- Atil a écrit:
Alors ou est l'intéret pour notre progression spirituelle de décrire un tel dieu ?
Pour commencer, je voudrais rajouter la majuscule dans ce petit passage d'Atil, pour marquer que je parle de Dieu et pas d'une entité parmi des milliers d'autres.
L'AT prépare le NT.
C'est un traité pédagogique qui enseigne différentes choses aux hommes. C'est la mise par écrit de ce que Dieu a inspiré aux hommes. Si je peux lire des différences ou même des contradictions entre les passages, c'est parce que les scribes sont
humains, avec leur faiblesse et leur mauvaise ouïe, Angelo en parle mieux que moi, citant Luther. C'est pour cela que la lecture doit être faite selon 4 sens:
1° le sens « littéral,historique »
2° le sens « de l'annonce » de la foi
3° le sens de« l'existence, de la morale », qui dit comment vivre en chrétiens dans la société
4° le sens de « l'espérance » chrétienne qui indique« le terme ultime » de cette vie.
Le reste n'est que du blabla bien humain, le décor dans lequel Dieu agit.
Revenons à ce Dieu de colère, Dieu qui montre sa puissance, le danger qu'il y a à s'y opposer, etc. Tel qu'il est décrit dans l'AT.
Je disais au début que l'AT prépare le NT.
Plutôt que ce terme de T, pour Testament, je préfère nettement celui qui est meilleur d'interprétation : Bonne Nouvelle. Mais bon ... c'est un peu trop catho, cette définition Si nous lisons attentivement les Evangiles, les Actes des Apôtres et les Epîtres, soudainement nous faisons connaissance avec un Dieu tout autre que celui qui se montrait auparavant (dans le NT) et voilà qu'avec une lecture sommaire où le sens 1° est uniquement utilisé, nous risquons de dire : ce c'est une image déformée, n'est pas le même Dieu, ...
Et pourtant oui, c'est le même! .. mais c'est un Dieu qui délaissant sa charge de pédagogue — parce que l'élève est passé en classe secondaire
— vient lui-même révéler son secret le plus intime : Il est tout Amour. C'est le Christ, le Messie.
Le trait de génie de cette façon de faire est à voir dans notre psychologie humaine: si Dieu s'était montré dès le début comme l'Agneau qui se laisse mené au sacrifice par amour, les hommes n'auraient jamais été prêts à recevoir cette idée. De plus, et c'est là ce qui me paraît le plus important, Dieu montre sa force et sa puissance, sa richesse et tout et tout (dans l'AT) ..... puis montre sa Vérité d'autant plus incroyable qu'elle fait un contraste énorme avec son
potentiel. Un tel Dieu ne peut pas être invention humaine, parce que trop éloigné de notre psychologie. Trop absurde, en somme, selon nos règles de vie.
Il me fait penser à un homme très riche et très puissant qui tombe amoureux d'une prostituée, une moins que rien dans notre échelle de valeur, lui qui est tout en haut dans cette même échelle. Puisque son Amour est vrai de vrai et non pas de la concupiscence, il se mettra à sa hauteur; d'une manière imagée il pliera le genou devant elle. Puis, arrivant à la convaincre, la purifiant par l'Amour, recevant enfin l'aveu de son amour à elle aussi, il l'épouse et il lui donne tout pouvoir sur ses biens.... Mais ceci est une autre histoire ... Celle de la chute, puis de la rédemption, passant par l'humilité, etc ...
Dieu est tout Amour et toute puissance! ..
Seul avec lui-même, il se suffisait amplement et l'admiration de lui-même n'était pas un trait narcissique (c'est faire de l'anthropomorphisme que de le penser), mais une Vérité. La Joie qu'il ressentait était si sublime que dans son Amour il a voulu la partager ... et ce fut la création. D'abord le nid : l'univers, puis celui qu'il voulait en face à face, en ami, en
Epouse : l'Homme.