Le Pouvoir de Croire

Je suis resté, en cet apré-midi, chez moi, au bord de l'eau; j'ai regardé ma vie, et je me suis posé beaucoup de questions, sur l'Homme, sur Moi. Et je me suis demandé le sens de ma vie. Je me suis dit, si je suis millardaire ?, SDF ?, Ou comme la simple ménagére ? et je n'ai pas vu beaucoup de différences. Avoir un bateau, du champagne, du fric, ou juste de quoi s'acheter le nécéssaire, quelle différence ? Quand on demande aux gens quel est leur but dans la vie, beaucoup répondent "gagner de l'argent" ou "etre connu(e)", ou "etre bien dans sa tete". Seulement, etre bien, sa veut dire quoi, que l'on est joyeux, bon vivant, généreux, ... ? Je ne croi plus en l'Homme, car tout ces désirs materialistes ou non, ménent à l'échec. Et puis, l'Homme est voué a se détruire par son perfectionnement, ses technologies, ses sciences. La nature a crée l'Homme, peut etre pour mourir, ou pour tuer ce monde. Bref, Tout ca pour dire, que le seul pouvoir qu'il reste à l'Homme, c'est le pouvoir de croire, et d'esperer, car sans sa,l'Homme se tuerait tout de suite. Alors, peut etre que l'Homme est en trein de perdre cette croyance, en en inventant d'autres, ou en se voilant la face.
Pour moi, cette croyance nécésaire, existe au fond de chacun de nous, libre à nous de l'exploiter, mais pour moi, l'Homme est allé trop loin, et detruira forcément tout, et ca, tout l'argent, le pouvoir, et le monde, ne pourra rien y changer ...

À chaque âge, les besoins sont différents. À 15 ans, je rêvais déjà de devenir prof pour faire une petite différence par mes interventions auprès des jeunes ; c'était plus que de gagner ma vie, c'était d'être utile à ma façon. Pendant que je travaillais dans ce sens et que j'ai aidé des jeunes à réussir leurs études, d'autres pensaient que ça ne servait à rien d'étudier. Est-ce que le monde à changer tant que cela ? Nous avons tous une mission à accomplir, mais je remarque que de nos jours, cette façon de penser est remise en question. Il n'y a jamais eu autant de décrochage scolaire accompagné de ce défaitisme que je ne saisis pas, je l'admets. Plusieurs de ces jeunes, comme toi n'ont pas la foi en cette possibilité de faire une différence dans ce monde. Il faudrait que ce soit certain ? Mais on ne peut le savoir tant qu'on n'est pas sur le chemin qui y mène.

Pour ma part, j'ai cette certitude que le monde peut s'améliorer grâce à chacun d'entre nous là où nous sommes maintenant. Il faut juste se demander sincèrement comment nous voulons participer à l'amélioration de notre planète et foncer, voir ce que ça donne, modifier notre plan si nécessaire et continuer...C'est la beauté de notre vie, une sorte d'aventure dont on ne connaîtra le dénouement qu'à la fin de notre vie.

Je la trouve bien belle cette vie à cause de décisions qui nous reviennent, qui n'appartiennent qu'à soi, qui peuvent être modifiées et qui feront une petite différence même si nous ne le voyons pas toujours clairement sur le moment.

Tout ne va pas si mal que ça, sur notre petite planète bleue. Petit à petit, cela s'améliore :

En 1970 : 3 milliards d'habitants sur terre. 2 milliards vivent en sous-nutrition, voire en état de famine.
En 2009 : 6 milliards d'habitants sur terre. Un milliard vivent en sous-nutrition, voire en état de famine.

Bien entendu, ce constat publié sur Europe1 il y a quelques semaines ne parle que des progrès matériels et sociaux. Sur le plan spirituel, on ne peut pas dire que cela suit la même courbe, bien au contraire. Mais, en ce moment de crise (qui blesse le matériel et le social), on voit ressurgir un peu de spiritualité.

PIZZ, rend donc à César ce qui est à César (tout ce qui concerne le monde matériel) et à Dieu ce qui est à Dieu (le salut du monde).
(Le salut, ici, vient du verbe sauver et non pas de saluer )

Le pouvoir de croire ? J'aimerais bien l'avoir. Pour moi, la vie est par essence dénuée de sens, et tenter d'en inventer un est illusoire/voué à l'échec. Je suppose qu'on est bien plus heureux en se figurant que sa vie a un sens, mais je suis tout simplement incapable d'y croire. Pour moi, cela reviendrait à s'aveugler volontairement, et je pense que je ne croirais jamais sincèrement, car au fond de moi je saurais que tout ça est faux.
J'ai l'impression d'être sorti de la Matrice sans pouvoir y retourner.
L'espoir fait vivre pourtant, et le nombre absurde de croyants montre bien selon moi le besoin que nous avons de croire. D'ailleurs en moyenne, les croyants (toute croyance confondue) vivent plus longtemps.

