Philosophia
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Philosophia

Philosophie, spiritualité, sciences
 
AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
Le Deal du moment :
Pokémon EV06 : où acheter le Bundle Lot ...
Voir le deal

 

 Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie

Aller en bas 
+3
k.ludd
sophie.h
Whynot
7 participants
Aller à la page : Précédent  1, 2, 3, 4, 5, 6, 7  Suivant
AuteurMessage
Whynot




Nombre de messages : 272
Date d'inscription : 23/11/2012

Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie  - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie    Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie  - Page 3 EmptyDim 9 Déc 2012 - 22:44

Arrêt buffet sur l'enfance ah l'enfance .... de la foutaise que la miocheté !! L'enfance n'existe pas so simple , question réglée?!
L'enfance n'existe que pour ceux qui en ont plus l'âge, l'enfance est touours pour quelqu'un mais probablement jamais pour un enfant comme tel
Pour l'enfant , lui est le petit , le pas déjà grand , le toujours pas encore déjà grand mais certainement peu probablement l'enfant !! Donc parler de l'enfance en lieu et place de l'enfant est souvent aussi prêter à sourire... celà veut-il dire que l'on ne puisse pas en parler que nenni parlons-en parlons-en mais d'enfance par contre rien d'autre que notre imagination débordante .... qui rejoint en tant que telle l'enfance elle-même ? ouf nous sommes sauvés ! L'enfance n'existe que si nous l'imaginons et lui donnons corps un peu comme les enfants dans leurs jeux... L'enfant est comme chacun d'entre nous un être qui vit qui est qui désire qui a des besoins des frustrations des et des .... donc comment parler raisonnablement de l'enfance? parler de quelque chose qui probablement n'existe pas en soi comme tel!!

Donc je propose pour les considérations sur la joie de prendre le thème de l'enfance aussi avec les pincettes nécessaires à nos bésicles studieux... j'aimerais sans doute me placer concernant la joie et le jaillissement de la "spontanéité" enfantine principalement sur la dimension de la perception du temps telle que les enfants nous la laisse à penser Je pense que cet abord de "l'enfant" est le plus fécond pour un thème comme la joie
La seule chose que je peux dire concernant l'enfance au-delà bien sûr de chaque enfant qui m'est proche en particulier est que l'enfant est au monde sur le mode du jeu. Je ne devrais pas trop me tromper sur ce point.
Les enfants de toutes les langues sur tous les continents jouent et celà d'une manière propre non seulement à l'espèce humaine mais aussi aux mammifères dans leur ensemble. Un mammifère menu et mignon est au monde sur le mode du jeu et du lien très fort à la parentelle. Un mammifère celà tête à tue-tête , celà braille, celà explore, celà joue, celà imite, bref celà vit ! Qu'en est il de la joie ? de l'enfant?
Je pense que la joie de l'enfant est surtout une vue de l'esprit ! L'enfant jaillit de toute part , il bouge , il est vivant! Piaget a montré qu'avant 6 ans tout ce qui est animé est vivant pour l'enfant, est vivant tout ce qui bouge Donc un vélo qui roule, demandez le à vos enfants dans ces âges il vous diront qu'un vélo c'est vivant ! Faire du mouvement de l'enfant de ses cris et jaillissement ne peut être qu'une rémanence de l'enfant en nous qui dit puisque celà bouge c'est donc vivant, gai, joyeux
Maintenant nous avons la chance d'avoir des "enfants" qui ont écrits sur leur enfance je pense par exemple à une Sainte Thérèse de Lisieux dans ses mémoires où c'est la petite fille de trois ans qui parle ou à une Colette , l'émerveillement permanent est tout sauf de la joie C'est du sentiment partout très fort et surtout énormément bruyamment de la peine, de la déréliction même.
Je dirais sans doute ceci de l'enfant au risque d'attrister certains , l'enfant est d'abord cet être humain entièrement pris par la prise c'est à dire par le fait d'être violemment jeté dans le monde à toutes ses passions qu'il ne peut que subir sans réellement s'en protéger Voyez les bébés par excellence cris et gazouillements Celà s'alterne violemment, la prise de l'enfant dans son être au monde est brutale violente et donc aussi exaltante ou terrifiante tout est excessif tout est fort tout est surdimensionné !!
Pourtant il y a une fonction , un mode à être qui devrait être intéressant pour nous c'est l'espace du jeu Comment l'enfant se représente t il au monde ?! Il est l'inabouti, il est nécessairement le petit , il est celui qui est l'aliéné au plus fort sens du terme L'inachevé , le dépendant cette dépendance est bien sûr vécue différemment par chacuns d'eux. L'affectivité, ce qui est la prise sur soi, notre être au monde le plus immédiat, notre existence est aussi la plus forte dans l'enfance.
Cet immaturité ou ce vécu de dépendance est compensée dans cette chose merveilleuse qu'on appelle le jeu !! Dans le jeu l'enfant retrouve la puissance , il est le king et sans doute l'espace du jeu est un espace de joie. L espace du jeu au délà de la relation affective gratifiante qu'il peut avoir est un lieu d'épreuve de sa liberté!
Cet espace semble partagé par tous les enfants et des enfants de langues étrangères peuvent parfaitement bien "s'amuser" ensemble
Qu'est ce donc que jouer si proche si consonnant avec la joie elle même? N'allons tout de même pas trop vite en besogne le jeu c'est d'abord et avant tout du plaisir ! Nous n'avons pas fini notre approche de la différence du plaisir et de la joie Donc la aussi prudence quelles parts de joie y a t il dans le jeu de l'enfant qui ne soit pas du plaisir ou que du plaisir?
Revenir en haut Aller en bas
Whynot




