens je vois avec leur animal de compagnie, traité comme des petits enfants, parfois vêtu d'un t-shirt à la con ou d'un bonnet !

Bah y a bien des gens qui traitent les gens comme des chiens, l'inverse n'est pas si surprenant.

Pizza Man a écrit:

«Spécisme», c'est un mot ça ?

Il est évident que dans la réalité ambiante, c'est l'anthropomorphisme qui prédomine. Combien de gens je vois avec leur animal de compagnie, traité comme des petits enfants, parfois vêtu d'un t-shirt à la con ou d'un bonnet !

"Spécisme" c'est l'équivalent de "racisme" avec le mot "espèce" à la place de "race".

Le spécisme est trés répendu chez les scientifiques.

Pourquoi chez les scientifiques ?

Parcequ'ils ne font pas de sentimentalisme anthropomorphique.
Donc ils se réfugient dans l'excés inverse.
Comment pourrait-on pratiques la vivisection si on considérait que les animaux pensent comme nous ?

Selon toi, la lutte de l'homme pour sa longévité, justifie-t-elle la vivisection des animaux pour la recherche médicale ?

Pizza Man a écrit:

Selon toi, la lutte de l'homme pour sa longévité, justifie-t-elle la vivisection des animaux pour la recherche médicale ?

Si l'homme veut trouver comment ralonger sa vie, il peut étudier en pratiquant la vivisection ... sur l'homme.

L'ennui c'est que la vivisection sur l'homme est illégale.

De même que l'esclavage est illégal.

Pourtant il est des hommes qui aimeraient bien étudier comment s'enrichir en faisant travailler des esclaves à leur place.

Mais ce serait immoral de s'enrichir sur le dos des autres qui feraient tout le boulot à notre place.
De même c'est immoral de ralonger notre vie sur le dos d'animaux qui subissent les expériences sans obtenir le moindre bénéfice pour eux-mêmes.

Ainsi selon toi, il ne sert à rien aux hommes de faire leurs recherches sur les animaux afin de développer des cures à nos maladies, puisque les animaux n'en tirent aucun avantage ?