Je ne m'inquiète pas pour ce monde, l'homme n'a pas le pouvoir de le détruire, seulement de se détruire lui même. Ce qui arrivera tôt ou tard...

Je je je je je .... et je suis sorti de la Matrice (notez bien la majuscule qui démontre l'importance de ce "lieu") .... Et si y retourner ne pouvait se faire que par un Autre que je ?

Oui, j'ai mis des 'je' partout parce que je parle de mon sentiment personnel (a l'instar de PIZZ, qui a lui aussi truffé son post de "je"). J'ai mis une majuscule simplement parce que c'est plus ou moins un nom propre dans ce contexte. Par contre, il n'y a pas lieu d'en mettre à des "Autre" ou a des "Lui", puisque ces mots ne sont pas des noms.

Et maintenant que je ne suis plus dans la Matrice, pour continuer sur la même image, je ne suis pas certain de vouloir y retourner, ce serait s'aveugler volontairement.
Je ne porte pas de jugement de valeur sur ceux qui sont à mes yeux restés dans la Matrice, et peut être qu'au fond c'est moi qui m'aveugle, peut être que la Matrice est le monde réel et que je m'invente un monde fade en pensant que la Matrice n'est pas la réalité ; mais je voulais simplement vous faire part de mon sentiment : on croit parce qu'on en a besoin. Et sachant ça, je me dis que cette croyance est certainement illusoire.
Ce pouvoir de croire, très utile au demeurant, nous éloignerait de la vérité.


edit : si "le nombre absurde de croyants" a agacé, je m'en excuse, ce n'était pas de la provocation, mais un moyen de dire que pour moi, il n'y a aucune bonne raison de croire en un ou des dieux, et que partant de là le fait que la majorité de la population mondiale soit croyante était paradoxal.

Il ne reste plus qu'à devenir cynique et ironique afin de mieux supporter cette condition d'existence dénuée de sens et remplie de croyances farfelues dont l'unique but est de faire croire,de faire rêver ou encore d'espérer un eventuel au-delà hypothétique voire une entité salutaire baignée dans un amour inconditionnel qui traduirait en realité , le manque affectif, le vide originel (si origine il y a) , dont nous sommes soumis de par notre existence même dans ce bas monde.

Je ne pense pas qu'on soit forcés d'en devenir cyniques. On peut penser à autre chose par exemple.
Ou continuer à suivre des "croyances farfelues", en se disant que ceux qui n'en ont pas sont ne sont que de pauvres cyniques ^^

On peut accepter le monde tel qu'il est (selon moi, ce que j'avance sans preuve, avec seulement ma propre conviction et sans engager personne) sans devenir des gros cyniques blasés de la vie...

Je ne réussis pas à devenir cynique malgré les obstacles de la vie qui m'ont touchée comme vous tous. Je trouve qu'elle vaut la peine d'être vécue pleinement cette vie. Si c'était à recommencer , je choisirais à nouveau ce métier de prof rempli d'épreuves à surmonter. A-t-on vraiment besoin de croire pour s'impliquer ? J'ai déjà réfléchi à cette question et ma conclusion était simple : que Dieu existe ou pas, il vaut la peine de chercher à donner le meilleur de soi-même, juste pour le plaisir.

Entièrement d'accord, je déconnecte totalement la morale de la religion.
Pour donner le meilleur de soi-même, pas besoin d'un projet mystérieux, d'un barbu architecte ou d'un maître sévère qui nous tape sur les doigts.
Et c'est même beaucoup plus noble de le faire en pensant que ce n'est pas notre destin, et qu'on ne sera pas récompensé.

tous le monde a le pouvoir de croire !
vous croyez en vo propre parole !

Si le comportement des humains nous déplait, il nous reste une solution : travailler à le changer.

Si c'est le fonctionnement de l'univers lui-même qui nous déplait, alors on n'y peut rien.
Ou alors si : On peut choisir de s'en foutre.