Nombre de messages : 272
Date d'inscription : 23/11/2012

Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie  - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie    Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie  - Page 3 EmptyLun 10 Déc 2012 - 0:16

En examinant la question du jeu je dois un petit peu déchanter en ce qui concerne la joie ....
Etymologiquement jeu a deux origines reconnue, jocari, qui veut dire jouer plaisanter verbalement et il y a ludo qui veut dire plutôt s'amuser, se détendre , jouer par une action. Ce qui est intéressant dans ludo c'est que l'expression se jouer de , c'est à dire se moquer de , ironiser semble être une origine d'une racine de ludo et c'est là que celà coince concernant le jeu et l'enfant ...
Je vous renvoie à une lecture magistrale de Freud sur le jeu du "jocari"décrit par Freud dans Interprétation des Rêves si j'ai bon souvenir à savoir la jubilation ( la joie) de l'enfant à pouvoir jeter un objet et le tirer à nouveau vers lui ou ce qui est une version antérieure encore bien plus explicité jeter inlassablement l'objet par dessus bord et faire du retour maman un plaisir que nous avons tous reconnu ou connu!!

Ce jocari décidément est une bonne piste pour la compréhension de la joie , le fameux yo du yo yo , du youpi, du youplà , du yoddle L'aller et retour! Or que dit notre petit Sigismund?! il nous dit que la jubilation est la découverte de la maitrise par l'infans de l'aller retour maternel L'allée et venue de la maman qu'il continue à subir il peut désormais le symboliser dans le jeu et en prendre la maitrise .

Ce qui est intéressant pour la joie et celà rejoint nos toutes premières considération est que la joie a quelque chose à voir avec le retour , l'heur du bonheur dont on reparlera certainement plus tard est d'abord la rencontre fortuite, le retour inespéré, inattendu !! La joie qui se présente sans être attendue étant sans doute la plus forte L'expectation de la joie rendant déjà le retour moins surprenant et que donc la joie pourrait aussi avoir affaire avec un surgissement, une surprise ...

Dans le jeu de quoi s'agit il alors? L'enfant qui joue au "jocari" découvre en lui l'espace imaginaire de la maitrise du retour L'enfant trouve deux choses, l'espace imaginaire qu'il peut désormais solliciter en lui pour combler un vide , une impuissance et puis la symbolisation tennistique du retour comme telle ...
Cet espace de jeu apparait soudain vaciller en tant qu'espace pour la joie ?! Au fondement du jeu il y a l'angoisse et l'ironie du se jouer de vient sans doute que dans le jeu l'enfant se joue de son impuissance et le se du "se joue" va rejoindre le se du "se réjouir" dont on reparlera , il est lui qui se met en scène , il construit le lui , le soi artéfact désormais aliénant à tout jamais comme distance du jaillissement de soi ...
Maintenant je n'ai pas dit que la joie était liée au jaillissement mais c'est une hypothèse séduisante, l'heur du bonheur , la rencontre fortuite du jaillir de soi en soi

Le jeu est l'espace qui habite l'angoisse d'être au monde jeté impuissant dans son envahissement Le jeu couvre l'angoisse, la régule, sauve le sujet de la dépersonnalisation ou finalement de la folie , habiter la vérité toute nue qui nous dit "maman au secours je suis seul et même toi tu me tourmentes dans ta liberté " l'angoisse par excellence Jeu espace pour la joie??
Le plaisir par contre est celui de la maitrise absolument ! qu'en est il de l'imagination elle même ?
Je pense qu'un chemin pour rencontrer la joie au delà du plaisir seul du jeu , au delà de l'apprentissage au plaisir de la gestion de l'angoisse en soi , ou du jocari d'un forum comme celui-ci où nous devisons pour mieux encore en pas être et maintenir le réel temporairement à distance, est sans doute de sur-venir à l'espace imaginaire

Ce que ne dit pas Freud quelque part c'est que autant l'enfant dans le jocari devient le maitre et jubile , de quoi aussi jubile l'enfant et qui donnera lieu plus tard au babil ?!
La jubilation est l'exaltation du sentiment de la joie en nous , une allégresse, sa perception La jubilation vient dans ce jeu décrit par Freud de la maitrise du retour La jubilation n'est pas tant que la balle-maman revienne mais qu'elle puisse revenir QUAND BEBE VEUT La jubilation serait alors que ce qui est maitrisé dans le jeu ce n'est pas tant le retour de la balle-maman que le retour de la maitrise elle-même c'est à dire de l'exercice naissant de la liberté ! L'enfant découvre dans la maitrise non seulement la maitrise mais aussi la maitrise de la maitrise à savoir lui petit-sujet ou plutot SUJET bébé devenant libre de l'exercice de son bon plaisir, l'exercice de la puissance de sa liberté Le jubilare c'est bien sûr maman retour bébé maitrise mais c'est surtout maman retour , bébé retour, bébé devient indépendant et exerce son règne de la liberté
Dans l'angoisse , l'angoisse ouvre à la liberté à travers le jeu qui est maitrise ou plutôt retour de la maitrise

