À quoi sert la philosophie ?

Citation :

"Deviens ce que tu es" Nietzsche.

Oui ce que tu es, à l'instant présent, et ce que tu as toujours été et ce que tu seras toujours.
C'est une recherche de soi et non pas d'un autre soi.

Vous interprétez comme bon vous semble, ça dénote une incompréhension totale.

"Deviens ce que tu es" sous-entend ce que tu n'es pas encore mais que tu peux devenir par ta volonté. Enfin, il me semble... C'est du moins comme ça que je le comprends.

Personne n'a prouvé la réalité du pouvoir du déterminisme.
Aussi, il n'est pas sage de vouloir utiliser ce concept pour se forger son être.

La volonté de puissance de notre ami Friedrich n'a jamais été achevé, et il y a même des preuves de falsifications.
Donc ne pas prendre ce concept inachevé pour se forger son être.

Et ce qu'il entendait par volonté de puissance, c'est une interprétation de la réalité dans son ensemble.

Le dépassement de soi, ce pourrait être le dépassement de ses pulsions, donc apprendre la modération, se forger une éthique du savoir vivre.

La "volonté" au sens où vous l'entendez, suggérerait que l'on puisse influer sur la réalité par la pensée...

Est-ce un état de fait? Est-ce possible?

Si cela l'est, prouvez le moi avant de vous atteler à me parler de volonté de puissance de l'être.

misty dog a écrit:

Personne n'a prouvé la réalité du pouvoir du déterminisme.
Aussi, il n'est pas sage de vouloir utiliser ce concept pour se forger son être.

Je n'ai pas tout compris là... Pourquoi parles-tu de "la réalité du pouvoir du déterminisme" ?

misty dog a écrit:

Et ce qu'il entendait par volonté de puissance, c'est une interprétation de la réalité dans son ensemble.

La réalité dans son ensemble... C'est flou comme volonté de puissance. Il y a bien quelque chose en nous qui augmente notre volonté à exister... Cette volonté de puissance, ne serait-ce pas la joie ?

misty dog a écrit:

Le dépassement de soi, ce pourrait être le dépassement de ses pulsions, donc apprendre la modération, se forger une éthique du savoir vivre.

Oui, il y a certainement dans la volonté de devenir ce que l'on est, l'idée de dépassement de soi, c'est à dire ne pas se contenter d'être mais de dépasser ses propres limites pour découvrir une partie de soi qu'on ne connaît pas encore et qui m'aide à prendre conscience de mon potentiel. Ce potentiel, c'est ce que je veux naturellement parce que ça augmente ma puissance, et donc ma joie.

misty dog a écrit:

La "volonté" au sens où vous l'entendez, suggérerait que l'on puisse influer sur la réalité par la pensée...

Ma volonté, c'est que je veux au plus profond de moi-même, mes affects qui se matérialisent par la réflexion. Par la réflexion, je ne subis plus mes affects mais je deviens libre d'agir conformément à ma raison.

La puissance dont tu parles peut être reliée au pouvoir du déterminisme.

La volonté d'exister n'a de point de départ que lors de la prise de conscience du fait d'exister.
J'existe, point. Peut on exister plus?
Comment définissez vous ce surplus d'existence? (Déjà pour commencer.)

"Ma puissance donc votre joie." C'est une conclusion hâtive ça... Je connais des gens qui s'aiment beaucoup, voir trop par rapport à ce qu'ils devraient, ils en retire une certaine joie, mais ce n'est qu'une sorte d'effervescence, reliée à un "m'as tu vus", rien de plus...
Ce potentiel, tout le monde l'a...

Si par la réflexion, vous ne subissez plus vos affects et que vous devenez libre à d'agir conformément à votre raison, c'est peut-être un effet de votre volonté, mais ce n'est pas une puissance, c'est déjà prendre conscience de votre impuissance fasse aux choses qui sont inéluctables à votre survie, et en second c'est apprendre une certaine modération.
Il n'est en rien question de puissance ici.

Il ne s'agit pas d'un surplus d'existence. Certes j'existe. Pour te donner un exemple, je peux exister en ayant des pensées tristes qui me font déprimer et qui peuvent peut-être même me conduire au suicide. Tout comme je peux exister en ayant des pensées positives qui me donnent de l'énergie. La puissance c'est donc cette énergie vitale qui me donne de la force et qui se transmet par la joie. Ce n'est pas du "m'as-tu vu" car ce potentiel, tout le monde l'a en soi parce qu'on recherche naturellement ce qui est bon pour soi. Fondamentalement, on a tous la volonté de vivre, de repousser l'échéance le plus loin possible, et si possible d'être heureux.
Je ne parle pas de la volonté comme puissance mais de la volonté d'augmenter notre puissance... C'est à dire notre joie. Ce qui est très différent.
D'autre part, ce n'est pas parce que je chercher à augmenter ma puissance que je ne suis pas consciente de mon impuissance face à la nécessité qui s'impose à moi. Je suis impuissante face à ce qui ne dépend pas de moi comme libre d'agir sur ce qui dépend de moi.