Mais croire n'est pas une solution fiable : Une grande part des comportements "mauvais" des humains vient du fait qu'ils croient à des choses au lieu de s'occuper de ce qu'ils savent.
Soit on vit dans le réel, soit on vit dans l'illusion. Comment un automobiliste pourrait-il atteindre sa destination s'il utilise une carte routière imaginaire ? Et comment pourrait-il rouler sans causer d'accidents s'il porte des lunettes qui lui font voir un paysage imaginaire à la place de la vraie route ?

C'est déjà par l'imaginaire qu'un automobiliste roule.

L'illusion fait passer pour réel ce qui ne l'est pas.
Mais l'illusion peut faire aussi faire passer pour réel ce qui l'est. "L'illusion dévoile l'illusion".

Ainsi, l'illusion peut autant nous asservir que nous libérer.
Il en est de même pour la croyance qui a le rôle d'illusion.

Le rêve de pureté, de vérité, de bonté met fin au cauchemar. Le rêve de pureté, de vérité, de bonté permet de voir que nous en sommes en train de rêver. Voir que nous sommes en train de rêver nous sort du rêve.

Mais la chose la plus importante est de croire en son idéal, sinon aucune chance de ne plus être pris par l'illusion.

Le "je" fictif est la Matrice, tant que l'idée d'une individualité persiste, la Matrice est mise oeuvre. Le véritable "Je" est celui qui perçoit la Matrice. Mon véritable Moi et la Matrice forme Dieu. Mon Moi véritable et le Soi de Dieu ont les même caractéristiques et sont identiques.

Comment dès lors, peut-on donner le meilleur de soi-même, sans connaître la nature de son Moi véritable? On ne pourra que faire tourner la Matrice sans pour autant la révéler.

Mais qu'arrive-t-il à une personne qui a connaissance de son Moi véritable, de la nature de la Matrice et qui en connaît ses règles, et qui atteint la connaissance même de l'essence de l'existence? Aucun mal ne peut plus l'atteindre.

L'idée selon laquelle, il y aurait un "moi véritable", au delà de toutes choses est une croyance au même titre que la croyance du fait religieux.

L'idée selon laquelle, un moi véritable aurait la même caractéristique ou nature que "Dieu" est juste une simple croyance.D'ailleur cette croyance se heurte à celle des chrétiens/catholiques il me semble,et qui affirme que "Dieu" est bien et bel extérieur à l'homme, sauf pour Jésus qui dans son enveloppe physique possède la nature divine. Enfin loin de moi, de faire un cours de théologie.

Enfin l'idée selon laquelle, il faille à tout prix perdre son individualité pour ne plus faire qu'un avec le tout est aussi une croyance très ancienne.

Pour répondre à ton interrogation, afin de voir les choses telle qu'elles sont, parait-il , tu peux toujours tester la voie de Bouddha.

Jugulé a écrit:

C'est déjà par l'imaginaire qu'un automobiliste roule.

.

Moi je croyais que c'était par une voiture.

Jugulé a écrit : Comment dès lors, peut-on donner le meilleur de soi-même, sans connaître la nature de son Moi véritable? On ne pourra que faire tourner la Matrice sans pour autant la révéler.


C'est en donnant ce que nous pensons le meilleur de nous-mêmes que nous arrivons à connaître notre Moi véritable ; sans l'action , la simple réflexion ou recherche de ce Moi ne pourrait se réaliser.... Étant sur le chemin de cette connaissance de notre Moi par l'action, il est fort probable que par le retour sur nos actes, il nous arrivera de modifier nos comportements parce qu'en agissant, en tentant de faire de notre mieux , nous pouvons voir que parfois nous errons...L'expérience met en lumière ce qui resterait caché autrement.

En surfant par ci par là, j'ai découvert un vrai philosophe ! ... il répond à the question : Pourquoi vivre ?

Citation :

Diplômé en philosophie et en pédagogie, Stephan Blackburn, diagnostiqué du syndrome d’Asperger, a fait ses études à l’Université Laval de Québec et au Montclair State University au New Jersey. Il occupa le métier d’agent de sécurité pendant huit ans, puis enseigna la philo pendant douze ans. Au travers de ce parcours, il demeura professeur privé de violon pendant vingt-cinq années. Il a ensuite parcouru l’Amérique du Nord en conduisant des véhicules lourds. Auteur d’un roman et de quelques nouvelles, il donne maintenant des conférences tout en travaillant en autodidacte sur un programme pédagogique pour les autistes.

Et si l’autisme n’était pas, en soi, un handicap? Et si l’autisme n’était rien de plus qu’une façon différente d’être et de penser? Il n’est pas nécessaire d’en être déjà convaincu pour y réfléchir, au contraire. Qu’est-ce que l’autisme? Peut-on être « légèrement » ou « gravement » autiste? L’augmentation subite de l’autisme est-elle due à l’environnement, à la culture, ou à la génétique? Peut-on voir dans l’autisme quelque chose de positif?