Mais j'anticipe beaucoup Tout ceci pour dire qu'il y a effectivement de la joie, de la jubilation à jouer mais qu'il faut distinguer la joie du jeu du plaisir du jeu Le plaisir envahit tout l'espace, il est celui de la maitrise, mais la joie est l'exercice de la maitrise de la maitrise , le bon vouloir de jouer, se jouer , SE jouer l'exercice de son être

Qu'en est il de l'imagination dans le jeu et de cet espace et comment l'utiliser pour augmenter la puissance de la joie en soi?!
Revenir en haut Aller en bas
k.ludd

k.ludd


Nombre de messages : 86
Date d'inscription : 10/11/2012

Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie  - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie    Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie  - Page 3 EmptyLun 10 Déc 2012 - 20:03

mouais mouais, la maîtrise de la maîtrise de sa propre construction, la joie serait donc la joie de vivre... un peu tautologique comme énoncé, non? Tu es toujours au point de départ mon cher, tu tournes en rond, ce qui est logique, car la joie est une résonnance du plaisir. D'où vient cette joie de vivre: du plaisir que procure à l'enfant sa maîtrise de soi, qui euphorise son existence. La fierté, quoi.

Je persiste sur mes constatations empiriques précédentes, même s'il est vrai qu j'ai assimilé abusivement la cause et la conséquence: si l'on cherche à développer la joie autrement que par le plaisir ou l'autosatisfaction, il faut développer le désir, comme un potentiel de joie.
Revenir en haut Aller en bas
http://www.myspace.com/kludd
sophie.h

sophie.h


Nombre de messages : 557
Date d'inscription : 08/07/2012

Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie  - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie    Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie  - Page 3 EmptyMar 11 Déc 2012 - 11:50

"La jeunesse, dit l’homme, c’est la joie. Et, la jeunesse, ce n’est ni la force, ni la souplesse, ni même la jeunesse comme tu disais : c’est la passion pour l’inutile. Inutile, ajouta-t-il en levant le doigt, qu’ils disent !" Giono - Que ma joie demeure

La joie est dépourvue du pragmatisme forcené dans une course à la rentabilité. Elle se dessine au contraire dans l'instant de grâce, dans un moment fugace et banal qui remplit notre coeur. Elle est inutile et pourtant essentielle. L'"inutile" par opposition au "pragmatisme", à la "rentabilité" ou à l'"utilitarisme", c'est la plénitude de l'Être parce que ce qui est inutile ne sert à rien d'autre qu'à soi-même. La joie sert donc à être fondamentalement présent à soi-même. Mais elle ne se commande pas, ne se maîtrise pas. Spontanément, elle jaillit, elle comble, elle remplit...

La joie contrairement au plaisir, se situe dans les profondeurs de l'âme alors que le plaisir reste en surface. Ce qui me met en joie, ce n'est pas le contentement des sens mais le contentement de l'âme, mon intériorité. Lorsque je regarde les Nymphéas de Monet, c'est à la fois plaisir et joie parce que ces tableaux font vibrer mes yeux mais surtout mon âme. Cette joie me satisfait pleinement parce que sa cause est intérieure. Il n'y a plus de contradictions... Je suis en plein accord avec moi-même et ça me procure de la joie.
Revenir en haut Aller en bas
misty dog

misty dog


Nombre de messages : 86
Date d'inscription : 12/12/2012

Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie  - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie    Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie  - Page 3 EmptyMer 12 Déc 2012 - 15:45

Si il y a contradictions.

Le contentement de tes sens n'est pas le contentement de ton intériorité?

L'âme, déjà il faudrait que l'on me prouve qu'elle existe pour que j'en parle.

Je suis d'accord avec toi lorsque tu définis la joie.

Mais pas lorsque tu l'opposes aux plaisirs, car de ce fait tu opposes le corps et l'esprit.
Il ne forme qu'un.

Le plaisir imprègne ton corps et procure de la joie en profondeur, bien souvent.
Je veux pour exemple un carré de chocolat, qui procure du plaisir en bouche, puis vient titiller l’hypothalamus, me procure de le dopamine, et ainsi de la joie.

Tout cela n'est que chimie est biochimie, n'en déplaise à qui ça ne plaît pas, qui n'a pas de plaisirs, n'a pas de joies.
Qui va mal dans son corps, va mal dans sa tête.

Et l"'inutile", pourrait être les nécessités de la vie, qui de siècles en siècles seraient devenues "futiles" à la joie, puisque soit disant la joie réside dans cette soit disant âme, plutôt que dans le corps, dans le cerveau, dans l'animal que nous sommes.

Donc, pas de futilités, des besoins primaires essentiels assouvis, rien de plus, qui permettent un accès au bonheur simple de la vie telle qu'elle est.

Cela voudrait dire que la joie, le bonheur, la sérénité sont des états naturels, et que leurs contraires sont le fruit d'esprits malades, donc de cerveaux malades, donc de corps malades.
Revenir en haut Aller en bas
k.ludd

k.ludd


Nombre de messages : 86
Date d'inscription : 10/11/2012

Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie  - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie    Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie  - Page 3 EmptyMer 12 Déc 2012 - 19:01

La joie peut effectivement être un sujet de jubilation pour les matérialistes naturistes. Assouvissons nos besoins primaires tout ira mieux! C'est évident, l'homme est tellement bon pour l'homme quand il écoute ses instincts...
Revenir en haut Aller en bas
http://www.myspace.com/kludd
misty dog

misty dog


Nombre de messages : 86
Date d'inscription : 12/12/2012

Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie  - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie    Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie  - Page 3 EmptyMer 12 Déc 2012 - 19:08

J'entends par besoins primaires essentiels, les besoins naturels du corps, donc la nourriture.

