Relation

Notre corps est en relation avec l'environnement, notre psychisme est relation aux autres et notre vie spirituelle ... ?

Parlons ici des relations, de toutes sortes de relations

Je crois avoir une bonne relation avec mon environnement, plus ou moins bonne avec mes semblables et je ne me torture pas spécialement sur le plan spirituel. Mais voilà, j’ai une relation EXTRAORDINAIRE !

Elle s’appelle….. Bastet. C’est une chatte noire, toute noire que j’ai gardé d’une portée. Déjà petite, on « s’entendait » bien. Primipare, prête à « mettre bas » elle est venue me chercher. Je lui ai préparé un nid et je l’ai assisté, aidé Çà n’a pas été facile, elle m’a un peu mordu et griffé, mais bon. Je lui ai laissé une petite fille : Myosotis.

Aujourd’hui, elle me rend tout au centuple. Dehors, elle me suit comme un chien, à la maison elle s’assoit près de moi sur le banc et loge sa tête sous mon aisselle et reste la à ronronner et souvent elle vient se coucher devant le clavier quand je suis « à l’ordinateur ».
Elle me parle. Trois miaulements très différents, l’un pour dire donne moi à manger ; un je veux sortir ; un merci.

cébé a écrit:

Notre corps est en relation avec l'environnement, notre psychisme est relation aux autres et notre vie spirituelle ... ?

Parlons ici des relations, de toutes sortes de relations

Notre vie spirituelle est en relation avec nous même.Sauf que cette composante se répercute sur le reste, ce qui ne signifie pas qu'on change le monde, l'environnement ou les autres mais on change la vision qu'on a du monde, de l'environnement ou vis à vis des autres et du coup on change dans notre comportement et nous agissons autrement.

La relation à nous-même est aussi de l'ordre du psychisme, selon moi.
Les techniques d'intériorisation conduisent à une expérience de son propre psychisme, et je ne crois pas que cela puisse être qualifié de relation spirituelle. Je me demande même si cela peut être dit relation tout court, puisque qui dit relation dit au moins deux entités distinctes.
Par contre, disciple, je te suis quand tu parles de changement de point de vue et d'action différente sur notre environnement, comme résultat d'une connaissance accrue de soi-même et du monde .... et si c'est cela qui peut être taxé de relation, alors c'est encore une relation où le corps et le psychisme entrent en jeu.

Ramulus, merci de ton témoignage poétique. Bastet est magnifique!

Pardonnez mon ignorance, mais la «technique d'intériorisation», késako ?

Pardon Pizza Man, j'aurais mieux fait de parler de méditation transcendentale, par exemple ...

Mais comment la méditation transcendantale peut-elle permettre de savoir ce à quoi notre vie spirituelle est en relation ?

Elle ne le peut pas, selon moi, puisqu'elle n'est qu'une relation de soi à soi, ce que je qualifie aussi de relation dans le psychisme. Si on peut parler de relation.

Mais dans ce cas, pourquoi l'avoir évoquée ?

Parce que pour entrer en relation avec toi-même, pour toi, cela s'appelle comment ?

C'est contraire à mes principes bouddhistes, en tout cas. Je chercherais plutôt à ne plus entrer en relation avec moi-même pour me libérer.

Parmis les "techniques d'intériorisation" (expression en toute somme assez floue quand même) , il ne faut pas confondre "méditation transcendantale", "méditation comtemplative", "méditation focalisé", "méditation vipasana", etc...
Il y en a qui mène à une simple relaxation physique, d'autres au bavardage mental, et celle de Bouddha mène à la connaissance de ce qu'on est.
La relation avec nous même est un acheminement spirituel, en portant notre attention à la vision directe de nos phénomènes mentaux, il nait une compréhension de ce qu'on est, de ce qu'on est pas et donc in extenso du monde.
Une "relation avec soi même" ne signifie pas se parler à soi-même, se faire des films ou des monologues ou d'être limite schizo ou encore de se persuader de quelque chose qu'on aurait lu ou entendu quelque part.

Déjà, dans la méditation contemplative, je pense que l'on est loin d'aller vers la connaissance de soi. Au contraire, c'est un détachement de soi-même, pur et simple.

Les "Je crois que" ou "je pense que"...ne servent à rien dans un débat en ce qui concerne ce genre de pratique spirituelle car c'est du bavardage mental imprégné de vues, de conceptions , d'opinions , d'idées, de préjugés...en bref de croyances.

J'en parlais avec un certain recul pour la forme du débat. Il est donc légitime de dire «je pense que». Ceci étant dit, dans un débat, il est préférable de penser, et inévitablement on touche aux perceptions, aux opinons, etc.

Les relations entre les gens sont du domaine du psychisme .. et la vie spirituelle aussi.
la seule diférence c'est que la spiritualité correspond à des relations SAINES entre les gens.

A moins de donner au mot "spiritualité" le seuns exclusif de "fusion mystique avec le tout" .. Dans ce sas il n'y a plus vraiment de relation.

Mais qu'est ce que le "tout" ?

Par exemple les atomes qui nous composent sont de la même nature que l'univers.
On peut dire inexorablement alors que nous sommes une partie d'univers.Mais ce n'est qu'un point de vue, de ce que qui est physiquement grand/petit, avec ce concept de contenant et de contenu.Mais du point du vue de la matière, nous sommes déja l'univers du fait même de posseder cette même nature.

alors peut-on parler vraiment de "fusion" dans ce cas ?

La relation avec soi-même dont j'ai parlé plus haut consistait à se découvrir, de connaitre ce qu'on est ou ce qu'on est pas.Et ce n'est pas certainement pas une relation au sens communiquer, discuter, ou joindre quelque chose.Il s'agit juste d'une investigation.

Et puis oui c'est d'ordre du psychisme, la spiritualité étant un "cas particulier" on va dire.

En effet, quand une vague se rend compte qu'elle n'est pas différente de la mer mais ne fait qu'un avec elle, elle ne fusionne pas : elle ne fait que prendre conscience qu'elle n'a jamais été séparée de la mer.
Dans ce cas la spiritualité serait une forme de connaissance.

J'appellerais cela la relation à la matière, celle de notre corps avec l'environnement, pour faire un raccourci ...

La spiritualité, forme de connaissance ? ... tiens ... ça mérite développement, Atil ...

Concernant ce point, je l'ai déja developpé.(voir plus haut donc)

L'unique relation de l'individu et de son environement vient de la simple dualité dictée par l'égo (sujet & objet) mais celui qui n'a plus d'égo (de conscience d'un soi séparé et séparateur) n'est plus en relation; il "est" tout simplement.

Ca c'est quand l'égo parle de l'égo lui même.

Il y a deux facon d'interpréter la disparitions de l'Ego :

Soit ca signifie qu'on cesse de faire la diférence entre soi et le monde extérieur.

Soit ca signifie qu'on voit alors l'intérèt général au lieu de ne se focaliser que sur notre intéret personnel.

S'il n'y a plus de différence entre soi et le monde extérieur, il n'y a plus de relation possible. Et parler de l'autre, c'est aussi parler de soi.
Enfin ... il me semble que c'est logique ...

Ce qui revient à dire que voir l'intérêt général = voir son intérêt.

On peut voir aussi que l'on porte en soi le monde extérieur, que ce qui est le plus intime est également le plus universel et que l'infini fait également partie de nous.
C'est en tous cas, ce que je crois et je cite, pour m'en expliquer, une très belle phrase de Jean Wahl : "Le monde crée en moi le lieu de son accueil".