Stephan Blackburn relève le défi. Iconoclaste, vif, pertinent et même amusant, il remue les préjugés sans ménagement, tout en respectant avec sensibilité les humains hantés par le « spectre » de l’autisme. Laissez-vous penser à travers l’humour, la joie de vivre, la grande sensibilité et l’idéal que nourrit un homme qui a réussi tant de choses qu’il n’aurait théoriquement pas dû réussir…

Merci Cébé

J'ai écouté avec grand intérêt le message de Stephen Blackburn ; c'était si passionnant que j'ai été ensuite visionnée d'autres de ses vidéos.

Je retiens ceci : donnons généreusement le fruit de notre expérience aux jeunes qui le sollicitent. Ainsi , ils pourront profiter de notre vision de la vie et faire des choix qui leur conviennent. Ils ont la liberté de conserver ou rejeter nos propres conclusions de la vie. Ça, il ne faut surtout pas en être vexé !


Aussi quand j'ai lu le message de Pizz, je l'ai pris au sérieux parce que la constatation qu'il fait est assez réaliste. Mais même il y a 45 ans, je me souviens d'avoir ressenti que le monde n'était pas très joli. Comment m'en suis-je sortie, a été la question que je me suis posée avant de lui répondre. Je me souviens avoir cherché comment je pourrais réaliser ma petite part à l'amélioration de ce monde. Pour moi, la réponse fut de devenir prof. Toi ,Pizz, qu'est-ce que tu aimerais faire sur cette planète ?

Cette video nous dit, avec raison, pourquoi tel homme doit vivre.
Mais ca ne nous dit pas pourquoi l'ensemble des hommes doit vivre.
Ni pourquoi l'ensemble des êtres vivants doit vivre.
Ce n'est donc qu'une réponse relative.

Et toi, Atil quels "pépins de pomme" aimerais-tu planter ? ..

Nos discussions permettent de planter des graines d'idées dans les cerveaux.

Du moins, je l'espère.

Jugulé a écrit:

Atil a écrit:

C'est au nom de ces passions que les fanatiques religieux massacrent les gens.
Car les notions de vérité, de bien et de vertu varient fortement selon les cultures.

Les notions varient, mais leurs principes?

Citation :

Leurs principes ? Ils ne sont que des croyances.

Le bien et la vertu n'existent pas en dehors des fantasmes humains. Ce sont des données subjectives.
Par contre la vérité existe : elle est l'adéquation entre nos pensées et le monde extérieur.

Oui, mais la moisson de tes idées ne peut donner de bon fruit, puisque le bon fruit n'est qu'une croyance.

Disciple, je n'ai pas pu saisir à travers ton post si tu voulais nous apprendre si la croyance était une bonne et utile chose, ou bien si il fallait y renoncer.
Je n'arrive pas à tirer de conclusion de cette conversation...

Citation :

Oui, mais la moisson de tes idées ne peut donner de bon fruit, puisque le bon fruit n'est qu'une croyance.

Lorsqu'on applique une idée, on ne peut constater qu'une chose :
Soit ca marche, soit ca ne marche pas.
Tout le reste n'est que jugement subjectif de valeur.

Dis moi Atil, si je te dis que Dieu existe, tu me crois ou tu me crois pas?

Dieu ou tout autre nom que l'on souhaite donner à cette abstraction est la petite lueur intérieure que l'on contient. Très enfant, en on sait rien, et puis parfois elle grossit, s'amplifie, nous titille, elle susurre à l'oreille, même si ne nous sommes pas d'accord avec Elle et que nous préférons la mettre en sommeil - c'est la conscience - le direz-vous, et vous aurez raison...Elle vient d'où et comment, cette "bavarde" ?

Je pense, enfin je crois qu'elle s'affine tour après tour, de venue en revenue. Je crois que dans "notre" antérieur à tous, nous fûmes tous des assassins et que d'épreuves en preuves, cette petite chose que l'on appelle âme se modifie, s'affine, devient subtile, jette de plus en plus par-dessus bord les scories qui l'alourdissent...

Est-ce cela croire ? "Oui" Je crois...
Croire à tout, croire en tous, la pente est moins caillouteuse, moins difficile, le chemin est rude mais à tout le moins on lui sait, ou on lui espère une fin salvatrice.

Et puis si on c'était trompé on n'aurait pas fait trop de mal en chemin !