Vous ironisez, tâchez de garder à l'esprit que l'ironie est un moyen de remettre la réalité sur ses pieds, et non de la déformer.

Pour l'évidence dont vous parlez, c'est un point de vue, personnellement, je suggère que cette évidence n'est pas le résultat d'un homme qui écoute ses instincts, mais ses névroses.
Revenir en haut Aller en bas
sophie.h

sophie.h


Nombre de messages : 557
Date d'inscription : 08/07/2012

Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie  - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie    Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie  - Page 3 EmptyMer 12 Déc 2012 - 19:58

misty dog a écrit:
Si il y a contradictions.

Le contentement de tes sens n'est pas le contentement de ton intériorité?

L'âme, déjà il faudrait que l'on me prouve qu'elle existe pour que j'en parle.

Je suis d'accord avec toi lorsque tu définis la joie.

Mais pas lorsque tu l'opposes aux plaisirs, car de ce fait tu opposes le corps et l'esprit.
Il ne forme qu'un.

Le plaisir imprègne ton corps et procure de la joie en profondeur, bien souvent.
Je veux pour exemple un carré de chocolat, qui procure du plaisir en bouche, puis vient titiller l’hypothalamus, me procure de le dopamine, et ainsi de la joie.

Tout cela n'est que chimie est biochimie, n'en déplaise à qui ça ne plaît pas, qui n'a pas de plaisirs, n'a pas de joies.
Qui va mal dans son corps, va mal dans sa tête.

Et l"'inutile", pourrait être les nécessités de la vie, qui de siècles en siècles seraient devenues "futiles" à la joie, puisque soit disant la joie réside dans cette soit disant âme, plutôt que dans le corps, dans le cerveau, dans l'animal que nous sommes.

Donc, pas de futilités, des besoins primaires essentiels assouvis, rien de plus, qui permettent un accès au bonheur simple de la vie telle qu'elle est.

Cela voudrait dire que la joie, le bonheur, la sérénité sont des états naturels, et que leurs contraires sont le fruit d'esprits malades, donc de cerveaux malades, donc de corps malades.
Lorsque je parle des Nymphéas de Monet, je parle à la fois du plaisir qui passe à travers mes yeux et de la joie qui contente mon âme, c'est à dire, mon intériorité. Je n'oppose pas plaisir et joie. Je pense au contraire que les deux sont liés mais pas complètement. Pour reprendre ton exemple, lorsque je mange un morceau de chocolat, ça me procure du plaisir mais est-ce que ça me procure de la joie ? Je peux très bien être triste et éprouver du plaisir malgré tout en mangeant du chocolat... La joie est plus profonde que le plaisir en ceci qu'elle nous touche intérieurement. La cause du plaisir est extérieure, celle de la joie est intérieure. Mais je suis d'accord avec toi pour la dopamine. La chimie de notre corps interagit avec notre esprit. Ça va te sembler mièvre mais cette fusion entre le corps et l'esprit est tellement parfaite que je trouve ça magique !
Revenir en haut Aller en bas
k.ludd

k.ludd


Nombre de messages : 86
Date d'inscription : 10/11/2012

Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie  - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie    Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie  - Page 3 EmptyMer 12 Déc 2012 - 21:31

Donc la névrose de l'Homme est de ne pas écouter ses instincts... c'est bien ce que j'avais compris.
Revenir en haut Aller en bas
http://www.myspace.com/kludd
misty dog

misty dog


Nombre de messages : 86
Date d'inscription : 12/12/2012

Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie  - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie    Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie  - Page 3 EmptyMer 12 Déc 2012 - 22:33

sophie.h a écrit:
La joie est plus profonde que le plaisir en ceci qu'elle nous touche intérieurement.

La cause du plaisir est extérieure, celle de la joie est intérieure.

Le plaisir touche aussi intérieurement, sa finalité serait peut-être la joie.

La cause du plaisir est extérieure, mais elle chemine jusqu'à l'intérieur, celle de la joie est intérieure, et chemine vers l'extérieur.

Le plaisir serait la cause, et la joie sa conséquence. Un cycle, comme tout, rien ne se perd rien ne se créer.

Ce cycle, ce tout, pourrait être appelé bonheur. A chacun de savoir l'équilibrer.

Si tu es triste et que tu manges du chocolat, tu seras moins triste, donc un peu plus joyeuse.

Les arts font ressentir des sentiments qu'il ne faut, je pense, pas mélanger avec le bonheur de tout les jours.

Les artistes, souvent, ouvrent leurs blessures intérieures, ou leurs nostalgies, même inconsciemment, et les déversent dans leurs œuvres, le sentiment que tu ressens est le tiens, certes, mais est provoqué par un autre.
Une sorte de communication en somme. Tu ne pourrais rester insensible à quelqu'un qui serait en face de toi et t'ouvrirais son cœur, pour un tableau et une mélodie, c'est la même chose.

Le bonheur à soi, il faut toujours le préserver des agressions extérieures, et même les influences, positives ou négatives, sont un danger, le partage certes, mais ne jamais perdre de vue qu'il va dans les deux sens.
Par exemple, j'aime beaucoup Beaudelaire, mais aussi génial a-t-il pu être, je lui dirais aujourd'hui, que aussi beau que se puisse être, c'est malsain de se torturer comme ça.
Les sentiments qu'il peut m'inspirer dans ces poèmes doivent être sujet à une certaine modération, pour préserver mon être, mon bonheur.


sophie.h a écrit:
Ça va te sembler mièvre mais cette fusion entre le corps et l'esprit est tellement parfaite que je trouve ça magique !

C'est magique, si l'on entend que le naturel est magique.

Sinon, d'un point de vue purement scientifique, c'est normal.

Quoique d'un point de vue scientifique, nous n'avons jamais déterminé l'existence d'un esprit.

Certains philosophes, que j'ai du mal à apprécier en parle beaucoup, d'autres en parle parce que c'est rentré dans le langage et dans les têtes et que ça ne veut pas sortir.

Personnellement je considère un corps, entier et responsable de tout ce qu'il s'y passe.


k.ludd a écrit:
Donc la névrose de l'Homme est de ne pas écouter ses instincts... c'est bien ce que j'avais compris.

Dans une certaine mesure, oui, mais c'est simplifier.

Parfois la nécessité poussent à certains instinct qui créent des névroses.

Et des névroses instaurent des schémas, qui deviennent des instincts.

Il faut comprendre que je vois l'homme en tant qu'espèce animale, donc il faut comprendre que le modèle que je peux avoir aujourd'hui, sont les espèces d'autres animaux totalement sauvages, sinon il me faudrait connaître un de mes ancêtres d'il y a 35000 ans, et j'avoue ne pas avoir trouvé le moyen, encore... Sait on jamais.

La sortie des forêts, entre autres, à créée des névroses, ces névroses n'ont jamais été décelées et nous avons avancé comme cela durant des millénaires, accumulant névroses après névroses, les rapports entre humains aujourd'hui en sont le résultat.
L'homme est donc un animal tourmenté, et ce ne sont pas ces instincts qui le tourmentent, car si l'on regarde les autres animaux, les instincts leur rendent services, pourquoi cela serait il différent avec nous...
C'est bien que il y a quelque chose de cassé...
Revenir en haut Aller en bas
sophie.h

sophie.h


Nombre de messages : 557
Date d'inscription : 08/07/2012

Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie  - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie    Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie  - Page 3 EmptyJeu 13 Déc 2012 - 10:27

misty dog a écrit:
Le plaisir serait la cause, et la joie sa conséquence.
Le plaisir et la joie peuvent être reliés l'un à l'autre. Mais le plaisir peut très bien se passer de joie comme la joie de plaisir. La joie est un état de plénitude. Je peux très bien être joyeuse sans aucune cause extérieure comme je peux très bien éprouver du plaisir sans aucune cause intérieure.
misty dog a écrit:
Si tu es triste et que tu manges du chocolat, tu seras moins triste, donc un peu plus joyeuse.
C'est sûr que manger du chocolat peut être réconfortant mais est-ce que ça comble le vide, je ne suis pas certaine. La joie comble entièrement, elle remplit le vide.
misty dog a écrit:
Les arts font ressentir des sentiments qu'il ne faut, je pense, pas mélanger avec le bonheur de tout les jours.

Les artistes, souvent, ouvrent leurs blessures intérieures, ou leurs nostalgies, même inconsciemment, et les déversent dans leurs œuvres, le sentiment que tu ressens est le tiens, certes, mais est provoqué par un autre.
Une sorte de communication en somme. Tu ne pourrais rester insensible à quelqu'un qui serait en face de toi et t'ouvrirais son cœur, pour un tableau et une mélodie, c'est la même chose.

Le bonheur à soi, il faut toujours le préserver des agressions extérieures, et même les influences, positives ou négatives, sont un danger, le partage certes, mais ne jamais perdre de vue qu'il va dans les deux sens.
Par exemple, j'aime beaucoup Beaudelaire, mais aussi génial a-t-il pu être, je lui dirais aujourd'hui, que aussi beau que se puisse être, c'est malsain de se torturer comme ça.
Les sentiments qu'il peut m'inspirer dans ces poèmes doivent être sujet à une certaine modération, pour préserver mon être, mon bonheur.
L'art fait partie de l'expérience humaine dans le rapport à autrui en tant qu'autre subjectivité. C'est un peu l'âme de l'artiste qui transpire dans son oeuvre, dans laquelle je peux me reconnaître et qui me touche. Elle m'ouvre à un autre regard sur le monde que je m'approprie à travers mes émotions. Je ne vois donc pas pourquoi il ne faudrait pas mélanger l'art au bonheur de tous les jours ? Penses-tu qu'à travers l'oeuvre, les névroses de l'artiste soient contagieuses ?
misty dog a écrit:
Sinon, d'un point de vue purement scientifique, c'est normal.
Parfois, je me dis que le point de vue scientifique est insensible à toute cette perfection !
Plus personne ne s'émeut de rien... Tout est "normal"...
Revenir en haut Aller en bas
Whynot




Nombre de messages : 272
Date d'inscription : 23/11/2012

Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie  - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie    Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie  - Page 3 EmptyJeu 13 Déc 2012 - 12:14

Quelle soupe ! Y a t il un cuistot dans la salle?! shakng2
Revenir en haut Aller en bas
sophie.h

sophie.h


Nombre de messages : 557
Date d'inscription : 08/07/2012

Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie  - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie    Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie  - Page 3 EmptyJeu 13 Déc 2012 - 12:56

Lance-toi Whynot ! Laisse-moi me suspendre à tes mots et boire tes paroles limpides et envoûtantes !
Revenir en haut Aller en bas
Whynot




Nombre de messages : 272
Date d'inscription : 23/11/2012

Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie  - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie    Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie  - Page 3 EmptyJeu 13 Déc 2012 - 13:08

Attrapes-moi albino
Revenir en haut Aller en bas
sophie.h

sophie.h


Nombre de messages : 557
Date d'inscription : 08/07/2012

Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie  - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie    Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie  - Page 3 EmptyJeu 13 Déc 2012 - 14:27

Arrête grand fou ! Autant de mots d'un coup... c'est trop d'émotions !
Revenir en haut Aller en bas
Whynot




Nombre de messages : 272
Date d'inscription : 23/11/2012

Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie  - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie    Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie  - Page 3 EmptyJeu 13 Déc 2012 - 15:01

Oui saches que moi, je cuisse tôt Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie  - Page 3 Crazy
Revenir en haut Aller en bas
sophie.h

sophie.h


Nombre de messages : 557
Date d'inscription : 08/07/2012

Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie  - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie    Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie  - Page 3 EmptyJeu 13 Déc 2012 - 16:03

Et en plus notre petit biquet fait des jeux de mots ! cheers
Bien... Qu'est-ce que tu nous proposes au menu ce soir, Môôônsieur le "cuisse tôt" ? Quelques mots vaches accompagnés d'une poêlée de haricots verts de rage ?

Plutôt que d'un cuisse...tôt, tu m'as tout l'air d'un père fouet...tard.
Revenir en haut Aller en bas
Whynot




Nombre de messages : 272
Date d'inscription : 23/11/2012

Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie  - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie    Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie  - Page 3 EmptyJeu 13 Déc 2012 - 16:05

ma petite peluche saches que l'un n'empêche pas l'autre , suis au boulot , après je boulotterai et ensuite sans doute je me mettrai au boulot , dans ces temps-ci faut bien que quelqu'un bûche
Revenir en haut Aller en bas
sophie.h

sophie.h


Nombre de messages : 557
Date d'inscription : 08/07/2012

Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie  - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie    Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie  - Page 3 EmptyJeu 13 Déc 2012 - 16:33

Moi aussi je bûche... Faut pas croire... rendeer
Revenir en haut Aller en bas
Whynot




Nombre de messages : 272
Date d'inscription : 23/11/2012

Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie  - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie    Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie  - Page 3 EmptyJeu 13 Déc 2012 - 18:46

Névrose et chocolat , extérieur , intérieur, extérieur Joie Le corps scientifiquement Un , hors du naturel point de salut vive la dopamine et le reste on s'en fout !

Je t'avoue Misti Dog que ta phrase concernant le chocolat m'a quand même bien fait rire et puis non je me dis au fond ce petit Nestlé là peut être tient il un début de piste concernant la joie Le chocolat augmente la joie en soi, diminue la tristesse Ce qui relève de Spinoza tout court , je t'appellerai donc Misty Dog le Spinoza en chocolat hihi

Si je résume , les aminches, ce qui se pose comme problème à la réflexion sur un thème comme la joie et autour duquel on tourne est une question première à savoir la joie est elle un effet de la nature, un effet corporel? un effet biologique? un effet hormonal? Ou bien la joie est elle le fruit d'une impression intérieure qui s'extériorise vers l'extérieur ? Ou un circuit de type extérieur-intérieur-extérieur alimenté de l'intérieur ? Ou la joie est-elle encore autre chose?

Comment augmenter la quantité de dopamine en soi pourrait donc être une traduction de la demande comment augmenter la puissance de la joie en soi?!

Mes ptits loups faudra encore se prendre quelques lignes avant de griser un vieux larron comme moi celà je vous le jure , on ne m'appâte pas avec du Nutella - enfin celà dépend de l'heure de l'en-cas...

Mais bon je trouve le cadre de la "problématique" suffisamment dégrossi pour essayer d'en continuer à dénouer l'écheveau


Dernière édition par Whynot le Jeu 13 Déc 2012 - 19:41, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas
Whynot




Nombre de messages : 272
Date d'inscription : 23/11/2012

Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie  - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie    Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie  - Page 3 EmptyJeu 13 Déc 2012 - 19:04

Je vous invite à boire la soupe dopaminergique suivante : http://www.ethologie.info/revue/spip.php?article51

Beaucoup de plaisir et assez peu de joie là-dedans... Le problème c'est que le scientifique ne pourra pas dire grand chose concernant la joie car pour ce faire il devrait d'abord pouvoir la définir Nous sommes sur ce forum déjà bien plus loin dans la définition du concept de la joie à "examiner" que n'importe quel scientifique

Le concept de la joie est indépendant de la représentation du monde que nous avons ?! Donc que tu sois matérialiste , bouddhiste, spiritualiste, mystique, monophysiste, dualiste, chrétien, agnostique, derviche , bah'ai ou dieu sait quelle système pilulaire contre l'angoisse à être au monde, la définition d'un concept de la joie s'en fout royalement

La seule manière de mettre tout le monde d'accord est de chercher à décrire l'expérience de la joie et la manière dont elle nous apparait pour ne chercher en elle que son principe formel
Maintenant nous aurons bien sûr une représentation finale de la joie distincte en fonction que l'on soit Humien ou Kantien , positiviste, réaliste ou idealiste
Mais je propose la recherche d'une certaine formalisation de ce concept que nous pouvons ensuite confronter à l'épreuve des Weltanschauung respectives ...

Pour moi la question qui se posait et auquel il est urgent à ce stade de répondre est qu'est ce qui différentie le Plaisir de la Joie ?
Revenir en haut Aller en bas
Whynot




Nombre de messages : 272
Date d'inscription : 23/11/2012

Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie  - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie    Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie  - Page 3 EmptyJeu 13 Déc 2012 - 19:39

J'ai déjà abordé le thème du plaisir et de la joie sous la manière dont nous en parlons au quotidien. Nous avons la sensation du plaisir et nous avons le sentiment de la joie parler de sentiment de plaisir ou de sensation de joie , on sent déjà le vocabulaire comme impropre....

C'est pourquoi je voulais avancer sur une compréhension de ce que peut bien être un sentiment par rapport à un sensation? Dans les deux cas nous avons une description formelle, "phénoménologique" c'est à dire une "manière" dont nous prenons conscience de quelque chose à savoir du plaisir dans ce que nous appelons une sensation, et de la joie dans ce que nous appelons un sentiment

Qu'est ce donc qu'une sensation et qu'est ce qu'un sentiment , définition à partir desquelles une différence entre l'expérience du plaisir ou de la joie sera plus facile

J'avais commencé plus haut à définir ce qu'est un sentiment car je trouvais la description de cette expérience de la conscience plus "difficile" à traiter que celle de la sensation physiologiquement plus simple à définir.

Où en étais je arrivé?!
Revenir en haut Aller en bas
Whynot




Nombre de messages : 272
Date d'inscription : 23/11/2012

Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie  - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie    Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie  - Page 3 EmptyJeu 13 Déc 2012 - 20:12

Le sentiment est d'abord et toujours un sentiment DE quelque chose Le sentiment est d'abord une visée, une visée de nous même sujet de quelque chose
Sentiment de honte , de colère, de tristesse, de joie, de peine, on ne dit pas une sensation de honte, une sensation de colère, une sensation de tristesse, de joie une sensation de peine, si on le dit c'est qu'on parle ... mal

La honte, la colère, la tristesse, la joie, la peine, etc... sont des émotions et donc je cherchais à définir ce que peut bien vouloir dire émotion?!
Une chose que je disais alors c'est que l'émotion la honte, la colère, la tristesse, la joie , la peine est une prise de notre être tout entier On peut dire je suis EN colère, je suis triste, je suis joyeux, je suis honteux , je suis triste L'émotion est une qualification de notre être tout entier le je est chaque fois ou triste ou joyeux ou honteux, nous sommes emplis, nous sommes l'émotion que nous éprouvons en tant que je
On dit j'ai faim, j'ai froid, j'ai chaud, j'ai joui , etc... nous ne "sommes" jamais une sensation, nous avons une ou des sensations , nous ne sommes pas les sensations que nous avons.
L'é-motion ai-je dis alors meut ce que j'ai foutrement appelé l'âme STOP assez de vos jérémiades à la mords moi le noeud Il n'y a PAS de contenu philosophique ou de croyance quelconque dans ce mot , je vous ai dit l'âme est ici la sensation d'exister de la permanence d'exister que nous avons à tout instant et que nous sommes et RIEN D AUTRE je n'en ai rien à foutre de vos considérations sur l'âme qui ne m'intéresse pas ici L'âme est défini ici comme sensation ou sentiment de la durée de soi POINT BARRE Ce qui est intéressant avec cette sensation ou sentiment de soi c'est que curieusement cette expérience de soi peut se nommer de ces deux manières d'éprouver de soi là ...
Donc l'âme émue est tout simplement mue, notre "soi" est mu par "l'émotion" dans le sentiment
C'est ici donc que j'ai introduit la réflexion sur ce que peut bien "émouvoir" l'âme autrement dit comment pouvons-nous ETRE ému,
J'ai pris deux principe un principe intérieur, nous nous émouvons ou bien l'ame est émue par une perception une sensation extérieure
J'ai dit comment est il possible qu'une sensation puisse émouvoir "l'ame" c'est à dire nous même et j'ai donné une solution raisonnable à savoir que ce qui nous émeut c'est le "sens" la signification que nous percevons dans la perception extérieure ou dans l'intuition intérieure qui nous émeut ou nous meut
L ame, et j'ai distingué ici une faculté de notre mode d'exister à savoir la Raison c'est à dire notre faculté à penser, à raisonner perçoit, intuitionne seulement ce qui lui est homogène à savoir des "raisons" autrement dit des causes que l'âme par la Raison lit dans les impressions sensorielles ou dans son intuition
Ce qui nous émeut donc c'est la signification perçue des choses, des impressions ou des sensations Il n'y a d'émotion que parce qu'il y a une signification , une impression qui fait sens et qui suscite une réaction, une motion, une émotion.
L'émotion de honte, vient d'un sens qui choque le sens de notre éthique individuelle, la tristesse vient d'une lecture du sens que nous attribuons à nous même ou à un événement Nous souffrons du sens que nous percevons
L'émotion qui s'ensuit " est" donc une réaction de tout notre être à une "idée"
La joie aussi donc doit etre une réaction à un sens
Nous avions vu au départ qu'un sens possible à la joie était la question de la victoire, vaincre l'épreuve qui nous donne l'idée et le sentiment de la joie , le retour inattendu du familier donne de la joie, l'idée de retour crée en nous une profonde joie, etre aimé , l'idée d'être aimé par quelqu'un peut nous donner une formidable joie
Le sentiment donc j'en concluais est l'acte par lequel nous percevons une émotion de notre etre qui lit une impression extérieure ou intérieure qui fait sens, sens qui le transit, le happe et l'emporte alors
Je ne dis pas que c'est vrai je dis que c'est un possible
Si je perçois extérieurement ma copine regarder un mec, j'en concois qu'elle aime quelqu'un donc autre que moi , idée qui me donne une émotion de jalousie qui m'emplit et dont j'ai le sentiment même si je n'en ai pas conscience !
Le sentiment n'est pas toujours un acte lié à la conscience, il faut une réflexion du sentiment dans son expression pour que nous en "prenions" conscience

La sensation par contre pour moi est plus simple , il s'agit d'une impression proprioceptive corporelle qui m'informe d'un état de tension particulier
Le chaud , le froid, de faim ou autre centré autour de d'un centre bi-polaire des sensation à savoir le centre du plaisir-déplaisir
Une sensation est alors un acte réflexe neurologique indépendant en tout ou en partie d'une signification quelconque pour mon être
Si je mange du chocolat, j'éprouverai la sensation c'est à dire le goût du chocolat qui peut aviver en moi le sentiment de sécuritsation que j'aurai attributé au chocolat et qui me donne un peu plus de "joie" La sensation alimente notre imagination qui informe notre "ame" herméneutiquement d'une signification qui est de son ressort propre


Dernière édition par Whynot le Jeu 13 Déc 2012 - 23:18, édité 3 fois
Revenir en haut Aller en bas
Whynot




Nombre de messages : 272
Date d'inscription : 23/11/2012

Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie  - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie    Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie  - Page 3 EmptyJeu 13 Déc 2012 - 20:16

J'aimerais ici chercher autre chose concernant le plaisir et la joie

Si j'analyse le plaisir esthétique de regarder un Monet: "Nymphéa" je dirais que le sentiment de beauté produit par le tableau donne du plaisir mais ce plaisir ne concerne pas tout notre être, nous pouvons être transporté par la beauté d'un tableau mais il est rarissime que ce tableau dise quoi que ce soit de notre être , parler de la joie d'un tableau ne me semble pas approprié Un tableau ne donne pas de la joie directement , un plaisir esthétique qui transporte peut s'assimiler à de la joie mais n'est à proprement parler à mes yeux pas de la Joie

Qu'est ce donc que la Joie ?
Revenir en haut Aller en bas
Whynot




Nombre de messages : 272
Date d'inscription : 23/11/2012

Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie  - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie    Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie  - Page 3 EmptyJeu 13 Déc 2012 - 20:29

Ce qui lie le plaisir et la joie c'est ce que l'on appelle le désir
Le désir est intéressant à analyser dans sa structure et c'est à travers lui que l'on peut trouver une piste pour commencer à déblayer un début de piste sur ce que peut signifier augmenter la joie en soi
Le plaisir et la joie ont pour structure une même forme que l'on appelle le désir
Comment est structuré le désir? Le désir s'origine dans une forme à savoir un manque , c'est à dire un manque à avoir qui "enclenche" le désir le désir est porté alors dans une direction par sa force dont l'intensité est proportionelle au manque c'est ce que l'on appelle en allemand le Trieb et le désir poursuit un objet de satisfaction qui doit venir "combler" éteindre le désir La consommation de l'objet donne le plaisir qui est satisfaction , jouissance, possession de l'objet
Voilà une structure dans sa forme la plus simple

La Joie est fondée sur une structure analogue sauf que le désir en question se porte sur notre être lui-même. Si le plaisir est fondé sur l'objet , la jouissance de l'objet , la joie est fondée sur Soi ou l'Autre , la jouissance DE Soi ou DE l'Autre Le plaisir est la jouissance de l'autre, la Joie est la jouissance de l'Autre.

Ce dont nous jouissons dans la Joie c'est de notre etre , du sens que nous vivons concernant notre etre tout entier JE suis vainqueur, Je suis rassuré, JE suis aimé Le sentiment est toujours un sentiment de Soi dans l'émotion , soi en tant qu'ému, le sentiment éprouve le mode d'etre de notre etre dans la prise de conscience de ce qui fait sens pour Soi
La Joie est donc un sentiment qui concerne notre être et non pas une chose en tant que telle Nous pouvons etre joyeux , je pense , qu'à mesure que nous prenons connaissance d'une prise de soi qui fait sens , d'un sens qui nous construit dans notre etre Ce que Lacan appelait une Parole Nous jouissons d'une Parole

Du fait que le Plaisir ou la Joie sont fondée sur une structure de désir , la possession de l'un ou la possession de l'autre trouve des similitudes qui peuvent faire que nous confondons l'un avec l'autre

Comment alors augmenter la puissance de la joie en soi?
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie  - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie    Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie  - Page 3 Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Prolégomène à une compréhension du sentiment de la joie
Revenir en haut 
Page 3 sur 7Aller à la page : Précédent  1, 2, 3, 4, 5, 6, 7  Suivant
 Sujets similaires
-
» la Joie

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Philosophia :: PHILOSOPHIA :: Philosophie-
Sauter vers: